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Le personnel de la Banque mondiale au Burundi vient au secours des personnes âgées et démunies

25 octobre 2010


Le personnel de la Banque mondiale est engagé à assister les communautés dans lesquelles ils vivent et travaillent, en particulier les plus démunis.

A l’occasion de la Journée Internationale des Personnes âgées, le 1er octobre 2010, le personnel de la Mission Résidente de la Banque mondiale au Burundi a donné à la fois son temps et son argent à un groupe de quelque 50 personnes âgées, déplacées internes à l’Hospice Sainte Elizabeth, une maison de prise en charge et de soins tenue par une congrégation des sœurs dans la ville de Bujumbura, la capitale du Burundi.

Cet établissement offre une assistance, un suivi, des soins, des calmants, de l’hospitalité aux personnes âgées, malades et démunies pour la plupart.

En plus de leur âge avancé, ces personnes souffrent des maladies incurables et sont sans famille ni abri puisque la plupart d’entre elles ont été contraintes par la guerre d’abandonner leurs domiciles lors de la crise de 1993.

La Représentante Résidente de la Banque mondiale au Burundi, Madame Mercy Tembon, était à la tête du personnel de la mission lors de cette visite au cours de laquelle elle a procédé à la remise de dons. Rendus disponibles par de généreuses contributions du personnel de la Banque mondiale à Bujumbura, ces cadeaux étaient composés de deux lits avec matelas, un salon en cuir, un poste téléviseur, une étagère de rangement, un tapis, 30 cartons de savon de lessive, 100 kilos de savon en poudre ainsi que 40 kilos de pommade.


« « Nous vous apportons ces cadeaux dans un souci de vous témoigner de notre soutien en ce jour dédié aux personnes d’un âge avancé. Ils sont certes petits, mais, ils viennent du fonds de notre cœur» »

Madame Mercy Tembon

Représentante Résidente de la Banque mondiale au Burundi

« Un effet thérapeutique »

Révérende Sœur Murimbane, directrice de cet établissement, n’a pas caché sa joie en souhaitant la bienvenue aux visiteurs qui, malgré leurs innombrables occupations, ont voulu consacrer leur temps aux personnes âgées et démunies. « Ce sont des bienfaiteurs comme vous qui nous permettent d’accomplir notre œuvre de charité », a-t-elle déclaré sous les acclamations des personnes âgées qui l’entouraient.

Sourire aux lèvres, embrassant et serrant la main de tous, Sœur Colette a remercié le personnel de la Mission de la Banque mondiale pour sa générosité de n’avoir compté ni son argent, ni son temps, pour venir s’associer aux démunis de Sainte Elizabeth.

En effet, a-t-elle souligné, ce geste est d’autant plus important que dans la société burundaise, la prise en charge de telles personnes incombe prioritairement à leurs familles. Or les locataires de Sainte Elizabeth sont séparées de leurs familles et loin de leurs villages qu’ils ont été contraints de quitter. Cette visite du personnel de la Banque mondiale leur permet de jouir de l’affection de leur prochain.

« Des visites comme la vôtre ont un effet spécial de guérison sur ceux-là qui souffrent; en particulier pour des personnes déplacées intérieures comme celles-ci qui font face à une situation d’isolement depuis plus d’une décennie », a expliqué la chevronnée du domaine, Sœur Murimbane.

Quotidiennement, elle est occupée à temps plein et s’attèle à la gestion de nombreuses questions quotidiennes des vieux de l’Hospice : des questions sociales, psychologiques, physiques, spirituelles, émotionnelles et sanitaires. Tous ces problèmes s’accompagnant souvent de perte de mémoire chez les personnes âgées, des maladies infectieuses et souvent chroniques avec diverses infirmités. Le centre a donc besoin de sous-vêtements et des serviettes hygiéniques pour que la vie y soit viable comme nous l’a exprimé la responsable du centre.

L’Hospice Sainte Elizabeth a ouvert ses portes à Bujumbura en 1996 à l’initiative de feu Mgr Michel Ntuyahaga et la congrégation des Sœurs Bene Mukama trois ans après le déclenchement de la guerre civile au Burundi avec les violences qui s’en sont suivies.

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers de réfugiés burundais ont été regroupés dans des camps en dehors du pays comme à Uvira à l’est de la République démocratique du Congo. Beaucoup d’organisations humanitaires ont offert à de jeunes déplacés intérieurs des opportunités de pouvoir retourner à leurs anciens domiciles et reconstruire leurs vies et leurs communautés, tandis que les personnes âgées et démunies sont restées dans les rues, sans abri. Les sœurs Bene Mukama ont vite remarqué l’absence d’un système formel de prise en charge de telles personnes et ont pris leur responsabilité pour les assister.

Visages radieux, dignité retrouvée

Les visages rayonnants sur la photo de groupe prise par le personnel de la Banque mondiale avec les résidents de cet établissement témoignent de l’excellent travail de Sœur Murimbane et sa congrégation. Mais dans le même temps, c’est aussi un rappel que beaucoup reste à faire pour apporter du soutien aux personnes âgées dans les secteurs de la santé, de l’habitation, des droits et de l’alimentation.

Pour la majorité du personnel de la Banque mondiale à Bujumbura, la visite à Sainte Elisabeth a éveillé un esprit d’amour et d’assistance pour leurs semblables plus âgés et démunis.

Leurs souriants visages, certains dans leurs chaises roulantes, ont laissé aux visiteurs un souvenir inoubliable et ont suscité un sentiment que des établissements comme Sainte Elisabeth sont appelés à être des lieux où les personnes âgées se rendent pour retrouver l’amour et la joie de vivre leurs derniers jours dans la dignité.

Rien ne pourrait mieux traduire cette réalité que ces chants entonnés en guise de remerciements au moment où le personnel de la Mission de la Banque Mondiale au Burundi quittait les lieux à la fin de leur visite.

En déclarant le 1er Octobre Journée Internationale des Personnes âgées, les Nations unies qui ont également consacré la journée du 15 juin à la lute contre des abus faits aux personnes en âge avancé, ont déclaré que la journée devrait être dédiée à l’honneur, au respect, et à la prise en charge des personnes âgées.

Les Nations unies insistent sur deux axes prioritaires : s’assurer de la participation des personnes âgées au développement et s’assurer qu’elles en tirent profit ; et améliorer leur accès aux meilleurs systèmes de santé et veiller à leur sécurité alimentaire. Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus à travers le monde va quadrupler, passant de 600 millions en 2000 à 2 milliards en 2050.

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