DOUALA, le 3 mars 2016 – À 51 ans, Jean-Claude Wandji est veuf et a ses enfants et petits-enfants à sa charge. Sans véritable emploi, il se débrouille comme vendeur à la sauvette pour pouvoir nourrir ses enfants. Sa situation est extrêmement fragile. S’il ne réussit pas à vendre, il y a de fortes chances que sa famille ne mange pas.
Les ménages vulnérables sont de plus en plus nombreux au Cameroun. Malgré les immenses richesses naturelles du pays, la croissance n’a pas encore permis de faire reculer la pauvreté, dont le taux a stagné depuis 2001. Dans les régions septentrionales, le taux de pauvreté peut atteindre jusqu’à 50 %, contre une moyenne nationale de 39 %.
C’est dans ce contexte que le gouvernement du Cameroun et le Groupe de la Banque mondiale ont mis en place le Projet de filets de sécurité sociale, afin de créer un système national de sécurité sociale. Il comprend un programme de transferts monétaires et la coordination d’activités génératrices de revenus pour les plus pauvres.
Le programme de transferts cible 65 000 ménages touchés par l’extrême pauvreté dans cinq régions du Cameroun : l’Adamaoua, L’Est, le Nord, le Nord-Ouest et l’Extrême Nord. Il vise également 5 000 ménages urbains des villes de Douala et Yaoundé, et celui de M. Wandji qui habite à New-Bell, un quartier défavorisé de Douala.