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COMMUNIQUÉS DE PRESSE

« Tunisie : Pour une ère nouvelle fondée sur la démocratie et la prospérité »

05 octobre 2011




Washington,5 octobre 2011 – Le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi a déclaré que la réorientation des priorités budgétaires introduite par le gouvernement de transition était destinée à redresser les inégalités d’un pays divisé entre régions côtières prospères et régions intérieures défavorisées.

Caïd Essebsi s’exprimait hier à la conférence de la Banque mondiale intitulée « Tunisie : Pour une ère nouvelle fondée sur la démocratie et la prospérité », dans le cadre de sa visite officielle aux États-Unis, alors que dans moins de trois semaines la Tunisie se rendra aux urnes pour sa première élection démocratique. La réorientation des priorités budgétaires à laquelle il faisait allusion est la décision prise par le gouvernement de transition, qu’il dirige, de consacrer désormais une part beaucoup plus grande des dépenses publiques aux régions rurales de l’intérieur du pays où vivent 74 % des pauvres de la nation.

De profondes disparités existent de longue date entre les régions intérieures et côtières, et la révolution tunisienne a été déclenchée par le mécontentement dans les régions sous-développées de l’intérieur du pays où les possibilités d’activités rémunérées sont rares et l’accès aux services de base limité.  On estime que les taux de chômage dépassent 18 %  dans l’intérieur, au lieu de 9 % dans les régions côtières. 

Évoquant les élections de l’assemblée constituante qui auront lieu le 23 octobre, Caïd Essebsi a fait part de son optimisme pour l’avenir : « Pour la première fois la Tunisie va pouvoir prendre un bon départ. Notre responsabilité est de réussir, non seulement pour nous-mêmes mais aussi pour le monde arabe et le monde musulman. Le printemps arabe a commencé en Tunisie mais ce ne sera pas un printemps arabe s’il se limite à la Tunisie. Le vent de la liberté ne connaît pas de frontières ».

Il a déclaré que l’édification du consensus avait été cruciale pour la « légitimité fonctionnelle » du gouvernement de transition et il a noté le rôle important de la société civile tunisienne, qui est en pleine croissance et prend part « de plus en plus » à la vie nationale.

« Ce que nous faisons actuellement peut réussir en Tunisie, » a-t-il ajouté. « Pourquoi ? Parce que nous avons tous les ingrédients. » L’éducation est gratuite et obligatoire en Tunisie depuis cinquante ans et contrairement à d’autres pays, les femmes tunisiennes y ont presque les mêmes droits que les hommes.

Sur les listes des prochaines élections par exemple, les femmes sont à parité avec les hommes, a-t-il dit.

Caïd Essebsi a aussi énuméré les difficultés auxquelles la nouvelle démocratie fait face : la nécessité de renforcer les infrastructures de l’intérieur négligé du pays et de faciliter la croissance du secteur privé afin de répondre aux immenses besoins de création d’emplois, en particulier pour les jeunes.

La réunion a été transmise par webcast en trois langues depuis le siège de la Banque mondiale ainsi qu’à un public de représentants des médias et de la société civile à Tunis.

Inger Andersen, Vice-Présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a chaleureusement accueilli le Premier ministre « en cette période des plus remarquables de l’histoire de la Tunisie ».

« Nous avons beaucoup à apprendre de la Tunisie et nous avons beaucoup à apprendre de vous-même,” a-t-elle dit. « Et j’imagine qu’il y a des pays dans le monde entier, et dans le monde arabe, qui observent de très près la voie que trace la Tunisie. »

« La voie que vous avez choisie », a-t-elle dit, « comporte des réformes fondamentales dans les domaines de l’accès à l’information, de la transparence, de l’égalité des chances et de la liberté d’association. Tous ces éléments qui sont si précieux pour les sociétés en bonne santé. Et pour la première fois, vous mettez en place certains de ces éléments. Nous sommes très fiers qu’il ait été permis à la Banque de vous accompagner dans cette entreprise. »

Caïd Essebsi a également rencontré Robert B. Zoellick, président de la Banque mondiale, avec lequel il s’est entretenu de la poursuite du soutien de l’institution à la Tunisie.

En juin de cette année la Banque a approuvé une opération de soutien budgétaire de 500 millions de dollars à l’appui des réformes de la gouvernance et de la création d’opportunités économiques destinée à aider le gouvernement de transition de Caïd Essebsi à accomplir des avancées tangibles dans les domaines de la transparence et de l’accès des citoyens à l’information.

Contacts médias
À Washington
Lara Saade
Téléphone : +1 202 473 9887
lsaade@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/103/MENA

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