Les violentes attaques menées par Boko Haram depuis 2009 ont laissé de profondes cicatrices parmi les 15 millions d’habitants de la région du nord-est du Nigéria. Le conflit a fait quelque 20 000 morts et contraint 2,2 millions de personnes à quitter leur terre, dont environ 70 % ont été accueillis dans les États de Borno, Adamawa et Yobe.
« Pour les déplacés, le sentiment d’être indésirables et prisonniers vient s’ajouter au traumatisme vécu lors du départ forcé », explique Abubakar Abdullahi, un habitant de Bama dans l’État de Borno.
La réunion des familles, la reconstruction des moyens de subsistance et la remise en état des infrastructures de la région gravement endommagées est une entreprise colossale qui nécessiterait de mobiliser, selon une évaluation de la Banque mondiale sur le relèvement et la consolidation de la paix réalisée en 2016, près de 6,7 milliards de dollars.
Deux ans après avoir fui les violences, Abubakar a heureusement pu retrouver sa famille. Il a également bénéficié d’une aide vitale pour survivre grâce au projet multisectoriel de sortie de crise, soutenu par l’IDA.
Ce projet répond au besoin immédiat d’interventions à fort impact pour assurer un relèvement rapide — comme la fourniture de produits non alimentaires, d’intrants agricoles et non agricoles — en parallèle aux opérations humanitaires menées dans le nord-est du pays.
Abubakar Abdullahi a ainsi reçu deux brebis et un bélier : « C’est un excellent moyen de gagner ma vie et d’améliorer ma situation. Je vais pouvoir subvenir aux besoins de ma famille », dit-il.