COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Visite du Président de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire

21 janvier 2010




Abidjan, le 22 janvier 2010  Le Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, arrive ce mercredi 27 Janvier 2010, en Côte d’Ivoire, dans le cadre d’une visite de huit jours en Afrique, au cours de laquelle il compte attirer l’attention des gouvernements, des partenaires au développement et des investisseurs sur les opportunités à saisir pour un nouvel élan dans la dynamique de croissance et de lutte contre la pauvreté sur le continent.

Quoique durement touchés par les crises alimentaire, énergétique et financière, les États africains ont, cependant, persévéré dans le renforcement de leurs politiques économiques et maintenu le cap sur le développement durable, pour les uns, et la reconstruction au lendemain d’un conflit, pour les autres.

Le périple africain de M. Zoellick le conduira en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, puis, en Éthiopie où il prendra part au sommet de l’Union africaine (UA).

En prélude à son départ, M. Zoellick a noté que de nombreux pays africains avaient connu une décennie de croissance soutenue avant l’avènement de la crise économique mondiale, et qu’il est important de préserver ces acquis en mettant l’accent sur les investissements dans les secteurs promoteurs de la croissance.

« Le but de mon voyage en Afrique est, d’une part, de m’instruire davantage sur les voies adoptées par les différents États à travers le continent afin de juguler l’impact de la crise alimentaire ; et, d’autre part, de voir dans quelle mesure nous pouvons continuer à œuvrer ensemble afin d’améliorer les perspectives de croissance économique et d’élargir le champ des opportunités dont le continent peut bénéficier », a souligné M. Zoellick. « Une grande partie de l’Afrique a su enregistrer une croissance soutenue, y compris certains États fragiles ; c’est dire que le continent a le potentiel de devenir un autre pôle de croissance pour l'économie mondiale », a-t-il ajouté. 

Pour ce qui est des États fragiles, M. Zoellick préconise des réformes d’urgence tant sur le plan de l’orientation politique que du cadre institutionnel ; éléments favorables à la stabilité, au renforcement des capacités, à l’élargissement du champ des opportunités économiques et au succès dans la lutte contre la pauvreté.

Le président du Groupe de la Banque mondiale a également fait un plaidoyer en faveur des politiques et des investissements de nature à accroître l’apport de l’Afrique dans les échanges mondiaux et entre pays africains, mettant en avant l’intégration régionale, ainsi que la mise en place d’infrastructures dans les secteurs de l’énergie, des transports et de l’irrigation, afin de promouvoir l’agriculture, les industries manufacturières et l’adaptation aux changements climatiques.

En marge des travaux du sommet de l’Union Africaine, M. Zoellick sera conjointement l’hôte d’un déjeuner de travail avec le président de la Banque Africaine de développement (BAD), M. Donald Kaberuka, auquel prendront part plusieurs autres dirigeants africains. La rencontre portera essentiellement sur l’impact déterminant des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sur le devenir du continent.

« Les sceptiques se sont demandés si l’Afrique était prête pour une révolution dans le domaine des télécommunications, ce à quoi les entrepreneurs africains ont répondu par des actions concrètes, soutenues, en cela, par un cadre politique favorable », a déclaré M. Zoellick.

Le forum devrait aussi être l’occasion d’exhorter les dirigeants africains à lever les restrictions qui empêchent le secteur privé de jouer un rôle essentiel, qui lui permettra de franchir une étape supérieure en matière de connectivité haut débit, facteur clé pour la création d’emplois. Les potentialités des TIC pour faire progresser l’agriculture, l'éducation, la santé et bien d’autres secteurs seront aussi soulignées lors de ce forum.

M. Zoellick s’entretiendra, lors de son séjour en Côte d’Ivoire, avec le Président Laurent Gbagbo, le Premier Ministre Guillaume Soro et les membres du gouvernement. Par ailleurs, ce voyage permettra à M. Zoellick d’évaluer l’état des projets, financés par la Banque mondiale, dans les domaines de l’énergie  et de l’agriculture. Il s’entretiendra, aussi, avec des membres de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et avec d’autres bailleurs de fonds. Il réaffirmera le soutien de la Banque mondiale au processus électoral ; discutera du soutien que la Banque entend apporter aux secteurs privé et financier; ainsi qu’aux organisations de la société civile, partenaires clés dans la promotion de la paix, l’amélioration de la transparence, la bonne gestion et la bonne gouvernance.

La Banque mondiale soutient les avancées réalisées par le gouvernement ivoirien pour obtenir une annulation de la dette extérieure du pays, estimée à près de 2 milliards de dollars américains. L’espace fiscal, qui sera créé du fait d’un allègement de la dette, permettra à la Côte d’Ivoire d’entamer les investissements indispensables à une réduction notoire de son taux de pauvreté, qui a subi une augmentation dramatique, passant de 10 pourcent en 1985 à 49 pourcent en 2008. Le plus gros bailleur de fonds de la Côte d’Ivoire en 2008 et 2009, la Banque mondiale a octroyé 852,5 millions de dollars des ressources ADI et GEF, pour un décaissement de 526 millions de dollars.

Les engagements existants s’élèvent à 645 millions de dollars, avec un montant non décaissé de 330 millions de dollars. La Banque prépare une nouvelle Stratégie de Partenariat Pays pour 2010-2013 afin de soutenir l'exécution du DSRP (Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté) de la Côte d’Ivoire, adopté en 2009. Le portefeuille total, commis par la SFI  au 31 décembre 2009, s’élève à 70,06 millions de dollars. Les plus grands investissements sont de l’ordre de 48,7 millions de dollars en faveur de Devon Energy Côte d’Ivoire (pétrole et gaz) et un prêt de 13,29 millions de dollars accordé à Azito (production d’électricité), qui n’ont été que trop secoués durant la crise.

Le portefeuille actuel de l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA) en Côte d’Ivoire est une garantie accordée à un projet dans l'agrobusiness. Cette garantie date de 1999 et a été accordée à la compagnie française Touton SA, pour son investissement en faveur de la réhabilitation de trois plantations de cacao et l'expansion de structures d’exploitation.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
237/2010/AFR

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