COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale soutient une gestion des finances publiques robuste en République démocratique du Congo

30 janvier 2014


Washington, 30 janvier 2014 — Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé ce jour un don de l’IDA* d'un montant de 5 millions de dollars pour aider la République démocratique du Congo (RDC) à renforcer la crédibilité, la transparence et la redevabilité de la gestion des finances publiques. Le projet vise à améliorer la transparence et l’efficacité de l’utilisation de ressources publiques qui contribueront à la reconstitution du tissu social du pays, et à réaffecter des crédits qui financent des services sociaux, tels que la santé, l’éducation et l’agriculture, à des projets qui profitent aux populations les plus pauvres du pays.

Ce projet de gestion et de redevabilité des finances publiques (PFMAP) aura des effets sociaux positifs en RDC en suscitant une plus large confiance de la population par des mesures qui visent à renforcer le contrôle du budget, à en améliorer l'exécution et à accroître l'accès du public aux données budgétaires clés. S’appuyant sur des programmes financés par d’autres bailleurs de fonds et par la Banque, le PFMAP soutient des réformes de la gestion des finances publiques au niveau de l'État et des provinces de l’Équateur, du Kasaï Oriental et du Nord-Kivu.

Le PFMAP sera financé par un Fonds fiduciaire multidonateurs (MDTF) administré par la Banque mondiale et exécuté par le Gouvernement congolais. Ce projet de 22,1 millions de dollars est financé à hauteur de 17,1 millions de dollars par le ministère britannique du Développement international (DFID). La Banque y contribuera en apportant les 5 millions de dollars du don de l’IDA à ce Fonds fiduciaire.

« La République démocratique du Congo a fait preuve d’une grande capacité de résistance à des décennies d’instabilité en affichant des taux de croissance économique élevés au cours des trois dernières années ; la fin de la guerre ouvre de nouvelles perspectives au pays pour faire bon usage de ses vastes ressources minières et de ses abondantes ressources en eau », a déclaré Eustache Ouayoro, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo. « Ce projet qui vise à relever le défi de la gestion des finances publiques et à créer des institutions solides et performantes créera les conditions de base nécessaires pour mettre un patrimoine exceptionnel de ressources naturelles au service d'une croissance partagée et durable, et viendra doper les moyens de subsistance de 71 millions de Congolais qui, pour la plupart, vivent dans la pauvreté ».

Le projet portera essentiellement sur des réformes, telles que celles qui donneront aux ministères techniques les moyens d'exécuter le budget de l’État, et renforcera les systèmes d’information financière, les procédures de gestion de trésorerie, les audits internes et externes, et la gestion des finances publiques dans les provinces. Pour promouvoir le droit de regard du public sur les dépenses de l’État, le projet favorise la mise en place de nouveaux outils et modes d'information du citoyen sur les processus de préparation, de suivi et de contrôle du budget.

« En améliorant la transparence de la gestion des finances publiques en permettant à la société civile de mieux comprendre les finances publiques et en réaffectant des fonds au renforcement de la prestation des services sociaux, le PFMAP aide la population à s'intéresser aux politiques publiques, crée une croissance partagée et améliore la qualité de vie des Congolais en milieu rural et urbain », a estimé Renaud Seligmann, responsable de l’Unité de gestion financière de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et l'Afrique centrale.

Pour être mis en œuvre plus rapidement, le projet tirera parti des modalités d'exécution actuelles de projets financés par la Banque, tels que ceux qui visent à renforcer les capacités en matière de gouvernance et à améliorer la gestion des finances publiques. Le financement aidera aussi à rattacher les activités du PFMAP aux projets en cours de la Banque dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, des infrastructures et du développement rural en RDC.

« La RDC est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec un PIB par habitant inférieur à 291 dollars », a ajouté Saidou Diop, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale. « En renforçant la transparence et l’efficacité de l’utilisation des deniers publics, ce projet permettra de fournir aux plus démunis des services sociaux qui amélioreront la santé, l’éducation et l’agriculture, et aidera le pays à donner la pleine mesure de son potentiel économique ».

*L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, est chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits ne portant pas intérêt pour la mise en œuvre de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

 

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2014/313/AFR

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