WASHINGTON, le 17 mai 2012. Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé l’octroi d’un don de 15 millions de dollars par l’Association internationale de développement (IDA*) à la République du Burundi afin de soutenir la participation du pays à un projet régional de réseau de laboratoires de santé publique à la pointe de la technique.
Le projet soutenu par la Banque mondiale réunit déjà le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie et vise à mettre en place en Afrique de l’Est un réseau de laboratoires de santé publique efficaces, de qualité et accessibles pour le diagnostic et la surveillance de la tuberculose et d’autres maladies transmissibles. Le nouveau don permettra d’élargir ces activités en intégrant le Burundi, ce qui accroîtra l’impact et l’efficacité du projet régional.
« Grâce à ce financement supplémentaire, le Burundi profitera de tous les avantages du Réseau de laboratoires de santé publique en Afrique de l’Est, et notamment de l’amélioration de l’accès des groupes vulnérables aux services de diagnostic en vue d’enrayer la propagation des maladies dans les zones transfrontalières », a indiqué Sheila Dutta, chef d’équipe du projet. « Le Burundi prendra part aussi aux autres activités entreprises dans le cadre du réseau — et pourra en tirer parti —, dans les domaines du suivi de la résistance aux médicaments, de la surveillance des maladies et de la préparation aux situations d’urgence, de la formation et de la recherche. »
Le financement supplémentaire proposé viendra compléter les objectifs du Projet d’appui au développement du secteur de la santé au Burundi (exercices 2010-13).
« Nous nous félicitons d’un don porteur de synergies puisqu’il s’agit de soutenir une approche plus globale du renforcement des systèmes de santé au Burundi alors que les laboratoires, même s’ils font partie intégrante de ces systèmes, sont pour l’instant négligés. Le programme comportera également des dispositifs de financement axé sur les résultats, destinés aux laboratoires/hôpitaux de district participants, et venant compléter les objectifs du Projet d’appui au développement du secteur de la santé », a déclaré Mercy M. Tembon, responsable des opérations pour le Burundi.
Ce don de l’IDA, en favorisant l’intégration du Burundi au réseau de laboratoires, contribuera aussi à promouvoir la poursuite de la collaboration entre les pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Selon Philippe Dongier, directeur des opérations pour le Burundi, l’Ouganda et la Tanzanie, « les autres États de la Communauté d’Afrique de l’Est, qui s’attachent pleinement à déployer une approche régionale pour renforcer les capacités des laboratoires et les capacités de surveillance, sont très favorables à l’intégration du Burundi dans ce partenariat. Il faut aussi noter que le projet repose sur une collaboration solide avec la Communauté sanitaire de l'Afrique orientale, centrale et australe (ECSA-HC). »
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, aide les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des prêts (appelés « crédits ») et des dons destinés à des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds pour les 81 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent des changements positifs dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant étant destinés à l'Afrique.
