LIBREVILLE, le 24 janvier 2012—Un nouveau cadre de partenariat stratégique entre le Gabon et la Banque mondiale est en cours de préparation.
Couvrant les années 2012-2016, il représente le cadre directeur de l’action de la Banque mondiale au Gabon durant la période indiquée. Il décrit les axes d’intervention, les appuis techniques, l’engagement financier et les opérations que la Banque projette mettre en œuvre dans sa contribution au développement et à la lutte contre la pauvreté et en faveur de la croissance au Gabon.
Dans cette perspective, une équipe de la Banque mondiale au Gabon, conduite par sa représentante résidente, Mme Zouera Youssoufou, a entamé une série de consultations avec les partenaires locaux au développement ainsi que les partenaires techniques et financiers dans le cadre d’un processus participatif.
« Cet exercice a consisté à échanger et à prendre connaissance des priorités de l’administration centrale et décentralisée, de la société civile, du parlement, du secteur privé, du Conseil économique et social afin d’en tenir compte dans la formulation de la Stratégie de Partenariat », a expliqué Mme Youssoufou.
Au terme de l’exercice, 643 personnes ont été consultées. Leurs analyses, contributions et suggestions ont permis à la Banque mondiale de s’informer davantage sur le contexte du pays, les défis de développement auxquel il fait face, ainsi que les actions prioritaires à mener.
Plaidoyer pour un engagement plus conséquent
Dans les localités visitées, il a été noté une appréciation générale de l’initiative de la Banque mondiale de consulter l’ensemble des partenaires locaux.
Aussi la Banque a été sollicitée par les populations à accroitre sa présence au Gabon en mettant un accent particulier sur le développement de l’agriculture et du monde rural. Vu que 85% des produits destinés à la consommation locale sont importés, le besoin exprimé de soutenir le développement rural et les routes pour l’évacuation des produits vers les centres urbains est plus que compréhensible.
L’éducation, l’inadéquation entre la formation et l’emploi, le chômage des jeunes, le développement du secteur privé, l’environnement des affaires, le renforcement de la gestion des finances publiques sont autant de domaines où les participants ont émis le vœu de voir la Banque mondiale s’impliquer davantage.
Complémenter l’action des pouvoirs publics
L’initiative ainsi entamée ouvre une nouvelle page de coopération entre la Banque mondiale et le Gabon. L’institution s’apprête à quadrupler son engagement au Gabon. En effet, le portefeuille va passer de 50 millions de dollars actuels à 265 millions dollars pour la période 2012-2016.
Cet engagement manifeste est une première réponse aux besoins exprimés par nos partenaires de voir la Banque plus présente dans le pays.
Avec une population estimée à 1,5 million d’habitants, dont plus de 75 % vit en zone urbaine, le Gabon a adhéré à la Banque mondiale en 1963. Depuis lors, la Banque a soutenu ce pays en finançant plus d’une vingtaine de projets dans divers secteurs.
Pays à revenu intermédiaire, le Gabon est admissible à bénéficier des financements de la Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD).
Afin de diversifier l’économie nationale qui reste tributaire des revenus du pétrole, les autorités ont élaboré une stratégie à trois piliers : « Gabon industriel » (basé sur l’industrie métallurgique), « Gabon vert » (ancré autour de l’écotourisme), et « Gabon des services » (qui repose sur l’économie du savoir).
Le nouveau cadre de partenariat viendra donc en appui à ce programme de développement.