WASHINGTON, 1er octobre 2013 – Le Groupe de la Banque mondiale a discuté d'une nouvelle Stratégie de partenariat avec la Mauritanie aujourd'hui. Étalée sur une période de quatre ans s'achevant en 2016, la stratégie guidera l'appui de la Banque mondiale au pays.
« La Stratégie de partenariat avec la Mauritanie témoigne de l'engagement à long terme de la Banque mondiale à aider le pays à mettre en œuvre sa stratégie pour la réduction de la pauvreté, à l'effet de réaliser ses objectifs de croissance économique, d'inclusion et de lutte contre la pauvreté, » déclare Mme Vera Songwe, Directrice des opérations pour la Mauritanie. « L'intervention de la Banque en Mauritanie contribuera à soutenir la création d'emplois dans le secteur minier national qui connaît une forte expansion, promouvoir le secteur privé dans les villes et accroître l'accès tant nécessaire aux services sociaux. Ce sont autant de facteurs fondamentaux pour que le Gouvernement Mauritanien atteigne les objectifs ambitieux qu'il s'est fixés, » poursuit-elle.
La nouvelle stratégie prévoit un appui financier total du Groupe de la Banque mondiale de 102 millions de dollars provenant d'un nouveau crédit de l'Association internationale de développement (IDA) et assorti de financements de l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et de la Société financière internationale (IFC).
« La Stratégie de partenariat est en droite ligne du Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP-3). Elle permettra de faire face aux problèmes clés du pays pour mieux tirer parti des possibilités d'assurer un développement économique durable, une prospérité partagée et le recul de la pauvreté, » ajoute M. Moctar Thiam, Chef-pays pour la Mauritanie. Le programme comprendra les activités en cours du Groupe de la Banque mondiale et de nouveaux projets ; il sera organisé autour de deux axes principaux :
Accroître la croissance économique et la diversification par le financement du développement des infrastructures, la promotion du secteur privé et le renforcement du secteur financier. Cet axe comprendra également le recensement des moyens de stimuler une croissance plus solidaire liée à l'industrie minière en pleine expansion et d'exploiter le potentiel des secteurs de la pêche et de l'agriculture.
Améliorer la gouvernance économique et la prestation de services par l'obtention de meilleurs résultats dans le secteur public, en particulier en insistant sur l'amélioration des opérations des collectivités territoriales et l'accroissement de la sécurité alimentaire du pays. Cet axe englobe également les efforts poursuivis dans le domaine de l'éducation et de l'acquisition des compétences, ainsi que l'appui à l'amélioration de l'accès de la population aux services sociaux de base et l'efficacité accrue des programmes de protection sociale.
Les opérations de l'IFC cibleront des initiatives du secteur privé, en particulier celles conçues pour améliorer l'infrastructure, le secteur bancaire et l'agroindustrie. Les programmes de l'IFC seront également axés sur la mobilisation de l'appui aux petites et moyennes entreprises (PME), afin d'assurer une croissance économique qui s’inscrive dans la durée et n'exclue personne.
Les délibérations du Conseil ont lieu alors que la Mauritanie connaît d'importants changements structurels dus principalement à des sécheresses à répétition et à un exode rural massif qui a fortement réduit la proportion de nomades au sein de la population et fait augmenter celle de la population urbaine à plus de 40 %.
L'actuel portefeuille de l'IDA pour la Mauritanie compte huit projets actifs (y compris deux projets régionaux), représentant un engagement total de 125,1 millions de dollars. Au portefeuille de l'IDA s'ajoute celui d'un certain nombre de fonds fiduciaires totalisant un engagement courant de 31,3 millions de dollars.
