COMMUNIQUÉS DE PRESSE

En visite en Tunisie, la vice-présidente pour la Région MENA assure le pays de l'appui « résolu » de la Banque mondiale

12 février 2012




Tunis, le 12 février 2012 -  La Banque mondiale s’est résolument engagée à accompagner la transition démocratique de la Tunisie. Elle a exprimé cet engagement lors de discussions qui se sont clôturées hier et qui étaient axées sur l’appui financier et technique qu’elle peut proposer à la Tunisie pour faciliter son relèvement économique et ses efforts destinés à renforcer sa gouvernance ainsi qu’à promouvoir l’inclusion économique et sociale.

C’est Inger Andersen, vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, qui a conduit la délégation, aux côtés de Simon Gray, directeur des opérations pour le Maghreb, et d’Eileen Murray, représentante résidente de la Banque à Tunis. Ils ont rencontré un grand nombre d’agents de l’État, de représentants du secteur privé, de partenaires donateurs et d’organisations de la société civile, telles que des associations de femmes et de jeunes. Toutes les discussions ont eu pour thème sous-jacent la nécessité de soutenir la création d’emplois, surtout dans les régions du pays moins aidées par le passé.

La Banque mondiale élabore actuellement une note de stratégie intérimaire qui tiendra compte de ces consultations, et d’autres en cours, et qui orientera son programme d’appui à la Tunisie sur les deux prochaines années. Elle a aussi mené une série de discussions avec un large éventail d’organisations de la société civile à travers le pays. Le site web de la Banque continue de recueillir des avis sur le processus à mettre en œuvre.

La visite d’Inger Andersen a été l’occasion d’élargir ces consultations. Le soutien de la Banque mondiale, qui s’appuie à ce jour sur des recommandations des pouvoirs publics et d’autres acteurs, aura plusieurs objectifs :

  • Rétablissement d’une croissance tirée par le secteur privé et création d’emplois ;
  • Aide sociale et inclusion économique, en priorité (y compris pour la création d’emplois) dans les régions les plus pauvres ; et
  • Gouvernance et participation citoyenne dans le cadre d’un dialogue national transparent.

Inger Andersen a été reçue par Hamadi Jebali, Premier ministre de la Tunisie, Houcine Dimassi (ministre des Finances), Riadh Battaieb (ministre des Investissements et de la Coopération internationale), Abdelwaheb Mâatar (ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle), Jamelddine Gharbi (ministre du Développement régional et de la Planification) et Sihem Badi (ministre des Affaires de la femme et de la famille), ainsi que par Mustapha Nabli, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, et Mustapha Ben Jaafar, président de l’Assemblée constituante.

« C’est enthousiasmant de se rendre en Tunisie à ce moment crucial de sa transformation en nation démocratique, a déclaré Inger Andersen. Les actions du peuple tunisien ont fait naître une lueur d’optimisme, que nous devons tous alimenter. Le Groupe de la Banque mondiale est fier d’accompagner la transition en Tunisie. Nous comprenons les pressions considérables qui pèsent sur les épaules des autorités pour répondre aux attentes des gens. La Banque soutient résolument la Tunisie dans sa quête d’une meilleure gouvernance, car une économie transparente et ouverte est fondamentale pour la Tunisie et pour la région. Je suis certaine que d’autres partenaires au développement pensent la même chose. »

Inger Andersen a admis que la Tunisie devait faire face aux difficultés de l’environnement économique actuel, en évoquant notamment la crise économique mondiale. « Mais ce moment que vit la Tunisie est trop important pour être gâché, et nous nous employons à aider l’économie à rebondir rapidement afin de créer de meilleurs emplois et de meilleures conditions de vie. »

D’après les discussions de ces derniers jours, le soutien de la Banque mondiale pour 2012-2013 semble bien en phase avec les priorités du gouvernement provisoire tunisien. Il s’agit de mettre l’accent sur les services sociaux et de prêter une attention particulière aux régions moins avancées, où vivent le plus grand nombre de personnes pauvres. En février et en mars, les équipes de la Banque travailleront en partenariat étroit avec ce gouvernement et avec d’autres acteurs, de façon à renforcer cette concordance. La Banque reste disposée à apporter à la Tunisie un appui financier significatif entre aujourd’hui et la fin de l’année. Cet appui associera probablement un soutien budgétaire similaires aux 500 millions de dollars mis à disposition dans le sillage immédiat de la révolution tunisienne, et des projets d’investissement dans des domaines clés, dont la formation professionnelle et le développement des exportations, afin d’encourager la création d’emplois.

« Le plus urgent pour les nouvelles autorités tunisiennes, c’est de gérer une situation macroéconomique malmenée par des chocs extérieurs et de rétablir une stabilité sociale propice aux investissements qui font tant défaut et qui généreront de la croissance et des emplois, a affirmé Simon Gray. Notre programme pays peut y contribuer. »

Pour aider le gouvernement tunisien à élaborer une politique publique reposant sur des éléments factuels, la Banque a lancé une série d’analyses, avec des partenaires tunisiens, sur différents thèmes : développement régional, pauvreté, emploi, insertion des jeunes, technologies de l’information et des communications (TIC), tourisme, secteur financier et intégration des échanges avec les pays voisins et dans toute la Méditerranée. L’une des principales exigences de la révolution tunisienne portait par ailleurs sur l’accès à l’information et la transparence. Inger Andersen a souligné que des données transparentes et fiables sont essentielles pour la formulation d’une politique publique éclairée et pour que la population fasse siennes les décisions de l’État. La Banque veillera à ce que ses analyses soient largement diffusées en français et en arabe et accessibles à la population via Internet et d’autres outils.

« La Banque travaille déjà en étroite collaboration avec le nouveau gouvernement pour définir des moyens concrets d’aider rapidement les Tunisiens en luttant contre la pauvreté dans les zones rurales et en remédiant au problème urgent que constitue le chômage, a indiqué Eileen Murray. Nous œuvrons également en faveur d’une participation active des femmes dans tous les aspects du développement économique. »

La Banque mondiale soutient actuellement 11 projets d’investissement dans l’énergie, le secteur de l’éducation, les ressources naturelles et le développement communautaire, l’expansion des exportations des PME et les services de base (eau, assainissement, déchets solides et eaux usées). Elle apporte aussi une assistance technique au déploiement des réformes entreprises par les pouvoirs publics en vue d’améliorer la gouvernance et de générer des opportunités économiques, ainsi qu’à la réalisation de projets pilotes destinés à promouvoir l’emploi des jeunes et la prestation de services dans les régions sous-desservies. 

Contacts médias
À Washington
Lara Saade
Téléphone : +1 202 473-9887
lsaade@worldbank.org
À Tunis
Donia Jemail
Téléphone : +216 71 19 44 84
djemail@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/272/MENA

Api
Api

Bienvenue