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La principale entreprise d’embouteillage de boissons légères étend ses activités avec le soutien de la Banque mondiale

20 décembre 2010


BAMAKO, 20 décembre 2010—L’homme d’affaires malien de cinquante et un ans, Madiou Simpara, n’a pas eu une éducation formelle. Depuis des décennies, il dirige des entreprises dans le secteur informel avant d’investir le secteur formel et de s’associer avec un ingénieur formé en Allemagne pour le lancement d’une des entreprises agro-industrielles les plus prospères du Mali.

L’histoire de Simpara est une des nombreuses qui ont attiré l’attention du Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, à l’occasion de son séjour au Mali du 18 au 20 décembre.

M. Zoellick a visité l’entreprise agro-industrielle de Simpara.

« Nous sommes ravis d’avoir, par le biais d’IFC, la branche Secteur privé de la Banque mondiale, accordé un prêt à cette entreprise  qui lui permet d’étendre ses activités », a dit M. Zoellick aux journalistes présents à fin de sa visite de la société d’embouteillage de boissons, le Groupe Industriel Madiou Simpara SA (GRIMAS).

En juin dernier, la Société financière internationale (IFC) a approuvé un prêt de 14 millions d’euros en appui à un plan de modernisation et d’extension de 33,2 millions d’euros, qui permettra à GRIMAS de créer de nouveaux établissements en Côte-d’Ivoire et au Sénégal. Le montant total des investissements directs d’IFC (prêts, fonds propres et garanties) se chiffrent actuellement à 147 millions de dollars.

« C’est exactement le genre d’entreprise que vous voulons encourager », a déclaré M. Zoellick. Une entreprise comme GRIMAS, a-t-il ajouté, « permet de développer l’entreprenariat au Mali, créé des emplois, augmente les recettes fiscales de l’État, permet de mettre et créée les conditions pour exploiter  les potentialités que recèlent l’agriculture et l’agro-industrie au Mali ».

Leader dans le secteur des boissons légères

Grâce au soutien d’IFC, GRIMAS est devenue une société leader intégrée dans le secteur en Afrique de l’Ouest. L’entreprise emploie 205 personnes, dont environ 10 % de femmes. Elle procure également plus de 2500 emplois indirects de distributeurs, de grossistes et de sous-traitants recrutés par les 200 petites et moyennes entreprises qui ont des relations commerciales avec la société.

« Je voudrais saluer le courage dont fait montre  le président en passant du commerce à l’industrie », a déclaré M. Zoellick qui a ainsi loué Simpara, un ancien commerçant du pays devenu industriel qui, avec son épouse, était aux côtés de M. Zoellick lors de son adresse à la presse dimanche à Moribabougou, dans la banlieue de Bamako.

Simpara s’est essayé à plusieurs activités, notamment le commerce général, la représentation et la distribution, l’immobilier, la vente de pièces automobiles de rechange, le transit et à présent l’agro-industrie.

« Il est merveilleux de constater que le président a pu user de ses relations avec les investisseurs pour créer cette entreprise », a affirmé M. Zoellick, en reconnaissant que le prêt octroyé par IFC venait compléter les efforts remarquables consentis par la direction de l’entreprise et son président-fondateur.

M. Zoellick, qui était accompagné lors de ce voyage par la vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique, Obiageli Ezekwesili, a manifesté de façon vibrante son soutien à l’entreprise de Simpara au moment de siroter une bouteille d’American Cola Light, une des boissons légères fabriquées par GRIMAS.

GRIMAS produit des boissons légères, de l’eau minérale, des préformes et des capsules de bouteille, des bouteilles en plastique et à gaz carbonique (CO2) et est l’unique producteur industriel de capsules dans la région et la première à introduire les bouteilles en téréphthalate de polyéthylène.

Les bouteilles produites à partir des préformes et des capsules de GRIMAS sont utilisées pour l’emballage de produits agricoles locaux (par exemple, de jus de fruit locaux, de produits laitiers, d’eau minérale, de vinaigre, de mayonnaise et de produits de nettoyage), non seulement au Mali, mais aussi en Côte-d’Ivoire, au Bénin, au Togo, au Niger, au Ghana, au Burkina Faso, en Guinée, au Liberia, en Mauritanie et au Sénégal.

Le soutien de la Banque mondiale

La branche Secteur privé de la Banque mondiale encourage les efforts entrepris par GRIMAS pour professionnaliser ses activités et se hisser au niveau des standards internationaux dans les domaines de la production des boissons légères, sur les questions environnementales et sociales, l’assurance, la gouvernance d’entreprise et la gestion financière.

IFC peut également coopérer avec GRIMAS dans l’exécution de ses projets de production de concentrés et jus de fruit locaux (à base de mangue et d’orange), qui pourraient améliorer considérablement les revenus des agriculteurs locaux et stimuler la mise en place de programmes en faveur des petits planteurs.

Le plan à moyen et long terme vise à ajouter une composante sur l’application de technologies de production plus propres et/ou le changement climatique qui, entre autres, pourraient porter sur l’énergie et la conservation de l’eau.

GRIMAS a également, quoique de façon indirecte, bénéficié des actions du Projet de soutien à la croissance (PAC). Financé par l’Association internationale développement (IDA) de la Banque mondiale, le PAC s’attaque aux carences du marché qui limitent la capacité des Petites et moyennes entreprises (PME) d’obtenir les compétences nécessaires et des services aux entreprises pour accroître leur productivité et leur compétitivité.


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