COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Investir, innover, coopérer afin d'offrir des débouchés à un milliard d'habitants des bidonvilles, déclare un dirigeant de la Banque mondiale

22 mars 2010




RIO DE JANEIRO, le 22 mars 2010 – Le Directeur général de la Banque mondiale, Juan Jose M. Daboub, a appelé aujourd’hui les gouvernements à travers le monde à « placer les pauvres des zones urbaines au centre des préoccupations » en investissant davantage afin de combler les écarts liés à l’accès aux infrastructures de base, aux services sociaux et aux emplois dans les villes des pays en développement.

« La force d’une ville repose sur sa capacité à rassembler les personnes, avec leurs idées, leur énergie et leur détermination à réussir », a indiqué M. Daboub.

M. Daboub a demandé en particulier que des améliorations soient apportées à la gestion, au financement et à la gouvernance des villes. Il a également souligné l’importance d’améliorer les infrastructures et d’entreprendre des réformes qui renforceront le climat de l’investissement et stimuleront la création d’emplois et la croissance sous l’impulsion du secteur privé. Tout en exhortant les gouvernements à abolir les politiques et les réglementations rétrogrades sur les marchés foncier et du logement, M. Daboub a reconnu la nécessité d’accorder l’importance voulue aux actions liées au climat dans le cadre d’un effort visant à garantir un environnement urbain sain et viable.

M. Daboub s’exprimait dans le cadre du 5è Forum urbain mondial, le rassemblement le plus important au niveau mondial de responsables des villes, notamment les maires, les représentants d’administrations nationales et les experts en urbanisme qui se réunissent tous les deux ans pour échanger des idées et promouvoir une coopération mondiale en vue de lutter contre la pauvreté dans les villes. 

« Il ne suffit plus que les dirigeants nationaux répètent à quel point les villes sont importantes pour la santé économique d’un pays », a déclaré M. Daboub. « Ils doivent coopérer de manière plus effective avec les responsables municipaux pour déterminer, mettre en œuvre et mesurer de façon crédible les meilleures politiques pouvant permettre à tous les citoyens de tirer parti des avantages de l’urbanisation… et ces politiques doivent bénéficier de financements appropriés ».

Faisant référence à la Conférence de Copenhague sur le changement climatique de décembre dernier, en marge de laquelle s’est tenu un Sommet des maires des grandes villes qui a décidé la mise en place d’un Groupe de travail des maires qui aura pour tâche de trouver des réponses aux besoins des pauvres des zones urbaines et traiter les problèmes qui sont à l’origine de leur vulnérabilité, M. Daboub a dit : « Nous saluons l’initiative des maires car elle favorise la collaboration Sud-Sud et l’apprentissage entre les responsables des administrations locales en vue de dresser l’inventaire des questions émergentes, d’identifier les meilleures pratiques et de proposer de nouvelles possibilités d’investissement ».

La population urbaine mondiale augmente de quelque 70 millions de personnes par an, cette croissance se manifestant essentiellement dans les pays en développement. Un milliard de personnes dans les villes des pays en développement vivent déjà dans des bidonvilles, avec un accès limité ou inexistant à des écoles de qualité, aux services sanitaires et sociaux ou à un logement décent à un coût abordable.

Les propos de M. Daboub reprenaient en écho les éléments essentiels d’une stratégie de développement urbain en cinq points récemment adoptée par la Banque mondiale et qui est actuellement mise en œuvre à travers des programmes de financement, la diffusion de nouvelles connaissances issues de la recherche et de la pratique, de nouveaux outils d’analyse et le renforcement de capacités des responsables du développement urbain.

« La tâche n’est pas aisée, mais le dynamisme des villes et les ambitions de leurs habitants sont porteurs d’innovation et de débouchés économiques. Les solutions à ces problèmes proviennent des actions collectives des dirigeants des municipalités urbaines, du secteur privé, de la société civile et des communautés affectées elles-mêmes », a ajouté M. Daboub. « En partageant leurs expériences, en travaillant ensemble et en créant des conditions favorables permettant aux populations de se réaliser pleinement, nous pouvons construire de meilleures villes et une vie meilleure pour tous ».

M. Daboub conduit une délégation d’experts de la Banque mondiale au 5è Forum urbain mondial, parmi lesquels plusieurs feront des communications et dirigeront des discussions sur le financement des villes, la croissance « verte », la criminalité et la violence, l’eau et l’assainissement, l’assainissement des taudis et le développement des infrastructures urbaines. Près de 10 000 personnes sont attendues à la conférence prévue pour durer une semaine.

 

 

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2010/312/SDN

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