COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Un nouveau projet vise à mieux faire face aux déchaînements de la nature au Sénégal

10 mai 2012




- La priorité est de gérer les risques d’inondation et d’atténuer les effets des ondes de tempête -

WASHINGTON le 10 mai 2012. Le Conseil des Administrateurs de la Banque a approuvé aujourd’hui un projet novateur destiné à protéger plus de 130 000 habitants du Sénégal des inondations récurrentes et des ondes de tempête qui ont causé 82 millions de dollars de dommages à l’économie du pays et aggravé encore davantage la situation des populations pauvres.

Ce projet d’un montant de 55,5 millions de dollars concerne les municipalités de Pikine et de Guédiawaye : ces deux municipalités situées dans des zones inondables de la banlieue de Dakar abritent 1,2 million d’habitants. Il portera sur la construction de systèmes de drainage, l’amélioration des plans d’aménagement du territoire et de la gestion urbaine afin de réduire les risques d’inondation, la sensibilisation des populations et le renforcement de leurs capacités d’adaptation. Les fonds serviront aussi à réduire l’incidence des maladies vectorielles par la gestion des inondations et apporteront un appui au développement d’un programme urbain intégré de gestion des eaux pluviales et des risques d’inondation.

« Lorsque la nature se déchaîne, la survenue d’événements extrêmes comme les inondations ou les catastrophes d’origine climatique frappe les populations pauvres de façon disproportionnée », a déclaré Jamal Saghir, directeur du développement durable pour la Région Afrique de la Banque mondiale. « Ce projet porte sur la réduction de la vulnérabilité et le renforcement de la résilience et répond de ce fait directement aux besoins des personnes vivant dans des zones exposées aux inondations au Sénégal. »

Avec une superficie de 197 000 kilomètres carrés, le Sénégal possède 700 kilomètres de littoral le long de l’océan Atlantique. Comme sa latitude se situe dans une zone de transition entre les climats du Sahel et de la Guinée, le pays subit d’importantes variations des précipitations.

Le Sénégal est très exposé aux catastrophes naturelles, qu’il s’agisse des inondations à répétition, de l’érosion côtière ou du risque d’élévation du niveau de la mer due au changement climatique. Il se place au 9e rang mondial en termes de proportion de la population urbaine vivant dans des zones côtières à faible élévation et vulnérables.

La région métropolitaine de Dakar, la capitale, occupe seulement 0,3 % de la superficie totale du pays, mais assure 80 % de l’activité économique et abrite près d’un quart de la population du Sénégal. À la suite de graves inondations survenues en 2009, la Banque a effectué une évaluation de la catastrophe et estimé le montant des pertes économiques subies à 104 millions de dollars et le nombre des personnes affectées à plus de 360 000.

« Ce projet contribuera à remédier aux problèmes majeurs du développement au Sénégal, en accord avec les priorités du gouvernement », a déclaré Vera Songwe, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal. « Nous sommes heureux d’intervenir de manière proactive et dans un esprit de partenariat afin de contrer les menaces que font peser les inondations à répétition sur la croissance économique et les efforts de réduction de la pauvreté ».

L’aide de la Banque pour la maîtrise des inondations

La banlieue de Dakar connaît des inondations récurrentes qui résultent non seulement de fortes précipitations mais aussi de l’absence de plan d’urbanisme. Le projet contribuera à renforcer les capacités dans les domaines clés suivants :

·  Amélioration de la planification et de la gestion urbaines en intégrant les risques d’inondation dans des plans locaux et nationaux

·  Renforcement des capacités au niveau départemental en matière d’aménagement et d’architecture urbains, d’assainissement urbain, de protection civile et de surveillance et d’utilisation des sols, ainsi que dans le cadre de l’Office national de l’assainissement

·  Renforcement des capacités locales des municipalités de Pikine et de Guédiawaye, notamment sous la forme d’un programme de formation modulaire sur la gestion des risques d’inondation et l’adaptation urbaine au changement climatique, sous l’angle également des communautés

·  Appui à la réalisation de diagnostics dans les villes exposées à un risque élevé d’inondation

L’un des objectifs fondamentaux du projet est d’améliorer les conditions de vie des habitants les plus pauvres — en majorité des femmes et des enfants — des zones de la banlieue dakaroise densément peuplées et en permanence inondées. Ces groupes vulnérables sont exposés à des risques élevés de contracter le paludisme et des maladies d’origine hydrique, et vivent dans des conditions sanitaires exécrables en raison du débordement des fosses septiques.

« Nous avons adopté une approche globale pour faire face à l’ensemble des problèmes posés par les inondations fréquentes et les risques climatiques », a indiqué Denis Jean-Jacques Jordy, spécialiste senior des questions d’environnement à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet basé à Dakar. « Nous comptons beaucoup sur la mise en œuvre effective du projet et sur les résultats qu’il produira en termes de développement et d’amélioration des conditions de vie des habitants de Dakar et de sa périphérie ».

Ce projet est financé par l’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960 et chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits ne portant pas intérêt pour la mise en œuvre de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 81 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

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À Washington
Aby K. Toure
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akonate@worldbank.org

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/445/AFR

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