WASHINGTON, le 29 mai 2007 — Les administrateurs de la Banque mondiale ont approuvé aujourd'hui un crédit* de l'Association internationale de développement (IDA) de 80 millions de dollars au titre d'un projet visant à élargir l'accès aux infrastructures et services de base, notamment l'approvisionnement en eau de la population urbaine, en particulier dans les quartiers habités par des ménages à faible revenu, au Cameroun.
Pour atteindre cet objectif, le projet assurera le renforcement des capacités de gestion urbaine et appuiera la décentralisation et l'achèvement de la stratégie urbaine nationale. Il financera aussi des travaux d'infrastructure dans des quartiers habités par les ménages peu fortunés de Douala, Yaoundé, Bamenda, Mbalmayo et Maroua. Le projet fournira un appui aux réformes du secteur de l'eau, en particulier aux fins de la concrétisation d'un partenariat public-privé pour la fourniture de services d'eau en zone urbaine, la réhabilitation des installations hydrauliques urbaines et l'extension des réseaux de canalisations d’amenée d’eau secondaires et tertiaires.
Le projet devrait avoir d'importants avantages sociaux en améliorant les conditions de vie et l'hygiène du milieu des communautés ayant de faibles revenus. Il visera également à atteindre les objectifs communs de la Stratégie d’aide au Cameroun, de la Note de stratégie intérimaire et du Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, de manière à répondre aux préoccupations sociales de la population, en particulier dans les quartiers défavorisés, et de faire participer les communautés aux sous-projets conçus pour améliorer les conditions de vie.
À cette fin, le projet donnera lieu à l’établissement de contrats novateurs de développement urbain entre les communautés bénéficiaires, les autorités locales et l'administration centrale, dans le cadre desquels il sera convenu des interventions prioritaires d’un programme défini. Les femmes, les jeunes et les groupes marginalisés seront inclus et adéquatement représentés dans les consultations portant sur les principales décisions à prendre grâce à la conclusion d'accords de quartier entre les municipalités et les quartiers. « Le projet a pour objet d'appuyer la décentralisation en habilitant les administrations locales et les communautés » explique Chantal Reliquat, chef de l'équipe de la Banque mondiale chargée du projet.
Le coût du Projet d'appui au développement urbain et à l'approvisionnement en eau au Cameroun se chiffre à 80 millions de dollars (environ 40 milliards de francs CFA). Il est financé par un prêt d'investissement spécifique à l'appui de la création, de la réhabilitation et de l'entretien de l'infrastructure. Il facilitera également l'allocation du montant de 10 millions de dollars fournis à titre de don par le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats pour financer les branchements sociaux pour l'approvisionnement en eau.
On compte que, lorsqu'il sera achevé, le projet aura permis :
i) d’élargir l'accès aux infrastructures et aux services ;
ii) de renforcer les capacités des administrations locales et de les responsabiliser, en particulier à Douala, Yaoundé, Bamenda, Mbalmayo et Maroua, aux fins de la planification, de la réalisation et de la poursuite de la fourniture de services et d’infrastructures ;
iii) de solidifier la viabilité et de renforcer les capacités de gestion et de développement des services d'approvisionnement en eau.
Le projet a été classé dans la catégorie environnementale B. Aucune des activités identifiées dans le cadre du projet ne devrait avoir d'importants impacts défavorables sur l'environnement. Les investissements donneront lieu à des travaux de petite infrastructure (essentiellement des routes secondaires/tertiaires et des installations de drainage) ainsi qu’à la construction ou à la réparation d’établissements sociaux tels que salles de classe et centres de santé, à l'extension des réseaux d'approvisionnement en eau et à des branchements sociaux.
* Ce crédit est accordé aux conditions habituelles de l'Association internationale de développement (IDA), moyennant une commission d'engagement de 0,35 % et une commission de service de 0,75 %, pour une durée de 40 ans (dont un différé d’amortissement de 10 ans).
