COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Les dons de la Banque mondiale aident les enfants haïtiens à retourner en classe après le tremblement de terre

27 mai 2010




WASHINGTON, le 27 mai 2010 – Deux dons de la Banque mondiale d’un montant total de 27 millions de dollars aideront plus de 600 000 enfants haïtiens à retourner en classe et financeront la fourniture de services et d’infrastructures de base aux communautés rurales après le tremblement de terre qui a frappé le pays le 12 janvier.
 
Les financements approuvés aujourd’hui — l’un se monte à 15 millions de dollars, l’autre à 12 millions de dollars — s’inscrivent dans le cadre des efforts que la Banque mondiale déploie pour soutenir le redressement d’Haïti à la suite de la catastrophe qui a fait plus de 230 000 morts et d’énormes dégâts matériels, principalement dans la capitale, Port-au-Prince. Depuis le séisme, la migration massive de populations urbaines vers les campagnes met à rude épreuve les zones rurales, qui souffraient déjà de la dégradation de l’environnement, du chômage et de l’extrême pauvreté.
 
« Les nouveaux financements nous permettront de renforcer deux projets majeurs visant à répondre aux besoins pressants en matière de redressement et de reconstruction tout en aidant les enfants et les populations rurales d’Haïti », a déclaré Ronald Baudin, ministre haïtien de l’économie et des finances.
 
Le don de 15 millions de dollars s’appuie sur la mise en œuvre réussie du Projet de développement communautaire (PRODEP), initialement financé par deux dons de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant total de 46 millions de dollars. Le nouveau don accroîtra le transfert direct de fonds aux organismes de proximité pour améliorer leur accès aux infrastructures socio-économiques de base et aux activités génératrices de revenus. Environ 1,2 million de résidents ruraux en bénéficieront.

Le projet a été lancé pour soutenir les organisations communautaires locales et donner aux citoyens les moyens de financer leurs besoins d’investissements les plus urgents en proposant, sélectionnant, exécutant et gérant des sous-projets. Pendant l’étape suivante, le projet élargira cette démarche pour appuyer la stratégie de décentralisation et de développement territorial à moyen et long terme des pouvoirs publics.

Plus concrètement, les fonds supplémentaires financeront les activités suivantes :

  • Environ 136 investissements supplémentaires de petite taille (d’un coût moyen de 20 000 dollars chacun) dans 27 municipalités. Les investissements sont identifiés par les organismes de proximité et classés par ordre de priorité par les conseils de développement de projets.
  • 80 sous-projets (d’un coût maximum de 55 000 dollars chacun), dans 59 municipalités, visant à remédier aux effets du séisme de janvier 2010.
  • Fournir des ressources et des services de formation dans les domaines de la gestion, de l’administration, de la comptabilité et de la gestion financière de base.
  • Encourager les représentants municipaux et régionaux et les conseils locaux à partager leurs expériences et leurs connaissances.

À ce jour, le PRODEP s’est concentré sur des sous-projets communautaires : infrastructures de base (aménagement de routes, amélioration de l’accès à l’eau potable, construction de canaux d’irrigation, électrification) ; projets de production (commerces de proximité, magasins d’intrants agricoles, moulins à grain) ; et centres sociaux (centres communautaires, centres Internet, installations de formation professionnelle).

« Ces dons visent à appuyer directement la stratégie de développement du gouvernement haïtien tout en répondant à certains des besoins les plus urgents du pays », a déclaré Yvonne Tsikata, Directrice de la Banque mondiale pour les Caraïbes. « Le rétablissement du système éducatif et les activités visant à répondre aux besoins des communautés rurales en matière d’infrastructures socioéconomiques de base contribueront au redressement d’Haïti après le tremblement de terre ».
 
Le deuxième don (12 millions de dollars), approuvé aujourd’hui en faveur du projet Éducation pour tous, vise à améliorer l’accès au système d’enseignement primaire et à rendre celui-ci plus équitable. Le but ultime est de généraliser l’accès à un enseignement de base gratuit en Haïti, mais, dans l’immédiat, à la suite du tremblement de terre, les autorités haïtiennes s’efforcent d’aider autant d’enfants que possible à retourner en classe. Dans ce contexte, le projet prend en compte le rôle important que les secteurs public et privé peuvent jouer dans la mise en œuvre de mesures immédiates, ainsi que dans le renforcement des bases du secteur éducatif haïtien.

Le projet initial, approuvé en avril 2007, est financé conjointement par l’IDA et la Banque de développement des Caraïbes. Le surcroît de fonds permettra de réaliser les mesures suivantes :

  • Accroître le nombre d’enfants bénéficiant du programme d’alimentation scolaire pour le faire passer de 75 000 à 210 000 par an.
  • Accroître le nombre d’enfants bénéficiant de dispenses de frais scolaires pour le faire passer de 250 000 à 390 000 par an.
  • Accroître le soutien institutionnel fourni au ministère de l’éducation et de la formation professionnelle, ainsi qu’à ses services régionaux.

Le projet communiquera des orientations au ministère de l’éducation et de la formation professionnelle pour l’aider à conduire le dialogue sur les politiques publiques et coordonner l’utilisation d’importantes ressources au cours des prochaines années. Les financements supplémentaires contribueront aussi à améliorer la supervision du secteur de l’éducation au niveau local et à financer des expériences pilotes destinées à améliorer l’éducation en collaboration avec les communautés locales.

Le soutien de la Banque mondiale à Haïti
 
La Banque mondiale est un des principaux donateurs d’Haïti. Depuis 2005, si l’on inclut les financements annoncés aujourd’hui, elle a approuvé l’octroi de 399 millions de dollars de ressources de l’IDA au pays, qui s’ajoutent à plus de 60 millions de dollars provenant de fonds fiduciaires depuis 2003. À l’heure actuelle, 15 projets d’investissement de l’Association internationale de développement sont en cours en Haïti. Ils sont axés sur la reconstruction et le développement des infrastructures (transports, électricité, eau et assainissement), la gestion des risques de catastrophe, l’éducation, la gouvernance économique, le développement communautaire, l’agriculture, ainsi que la prévention de la grippe aviaire et la lutte contre cette maladie. Depuis le milieu de 2005, la Banque mondiale a accordé la totalité de son aide à Haïti à titre de dons.
 
Pour aider le pays à se redresser après le tremblement de terre du 12 janvier, la Banque mondiale lui fournit 189 millions de dollars de dons supplémentaires jusqu’en juin 2011, ainsi qu’environ 40 millions de dollars d’aide déjà programmés. En ce qui concerne les nouveaux financements, 39 millions de dollars serviront à annuler le solde de la dette d’Haïti à l’IDA. La majeure partie de cette dette (542 millions de dollars) a été effacée en juin 2009 au titre de l’Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM).

En outre, la plupart des projets d’investissement existants de l’IDA sont redéployés pour apporter des réponses à la crise.
 
En mars, la Société financière internationale (IFC), qui est l’organisation du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, a approuvé 35 millions de dollars d’investissements dans le secteur privé et a l’intention d’approuver 25 millions de dollars supplémentaires d’ici au mois de juin 2011.

Contacts médias
Alejandro Cedeño
Téléphone : (202) 415-4108
acedeno@worldbank.org
Stevan Jackson
Téléphone : (202) 458-5054
sjackson@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2010/435/LAC

Api
Api

Bienvenue