COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Le Groupe de la Banque mondiale renforce son soutien aux pays émergents touchés par la crise de la zone euro

25 janvier 2012




Une enveloppe de 27 milliards de dollars est mise à disposition des pays émergents d’Europe et d’Asie centrale

WASHINGTON, le 25 janvier 2012 — Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé aujourd’hui qu’il mettrait, au cours des deux prochaines années, 27 milliards de dollars à la disposition des pays émergents d’Europe et d’Asie centrale (ECA) touchés par la crise de la zone euro.

« Alors que les effets de la crise de la zone euro sur les principales économies d’Europe occidentale accaparent l’attention mondiale, la crise frappe aussi les populations des pays émergents d’Europe de l’Est, en particulier les plus pauvres du centre et du sud-est de l’Europe », a déclaré le président de la Banque mondiale Robert B. Zoellick. « Le Groupe de la Banque mondiale va accroître les financements en faveur de ces pays pour les aider à surmonter la crise ».

La crise de la dette dans la zone euro affecte la région ECA à travers trois courroies de transmission — les financements, le commerce et les envois de fonds des travailleurs émigrés —, l’importance de chacun de ces vecteurs dépendant des caractéristiques de chaque pays.

« Du fait de leurs liens étroits avec la zone euro, les pays du centre et du sud-est de l’Europe risquent d’accuser un ralentissement économique en 2012 », explique Philippe Le Houérou, vice-président pour les pays émergents d’Europe et d’Asie centrale à la Banque mondiale. « Le complément d’aide fourni par la Banque permettra aux pays de maintenir un cadre macroéconomique et budgétaire solide, de mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires, de faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises au crédit et de protéger les couches les plus vulnérables de la population grâce à un renforcement et un meilleur recentrage des filets de protection sociale ».

L’intervention du Groupe de la Banque mondiale dans la région ECA s’articulera autour de trois pôles : i) réformes structurelles et appui au secteur privé pour soutenir l’essor de l’investissement, des revenus et de l’emploi ; ii) services de conseil et aide financière aux pays dotés d’un système bancaire fragile ; et iii) protection des groupes les plus vulnérables grâce au renforcement des filets de protection sociale.

  • La Banque mondiale — Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et Association internationale de développement (IDA) — est en mesure de porter ses prêts en faveur de la région ECA aux alentours de 16 milliards de dollars pour les exercices 2012 et 2013, soit une augmentation de 4 milliards de dollars sur deux ans par rapport à l’exercice précédent. Un tel accroissement dans les prêts, et dans les services de conseil connexes, serait subordonné à la mise en œuvre de réformes à moyen terme visant à améliorer la compétitivité, à la mise en place de mesures efficaces et durables d’assainissement des finances publiques, à l’apport d’une aide d’urgence pour éviter des crises bancaires — avec notamment l’ouverture de lignes de crédit commercial pour les petites et moyennes entreprises (PME) — et à la refonte des programmes de protection sociale pour améliorer leur couverture, leur coût-efficacité et leur durabilité.
  • En ce qui concerne la Société financière internationale (IFC), son programme d’investissements et de services-conseils pourrait représenter des engagements (mobilisation comprise) de 10 milliards de dollars pour les exercices 2012 et 2013, dont près de 2 milliards d’investissements nouveaux pour son propre compte. L’intervention de l’IFC, qui est motivée par l’importance des banques systémiques, comprendrait les mesures suivantes : financements à court terme et aide au commerce pour faire face aux problèmes de liquidité les plus urgents, investissements en mezzanine et participations pour éponger le manque de capitaux, renforcement des moyens de financement des PME pour financer les besoins non couverts, et appui aux clients du secteur réel.
  • L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) fournit des mécanismes d’assurance contre les risques politiques qui aident les banques européennes à maintenir les financements nécessaires à leurs filiales basées dans la région ECA. La MIGA compte accroître de 1 milliard de dollars ses engagements dans la région au cours des deux prochaines années pour soutenir la croissance économique.

Par ailleurs, le Groupe de la Banque mondiale collabore avec les autres banques multilatérales de développement pour encourager les banques d’Europe occidentale à rester en Europe de l’Est et à ne pas réduire leur effet de levier dans la région. Dans le cadre de l’Initiative de Vienne pour la coordination des banques européennes, les dirigeants du Groupe de la Banque mondiale ont rencontré, le 16 janvier dernier dans la capitale autrichienne, d’autres responsables du secteur public afin de mieux coordonner les politiques nationales qui pourraient avoir un impact sur les économies émergentes en Europe.

Les participants à cette réunion ont décidé que les institutions internationales procèderaient à une évaluation de l’impact global des plans de recapitalisation des banques sur les pays d’accueil afin de recenser les risques systémiques et de recommander des mesures à prendre. Ils sont également convenus de rester prêts à fournir une aide extérieure et un soutien financier aux banques des pays d’accueil, dans les limites de leurs compétences et de leurs bilans. Ils se sont engagés à collaborer étroitement pour maximiser leur impact.

Contacts médias
À IFC
Lotte Pang
Téléphone : +90-212-385-2520
lpang@ifc.org
À MIGA
Mallory Saleson
Téléphone : +1-202-473-0844,
msaleson@worldbank.org
À Banque mondiale
Kristyn Schrader-King
Téléphone : +1-202-458-2736
kschrader@worldbank.org

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/242/ECA

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