COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Le nouveau vice-président de la Banque mondiale Hasan Tuluy va se rendre à Haïti

03 février 2012




Washington, le 3 février 2012 — Hasan Tuluy, le nouveau vice-président de la Banque mondiale pour l’Amérique latine et les Caraïbes (LAC), entamera mercredi prochain une visite de deux jours à Haïti, sa première visite officielle dans la région depuis son entrée en fonction le 1er janvier.

Après avoir rencontré le Premier ministre haïtien, Garry Conille, à Washington le 6 février, M. Tuluy s’entretiendra à Port-au-Prince avec M. André Lemercier Georges, ministre de l’Économie et des Finances, des priorités du gouvernement et de la façon dont la Banque peut poursuivre au mieux son appui en faveur des efforts de reconstruction du pays et de développement à plus long terme.

M. Tuluy rencontrera également des représentants du secteur public et du secteur privé afin de procéder à un échange de vues sur les opportunités de croissance à Haïti et sur les défis qui entravent le développement du pays.

« C’est mon premier voyage officiel et il témoigne de la priorité que nous accordons à Haïti. Je suis impatient de constater par moi-même l’élan de la reconstruction et les résultats tangibles dont il est le fruit sur le terrain, deux ans après le séisme dévastateur qui a frappé le pays, a déclaré M. Tuluy. Malgré nombre de difficultés, les efforts conjoints des Haïtiens et des partenaires internationaux ont permis beaucoup d’avancées. Le Groupe de la Banque mondiale demeure résolument déterminé à contribuer à la reconstruction d’Haïti et continuera d’y engager des ressources humaines et financières considérables. »

Mercredi, M. Tuluy rencontrera Jacques Hubert Daniel Rousseau, ministre des Travaux publics, des Transports, de l’Énergie et des Communications, au Bureau d’évaluation du bâti, créé à la suite du séisme de 2010 avec l’appui financier et technique de la Banque mondiale. Au cours de ses huit premiers mois de fonctionnement, le Bureau a répertorié et évalué 400.000 bâtiments à Port-au-Prince, en plus d’élaborer des directives et des codes de construction pour la sécurisation des édifices publics, écoles et hôpitaux. Le ministère possède également une base de données qui permet d’identifier les risques auxquels est exposé chaque ville ou village d’Haïti et qui constitue une source vitale d’informations en vue de réduire, dans l’ensemble du pays, la vulnérabilité de la population aux catastrophes.

M. Tuluy se rendra également dans le camp installé au Club de Pétionville. Le Programme de reconstruction des logements et de remise en état des quartiers mené par la Banque contribue à la réinstallation durable de milliers de Haïtiens qui, pour beaucoup d’entre eux, ont trouvé refuge sur le site de Pétionville. Doté de 95 millions de dollars, le programme de la Banque mondiale permettra de reloger 85.000 personnes et de rénover les quartiers et réhabiliter les services de base au bénéfice de 300.000 personnes; il aidera les familles à quitter les camps en leur accordant des aides à la location.

Vendredi, le vice-président de Banque mondiale visitera une école primaire qui a bénéficié d’un programme d’exonération des frais de scolarité et de distribution de repas scolaires financés par l’Association internationale de développement (IDA). Depuis le séisme, les financements de la Banque ont permis d’exempter 210.000 élèves des droits de scolarité et d’offrir des repas à 75.000 élèves chaque jour. La scolarisation des enfants pauvres âgés de 6 à 12 ans a été étendue; au cours des trois ans à venir, la mise en œuvre d’un deuxième projet Éducation pour tous va améliorer l’accès à l’éducation et la qualité de l’enseignement. Au total, ce sont 175 000 enfants haïtiens qui bénéficieront de ces efforts.

La Banque mondiale apporte également un appui à la gestion des risques de catastrophe, à l’agriculture et au développement du secteur privé dans le cadre de sa stratégie intérimaire 2012 pour Haïti, qui prévoit l’octroi de 255 millions de dollars de dons au titre du mécanisme de riposte à la crise de l’IDA.

Le séisme qui a dévasté Haïti le 12 janvier 2010 a considérablement aggravé la pauvreté et les conditions de vie de la population haïtienne et a exacerbé les problèmes de développement du pays. Plus de 220.000 personnes y ont perdu la vie et 300.000 ont été blessées. La catastrophe a provoqué l’arrêt complet de l’activité économique du pays, anéantissant 120% du PIB selon les estimations. L’économie s’est contractée de 5,4% en 2010 mais devrait avoir enregistré une croissance de 5,1% en 2011, essentiellement grâce aux efforts de reconstruction.

En dépit de l’insuffisance des capacités, les efforts accomplis sont considérables. Plus de la moitié des 11 millions de mètres cubes de débris ont été évacués; la population des camps, estimée auparavant à 1,5 million de personnes, est passée à environ 520.000 habitants; les écoles ont été rouvertes pour l’année scolaire 2011-2012, et les dispositifs mis en place en 2010 et en 2011 en prévision de la saison des ouragans ont permis une réduction du nombre de morts par rapport aux années précédentes.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/261/Haiti

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