COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Selon une étude de la Banque mondiale, l'augmentation de la passation de marchés locaux dans le secteur minier peut soutenir la croissance en Afrique

06 février 2012




LE CAP, 6 février 2012 — D'après un rapport de la Banque mondiale publié ce jour, les sociétés minières peuvent stimuler la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest en achetant davantage d'équipements, de fournitures et de services aux entreprises locales.
 
Cette étude intitulée Increasing Local Procurement by the Mining Industry in West Africa montre que l'accroissement de la part des marchés locaux passés par les sociétés minières aurait pour effet d'en répartir les retombées plus régulièrement sur l'ensemble de l'économie des pays, favoriserait la création d'emplois, et stimulerait le développement durable des entreprises locales.
 
Ce rapport, qui est principalement consacré au Ghana, à la Guinée et au Sénégal, recommande que les gouvernements d'Afrique de l'Ouest travaillent avec les sociétés minières, les fournisseurs et la société civile afin de renforcer les définitions et les indicateurs permettant de mesurer la passation de marchés locaux, et que les sociétés minières dressent et appliquent des plans pour développer leurs achats locaux.
 
« L'achat de biens et de services locaux agit comme catalyseur du développement du secteur privé et de la croissance durable, » a déclaré Obiageli K. Ezekwesili, Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique. « Cette étude préconise que les sociétés minières devraient informer davantage les communautés sur les opportunités de passation de marchés afin que ces communautés puissent en bénéficier. Les compagnies minières devraient non seulement extraire des richesses mais également promouvoir des opportunités. »
 
Potentiel des marchés locaux
 
L'exploitation minière est un moteur économique pour l'Afrique de l'Ouest qui produit environ neuf pour cent des approvisionnements mondiaux de bauxite, et huit pour cent de l'or mondial. Cette part devrait encore s’accroître compte tenu des grands projets d'exploitation d'or, de minerai de fer et de bauxite qui en sont aujourd'hui à un stade avancé de planification, sans compter l'existence des gisements inexploités d'uranium, de cuivre et de diamants qu'abrite la région.
 
Or, malgré le volume considérable de marchés générés par l'ampleur de cette activité minière, à la fois du point de vue des dépenses d'équipement et des frais d'exploitation, les sociétés intervenant en Afrique de l'Ouest n'ont guère tiré parti jusqu'ici des chaînes d'approvisionnement du secteur minier. Cette situation perdure en dépit de l'existence de moyens locaux et de la possibilité d'accroître les capacités des petites et moyennes entreprises locales.
 
Rares sont les sociétés minières intervenant en Afrique de l'Ouest qui ont adopté des politiques de soutien des marchés locaux, si ce n'est certaines tentatives engagées pour établir une démarche formelle et plus systématique. Il y a d'importantes possibilités de développement des achats locaux dans des domaines tels que la gestion des bases-vie, les travaux de génie civil, la construction et le transport, ainsi que dans les activités de forage, d'extraction et de maintenance des équipements.
 
« L'attribution de marchés aux entreprises locales par les sociétés minières pourrait avoir d'importantes retombées sur une très large gamme d'acteurs économiques dans les pays richement dotés en ressources, » a déclaré Paulo de Sa, responsable de l'unité Pétrole, gaz naturel et mines du Département de l'énergie durable de la Banque mondiale. « Compte tenu de l'ampleur de l'activité minière actuelle et potentielle en Afrique de l'Ouest, les pays ont là une occasion extraordinaire de concrétiser ces retombées socio-économiques. »
 
Diverses recommandations sont formulées dans le rapport à l'intention des acteurs désireux de mettre à profit les possibilités d'attribution de marchés locaux, notamment :

  • Les organisations régionales peuvent contribuer à établir une liste harmonisée de produits qui pourrait être exemptés de droits de douane dans la région tout entière, ce qui permettrait de promouvoir les relations et les investissements sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnements miniers, de dresser la liste des fournisseurs régionaux et de faciliter les échanges régionaux.
  • Les gouvernements nationaux doivent passer et appliquer des politiques et des réglementations appropriées visant à encourager la passation de marchés locaux, tout en créant un climat porteur, propice à l'investissement et au développement de l'entreprise. Ils peuvent imposer aux sociétés minières d'établir et de soumettre des plans en vue de la passation de marchés locaux, réviser les exonérations accordées sur certains droits et taxes à l'importation, promouvoir les relations et l'investissement tout au long de la chaîne des approvisionnements miniers, et affecter les rentes minières au développement des fournisseurs locaux.
  • Les sociétés minières doivent s'employer à donner aux entreprises locales un accès total, équitable et raisonnable aux marchés qu'elles attribuent. Elles doivent diffuser l'information sur leurs appels d'offres, contribuer à identifier et à évaluer la viabilité des produits et des services sur le marché local, et développer l'accès à leurs appels d'offres et à leurs demandes de devis.

Cette étude, réalisée avec le concours de Kaiser Development Practice, repose sur les contributions des décideurs politiques et des représentants du secteur privé et de la société civile qui ont pris part aux ateliers et consultations organisées l'an dernier à Accra et en Guinée Conakry.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/262/SDN

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