COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Le FMI et la Banque mondiale annoncent un allègement de dette en faveur de la République du Congo

28 janvier 2010




WASHINGTON, 28 janvier 2010—Le Fonds monétaire international (FMI) et l’Association internationale de développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale ont convenu d’appuyer un allègement de dette de 1,9 milliard de dollars américains en faveur de République du Congo. Ce montant comprend 255,2 millions de dollars d’allègement consenti par les deux institutions.

La décision des conseils d’administration des deux institutions permettra d’aboutir à un allègement total du service de la dette de 1,9 milliard de dollars, dont 1,7 milliard dans le cadre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) renforcée et 201,3 millions au titre de l’Initiative d’allègement de la dette multilatérale (IADM). Les conseils d’administration ont établi que la République du Congo a pris les mesures nécessaires pour atteindre le point d’achèvement visé par l’Initiative PPTE. Les autorités ont intégralement exécuté les mesures liées à la stratégie nationale de réduction de la pauvreté, à la stabilité macroéconomique, à la gestion des finances publiques et à la gouvernance du secteur pétrolier, et mis en œuvre des réformes dans les secteurs de l’éducation et la santé et dans la gestion de la dette. Certes rigoureux, tous les déclencheurs pour le point d’achèvement ont cependant été observés. La République du Congo devient ainsi le 28ème pays à atteindre le point d’achèvement de l’Initiative PPTE.
Le point d’achèvement marque l’aboutissement du processus engagé en mars 2006, lorsque les conseils d’administration du FMI et de la Banque mondiale décidèrent que la République du Congo avait rempli les conditions nécessaires pour atteindre le point de décision.

« Nous nous réjouissons de ce que les conseils d’administration de la Banque mondiale et du FMI aient approuvé un allègement intégral de la dette en faveur de la République du Congo dans le cadre de l’Initiative PPTE et de l’IADM », a déclaré Marie-Françoise Marie-Nelly, Directrice des opérations de la Banque mondiale en République du Congo. « Cela en dit long sur les remarquables progrès enregistrés par les autorités congolaises dans la mise en œuvre de réformes vastes et délicates qui ont permis au pays d’améliorer considérablement sa gestion économique et financière. Il s’agit là d’un jalon important au sortir d’un conflit et alors que le Congo continue d’avancer sur la voie du redressement économique et social. Mes collègues du FMI et moi-même tenons à féliciter les autorités congolaises du travail qu’elles ont accompli et les engageons à entretenir cet élan en mettant à profit l’allègement pour diversifier l’économie et la rendre plus compétitive et pour améliorer la situation sociale du peuple congolais », a-t-elle ajouté.

Robert York, Chef de mission du FMI en République du Congo, a noté que « les conditions établies pour atteindre le point d’achèvement étaient très exigeantes pour le Congo. L’objectif était d’accompagner les autorités dans les efforts déployés pour hiérarchiser les dépenses de l’État, consolider la gestion des finances publiques, combattre la corruption et étayer la gouvernance et la transparence dans la gestion des ressources pétrolières. Cela démontre à l’évidence que les autorités sont déterminées à asseoir solidement leur action en faveur de la croissance et de la lutte contre la pauvreté, ce qui est très encourageant ». Il a par ailleurs ajouté que l’un des principaux défis à relever consistera à « préserver la viabilité de l’endettement intérieur et extérieur en misant sur la prudence en matière d’emprunt et de politique budgétaire » et précisé « nos deux institutions continueront d’œuvrer en étroite collaboration avec les autorités congolaises pour les aider à atteindre leurs objectifs économiques à moyen terme ».

ANNEXE

À propos de l’Initiative en faveur des PPTE. En 1996, la Banque mondiale et le FMI ont lancé l’Initiative en faveur des PPTE pour créer un cadre de référence dans lequel tous les créanciers, y compris multilatéraux, peuvent accorder un allègement de la dette aux pays les plus pauvres et les plus lourdement endettés du monde, et ainsi réduire les contraintes exercées par la charge du service de la dette sur la croissance économique et la lutte contre la pauvreté dans ces pays. Trois améliorations ont été apportées à l’initiative en 1999 :

Un allègement plus profond et plus étendu. Les seuils d’endettement extérieur ont été abaissés par rapport au mécanisme initial. En conséquence, davantage de pays peuvent recevoir un allègement de la dette et certains sont devenus admissibles à un allègement plus élevé;

Un allègement plus rapide. Certains créanciers ont commencé à accorder un allègement intérimaire de la dette immédiatement au « point de décision ». En outre, le nouveau mécanisme a permis aux pays d’atteindre le « point d’achèvement » plus rapidement;

Un lien plus étroit entre l’allègement de la dette et la lutte contre la pauvreté. Les ressources libérées doivent être utilisées à l’appui de stratégies de réduction de la pauvreté établies par les autorités nationales à l’issue d’un vaste processus de consultations.

À ce jour, 35 PPTE ont atteint le point de décision et 28 d’entre eux ont atteint le point d’achèvement (dont la République du Congo).

À propos de l’Initiative d’allègement de la dette multilatérale (IADM)

Lors de leur sommet de juillet 2005 à Gleneagles, en Écosse, les dirigeants des pays du G-8 ont promis d’annuler la dette des pays les plus endettés du monde, dont la plupart sont africains. L’objectif de cette initiative d’allègement de la dette multilatérale (IADM) était de réduire davantage la dette des PPTE et de leur fournir des ressources supplémentaires pour les aider à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

L’IADM est distincte de l’Initiative PPTE, mais elle y est étroitement liée d’un point de vue opérationnel. Dans le cadre de l’IADM, trois institutions multilatérales (IDA, FMI et Fonds africain de développement) accordent un allègement de 100 % des dettes admissibles aux pays ayant atteint le point d’achèvement de l’Initiative PPTE. À la différence de l’Initiative PPTE, l’IADM ne concerne pas tous les créanciers. Elle ne fait intervenir ni les créanciers bilatéraux officiels ou commerciaux ni les institutions multilatérales autres que les trois institutions susmentionnées.

Contacts médias
À Brazzaville
Clementine Maoungou
Téléphone : (+242) 281 46 38
cmaoungou@worldbank.org
À Washington
Francois Gouahinga
Téléphone : (202) 473-0696
fgouahinga@worldbank.org

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2010/247/AFR

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