COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale approuve le financement du projet de barrage de Lom Pangar au Cameroun avec, à la clé, l’essor de la croissance économique et une source d’électricité plus fiable dont profiteront jusqu’à cinq millions d’habitants

27 mars 2012




Washington, le 27 mars 2012. Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement sans intérêts de 132 millions de dollars pour le projet hydroélectrique de Lom Pangar (LPHP) au Cameroun. Ce projet vise à soutenir le développement économique du pays et à améliorer considérablement la fourniture d’électricité à la population et aux entreprises camerounaises.

En partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC), la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de développement (AFD) et le Gouvernement du Cameroun, le projet financera principalement le barrage de Lom Pangar. Ce barrage permettra de stocker l’eau pendant la saison des pluies et de la relâcher pendant la saison sèche, augmentant ainsi la capacité hydroélectrique du fleuve Sanaga d’environ 40 % sur l’année.

Le bénéfice sera immédiat pour les Camerounais : la production d’électricité des deux centrales existantes augmentera de 120 mégawatts (MW), ce qui améliorera la fiabilité et réduira le coût de l’électricité. Jusqu’à cinq millions de personnes en bénéficieront. Actuellement, la fourniture de l’électricité est souvent erratique, avec des coupures fréquentes, surtout durant la saison sèche.

Le projet inclut également un financement destiné à une centrale de 30 MW qui remplacera une centrale thermique coûteuse et qui assurera, elle aussi, un accès fiable à l’électricité dans l’est du Cameroun, notamment pour 2 400  foyers qui seront nouvellement raccordés au réseau. A moyen terme, le LPHP contribuera au développement de nouvelles usines hydroélectriques sur le bassin du fleuve Sanaga.

« Le déficit énergétique de l’Afrique compromet la croissance de ce continent et y aggrave la pauvreté. C’est surtout vrai au Cameroun, où de nombreuses communautés n’ont pas accès à l’énergie alors même que ce pays dispose du troisième plus important potentiel hydroélectrique d’Afrique subsaharienne, a déclaré Obiageli K. Ezekwesili, Vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Afrique. Avec le projet de Lom Pangar, c’est une étape majeure qui est franchie au Cameroun : il s’agit d’étendre l’accès à l’électricité pour les particuliers et les entreprises, d’abaisser les coûts, d’attirer de nouveaux investisseurs et d’améliorer en toutes saisons la fiabilité de la fourniture électrique dans le pays. Ce projet apporte la preuve que l’hydroélectricité est une énergie propre, abondante, renouvelable et d’un coût abordable, et qu’elle peut jouer un rôle de premier plan dans la résolution de la crise énergétique en Afrique. »

Lors de l’examen du financement proposé, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a indiqué que le Cameroun devait, de toute urgence, dynamiser sa croissance économique, élargir son réseau électrique (surtout dans les zones rurales où moins de 14 % de la population est desservie) et continuer de développer un potentiel hydroélectrique considérable et encore en grande partie inexploité. Il ressort des études menées que ce pays pourrait produire 12 000 MW d’énergie hydroélectrique. À lui seul, le bassin du fleuve Sanaga représenterait près de la moitié de ce potentiel inutilisé.

La capacité totale de production d’électricité n’est actuellement que de 933 MW, dont 77 % proviennent de l’hydroélectricité et le reste de centrales thermiques relativement onéreuses et polluantes.

« Le projet de Lom Pangar répond aux besoins immédiats des Camerounais et de l’économie nationale, a expliqué Gregor Binkert, Directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun. Il symbolise la détermination du Cameroun à devenir une puissance économique, sachant que l’accès durable à l’énergie est l’une des conditions essentielles pour une croissance tirée par le secteur privé et pour l’amélioration du niveau de vie de la population. Ce projet incitera des industriels à investir dans l’hydroélectricité. Ils pourront vendre une partie de cette production, ce qui permettra de développer le réseau public et améliorera la fourniture d’électricité pour tous les Camerounais. »

Le coût du LPHP est estimé à 494 millions de dollars, dont 132 millions seront financés par l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque pour les pays les plus pauvres ; 163 millions proviendront de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), de la Banque européenne d’investissement (BEI) et de l’Agence française de développement (AFD) ; enfin, 199 millions seront apportés par le Cameroun.

L’approbation du projet de Lom Pangar s’inscrit dans la stratégie régionale de la Banque mondiale pour l’Afrique (L’avenir de l’Afrique et le soutien de la Banque mondiale). Cette stratégie considère qu’il est vital, pour promouvoir une croissance tirée par l’emploi et pour faciliter le développement du secteur privé, de combler l’écart entre les besoins et les investissements d’infrastructure. Elle a deux grandes priorités : faire reculer la pauvreté et stimuler la croissance grâce aux partenariats, aux savoirs et aux financements.

« Conçu selon les normes internationales les plus rigoureuses, le LPHP constitue une opportunité unique de donner sa pleine mesure au potentiel hydroélectrique du Cameroun tout en préservant l’environnement et en atténuant l’impact de ce barrage sur les populations locales, a indiqué Meike van Ginneken, responsable du secteur Développement durable au sein de la Région Afrique de la Banque mondiale et responsable de l’équipe du projet basée à Yaoundé. Nous attendons avec impatience la mise en œuvre effective du projet en faisant le vœu qu’il bénéficie à tous les Camerounais et qu’il améliore les perspectives de développement pour les communautés. »

En 2011, la Banque mondiale a aidé à fournir de l’électricité à 1,4 million de personnes, dans plusieurs pays d’Afrique, à construire ou à remettre en état quelque 6 640 kilomètres de routes et à améliorer l’approvisionnement en eau pour plus de 8 millions d’individus.

Contacts médias
À Cameroon
Edmond Dingamhoudou
Téléphone : 237 7717 5842
edingamhoudou@worldbank.org
À Washington
Phil Hay
Téléphone : (202) 473-1796, (202) 409-2909
phay@worldbank.org
Aby Toure
Téléphone : (202) 473-8302
akonate@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/330/AFR

Api
Api

Bienvenue