COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Les dirigeants de l’industrie indienne rencontrent le président du Groupe de la Banque mondiale R. Zoellick autour des enjeux liés à la protection des tigres et à la conservation de la biodiversité

30 mars 2012




NEW DELHI, le 30 mars 2012 – La Confédération de l’industrie indienne (CII) a organisé aujourd’hui une rencontre avec Robert B. Zoellick, président du Groupe de la Banque mondiale. Lors de cette réunion, les représentants de l’industrie ont fait part de leur volonté de coopérer avec le gouvernement et la société civile afin de protéger les habitats naturels des tigres à l’état sauvage et de préserver la biodiversité, actuellement menacée, en Inde.
 
 « L’expérience et l’engagement du gouvernement indien dans la sauvegarde des tigres ne font aucun doute. Il est donc encourageant de voir que les dirigeants industriels du pays souhaitent apporter leur contribution pour renforcer encore la coalition afin de préserver le patrimoine naturel de la nation, a déclaré M. Zoellick. La viabilité environnementale s’impose rapidement en Inde comme un défi majeur pour le pays, et le fait d’unir les efforts des différents acteurs, dont ceux de l’industrie notamment, contribue à bien montrer que le développement ne doit pas se faire aux dépens de la protection de l’environnement. »
 
Les chefs d’entreprise ont rejoint de hauts responsables de la National Tiger Conservation Authority indienne, de la Banque mondiale et de sa branche chargée du secteur privé (la Société financière internationale – IFC), de l’Initiative mondiale pour la protection du tigre et du WWF-Inde.
 
M. Jamshyd Godrej, ancien président de la CII, a indiqué que « les problèmes qui se posent actuellement en matière de protection du tigre et de biodiversité découlent en réalité de questions liées à la viabilité écologique et environnementale et mettant en jeu de nombreux facteurs complexes et transversaux. Nous considérons à la CII que le monde de l’entreprise et de l’industrie doit tenter de mettre en place et suivre en conscience une approche destinée à rechercher une triple performance au bénéfice des ‘3 P’ : la population, le profit et la planète. La CII participe activement à la promotion de ce concept dans le monde de l’entreprise et de l’industrie, il en va de notre propre survie et de nos succès, il en va de la croissance économique à long terme ». Sur le sujet de la protection des tigres, M. Godrej a souligné qu’il était non seulement important « d’œuvrer à enrayer la diminution de l’espèce » mais qu’il fallait aussi « s’employer à mettre en place un mécanisme institutionnel qui permette de l’augmenter et d’en faire un objectif concret auquel la totalité des parties prenantes pourraient s’atteler ».
 
Selon le directeur de la National Tiger Conservation Authority en Inde, Rajesh Gopal, qui était également présent à la table ronde, « ce dialogue permettra d’alerter les acteurs de l’industrie sur la nécessité de préserver les tigres et d’intégrer ces préoccupations à des pratiques industrielles dont la vocation par nature n’est pas de servir cet objectif ».
 
La nécessité d’une planification plus élaborée de l’infrastructure et du développement des ressources naturelles a été évoquée pendant les discussions. Keshav Varma, directeur-programme pour l’Initiative mondiale pour la protection du tigre mise en place par la Banque mondiale, a déclaré : « Depuis les années 1990, l’habitat des tigres se réduit de plus en plus en Inde et, en conséquence, les tigres vivent dans de petites zones sauvages dispersées dans le pays et à proximité des frontières. Si nous voulons protéger les dernières zones de forêts et de milieux naturels qui abritent les tigres et la biodiversité, nous devons obtenir le soutien de l’industrie. Elle se doit de préserver les habitats critiques, d’adopter les principes d’une infrastructure verte intelligente et d’utiliser des outils avancés de planification spatiale et de zonage dans les endroits où le tigre est préservé, afin de limiter le plus possible l’impact du développement sur les milieux naturels et sur les principaux lieux de passage de la faune ».
 
Pour Thomas Davenport, directeur de l’IFC pour l’Asie du Sud : « Le secteur privé, la Confédération de l’industrie indienne, la Banque mondiale et l’IFC peuvent jouer un rôle de premier plan en repérant des domaines de collaboration, en définissant un programme de conservation coordonné et en aidant à le mettre en œuvre afin d’éveiller les consciences, de protéger le tigre et de le sauver ».
 
Ravi Singh, secrétaire général et directeur du WWF-Inde, a mis en évidence les conséquences délétères des activités industrielles sur l’habitat du tigre en Inde et dans les pays de l’aire de répartition de ce félin. Il a souligné que les milieux d’affaires et les industriels devaient impérativement prendre conscience de ces impacts négatifs et collaborer avec d’autres acteurs pour trouver des solutions innovantes permettant de concilier le développement économique et la protection du tigre. « Étant donné la nécessité de préserver les ressources naturelles qu’il nous reste, les entreprises doivent être sensibles à ces valeurs et s’engager résolument au profit d’un développement durable, de la sauvegarde du patrimoine naturel et de la conservation des tigres. Nous estimons que la coopération des entreprises sur cette question critique constitue une avancée positive ».
 
Des 13 pays de l’aire de répartition du tigre, l’Inde est, de loin, celui qui abrite le plus grand nombre de tigres à l’état sauvage. Sur les 3 200 tigres sauvages qui subsisteraient dans le monde selon les estimations, environ la moitié vivraient en Inde. C’est la conclusion du dernier recensement effectué par le ministère de l’Environnement et des Forêts. Même si la tendance démographique est encourageante, la superficie réelle de l’habitat des tigres s’amenuise et les zones de passage sont de plus en plus menacées.
 
Durant son mandat au sein du Groupe de la Banque mondiale, Robert Zoellick a fait montre de son intérêt personnel pour la conservation du tigre. En 2008, il a ainsi lancé l’Initiative mondiale pour la protection du tigre, qui rassemble des acteurs internationaux de haut niveau dans le but de susciter une réforme des politiques. Celle-ci servirait à soutenir les efforts de conservation menés sur le terrain dans tous les pays de l’aire de répartition du tigre, avec pour objectif de multiplier par deux la population totale de tigres à l’état sauvage d’ici 2022. La table ronde avec les milieux industriels et le secteur privé indiens sur la conservation des tigres a fait suite à une réunion analogue, qui s’est tenue en février à Singapour, entre le président du Groupe de la Banque mondiale et les leaders économiques régionaux.
 
La table ronde d’aujourd’hui a suscité un vif enthousiasme de la part des représentants de l’industrie, et un accord a été trouvé sur :

  • la nécessité de mettre en place des stratégies coordonnées pour la planification de l’infrastructure et le développement des ressources naturelles dans et autour des habitats écologiquement sensibles ;
  • la volonté de mener des campagnes de sensibilisation, en particulier auprès des jeunes professionnels, pour la préservation de la biodiversité et la protection du tigre ;
  • le souhait de convoquer une commission d’entreprises qui repérera les domaines de coopération pour la sauvegarde de la vie sauvage et des tigres, et qui conseillera l’industrie sur le rôle qu’elle peut jouer, notamment via des actions de sensibilisation.

 

Contacts médias
À New Delhi
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Nsmozumder@worldbank.org
À Washington
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/362/SAR

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