KIGALI, le 12 mars 2014—Alors que l’Afrique subsaharienne est en plein essor, le continent aura besoin de millions d’ingénieurs rien que pour atteindre un seul des objectifs du millénaire pour le développement : l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires appropriées. La quasi-totalité des 48 pays d’Afrique subsaharienne souffrent en effet d’une pénurie d’ingénieurs, de chercheurs, de professionnels de la santé et de techniciens.
Dans l’optique de combler cette lacune, le gouvernement du Rwanda, un leader dans les domaines des sciences et de la technologie, organise cette semaine à Kigali, en collaboration avec la Banque mondiale, qui est l’un des plus importants partenaires de l’Afrique en matière d’enseignement supérieur, un forum de haut niveau sur l’enseignement supérieur des sciences, de la technologie et de l’innovation.
Il s’agit du moment idéal pour se pencher sur les sciences, la technologie et l’innovation : les économies africaines sont en pleine croissance, en partie en raison de la demande de produits de base. Et elles pourraient ajouter de la valeur à ces produits de base et être compétitives sur le marché mondial des produits transformés et des services de grande qualité si le nombre de diplômés en sciences appliquées et en technologie augmentait.
Dotés d’une solide formation dans ces disciplines, ces jeunes diplômés peuvent également aider leurs pays à trouver des solutions efficaces, rentables et locales à des problèmes de développement urgents liés à la pauvreté, à la sécurité alimentaire, aux changements climatiques, à l’urbanisation et à la santé.
En direct de Kigali : comment améliorer l’éducation supérieure en Afrique
Intitulé Accélérer les ambitions de l’Afrique, le forum réunira des experts issus du gouvernement, des milieux universitaires, des partenaires de développement et du secteur privé. Ils y débattront des priorités et solutions à adopter afin d’améliorer l’enseignement supérieur dans toute l’Afrique pour le rendre plus adapté aux besoins du marché alors que l’Afrique fait l’expérience de la croissance.
H.E. Paul Kagame, Président du Rwanda, et Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, y tiendront des séances publiques le jeudi 13 mars. Des discours et des tables rondes de haut niveau seront diffusés en direct tout au long de la journée sur www.livestream.com/worldbankafrica
« Ce sur quoi nous allons travailler ici aura un impact énorme sur la jeunesse africaine, » a déclaré aujourd’hui Tawhid Nawaz, directeur du développement humain en Afrique à la Banque mondiale, dans son discours aux délégations ministérielles et aux experts techniques. « En bref, les jeunes ne peuvent tirer parti des opportunités économiques que s’ils sont dotés de connaissances et compétences adéquates».