YAOUNDÉ, le 2 mars 2017−La saison des grandes pluies approche. Et pour les habitants de Pouss, petit village situé le long de la digue qui les sépare du fleuve Logone, pluie est synonyme d’inondation. Comme en 2012, où la digue entre les villages de Begue-Palam et Pouss avait cédé sous la pression des crues du fleuve. Beaucoup de villages avaient été lourdement affectés. Habitations, plantations, bétail détruits ou engloutis. Les sinistrés sauvés avaient pu être évacués vers les villages de Pouss et Guirvidig.
Fatimatou a 30 ans et 6 enfants. Cette habitante de Pouss a été épargnée lors de l’inondation de 2012, mais pourrait ne pas être aussi chanceuse si le fleuve se remet à déborder, car sa maison se situe à moins de 30 mètres de la digue.
Pour éviter que cela ne se produise, la Banque mondiale finance un projet d’urgence de lutte contre les Inondations dans l’Extrême Nord (PULCI) qui prévoit de réparer et consolider la digue et de reloger les populations vivant à moins de 30 m. Ces dernières seront relogées avant que les travaux ne démarrent. Fatimatou et sa famille font partie de ces familles.