En 2010, l’arrière-petite-fille de Nelson Mandela trouvait la mort dans un accident de voiture alors qu’elle rentrait d’un concert, à Soweto. Le décès de Zenani Mandela, alors qu’elle venait tout juste de fêter ses 13 ans, a attiré l’attention internationale sur le lourd tribut que l’humanité paie aux routes, sans oublier tous les blessés qui souffriront de séquelles dévastatrices. La mort de Zenani a aussi fait des membres du clan Mandela d’ardents défenseurs de la sécurité routière.
Comme l’écrit sa maman Zoleka sur le site web de la campagne de sensibilisation initiée au nom de Zenani Mandela (a), « le jour où j’ai perdu ma fille, un millier d’autres familles ont également perdu un enfant, sur une route, quelque part dans le monde. En une seule journée, les routes nous enlèvent un millier de jeunes ».
À l’occasion de la deuxième Semaine mondiale pour la sécurité routière (6-12 mai), Kweku Mandela, cousin de Zenani et petit-fils de Nelson Mandela mais aussi militant actif de la campagne, se joindra à une table ronde consacrée aux défis de la sécurité des piétons et aux solutions permettant de faire reculer le nombre de victimes de la route. Cet événement, qui sera retransmis en direct sur le web le 9 mai (a), bénéficiera aussi de la présence de Kate Carr, la présidente de Safe Kids Worldwide, et de Karla Gonzalez, ancienne ministre des Transports du Costa Rica et désormais responsable du secteur des transports pour la Région Asie du Sud à la Banque mondiale.
Le but est de sensibiliser les pouvoirs publics et l’opinion à une nécessité urgente : mieux protéger les piétons à travers le monde et prendre des mesures en ce sens pour contribuer à la réalisation de l’objectif de la Décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020. Aux quatre coins du globe, tout le monde est invité à participer cette semaine à un « long bout de chemin » (The Long Short Walk en anglais) afin de manifester son soutien à la cause de la sécurité pour tous les piétons. Les enfants sont au cœur de cette campagne, eux qui sont trop souvent mortellement fauchés sur la route de l’école.
Une pandémie mortelle
Chaque année, ce sont environ 1,3 million de personnes qui trouvent la mort sur les routes, dont près de 90 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
À l’échelle mondiale, les accidents de la circulation tuent plus que le paludisme ou la tuberculose. Des données récentes (a) indiquent que les accidents de la route font partie des dix premières causes de mortalité dans le monde mais se classent au premier rang pour les 15-24 ans.