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La Tunisie, au carrefour des options pouvant stimuler la croissance économique basée sur l'innovation

16 avril 2010


Avril 2010 – La Tunisie, qui affiche depuis longtemps une performance positive et constante en matière d’indicateurs économiques clés, arrive à une étape importante dans ses perspectives de développement. La nouvelle Revue des politiques de développement de la Tunisie identifie la réduction du taux de chômage comme l’un des principaux défis économiques du pays, notamment dans les secteurs de l’économie employant les diplômés de l’enseignement supérieur.
Pour réussir cette transformation, le pays devra suivre un ambitieux programme de réformes

Il lui faudra mettre l’accent sur une croissance non seulement rapide mais de qualité, et encourager la création d’une économie capable d’absorber une main d’œuvre de plus en plus qualifiée. L’innovation est la pierre angulaire du nouveau modèle de croissance et peut s’appuyer sur un solide capital humain et un environnement macroéconomique sain. Répondre aux défis posés par les limitations en ressources naturelles à travers l’innovation, encourager la création d’un environnement favorable aux changements structurels accélérés et renforcer son intégration dans l’économie mondiale, seront également des mesures essentielles du programme de réformes de la Tunisie.

Renforcer son intégration dans l’économie mondiale est essentiel si la Tunisie veut réaliser son potentiel d’innovation

Outre les initiatives de développement humain, quatre domaines de réforme sont essentiels pour renforcer l’intégration du pays dans l'économie mondiale : attirer des investissements directs étrangers dans des secteurs à valeur élevée ; renforcer l’intégration régionale et pénétrer de nouveaux marchés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ainsi qu’en Afrique subsaharienne ; et ouvrir les comptes de capitaux pour permettre aux entreprises tunisiennes de s’implanter sur les marchés voisins ou plus éloignés.

Enfin, la Tunisie subit les mêmes contraintes liées à l’eau et aux terres que plusieurs pays de la région MENA, et qui peuvent entraver les perspectives de création d’emplois nécessaires à sa main d’œuvre croissante. Pour en tempérer les effets négatifs, il sera donc important de combiner des efforts de conservation et d'accroître l'efficacité, d’investir dans l'infrastructure et d’adopter des réglementations plus fermes en matière d'environnement.

Aperçu de l’étude

  • Le chapitre 1 examine les résultats et défis liés à la croissance et à l’emploi
  • Le chapitre 2 examine les raisons qui justifient d’accélérer le rythme de la transformation structurelle de l’économie afin de stimuler la croissance et réduire le chômage
  • Le chapitre 3 analyse les points forts et les faiblesses du système et des stratégies d’innovation de la Tunisie, et propose des options de réformes tenant compte de l’expérience internationale
  • Le chapitre 4 aborde des aspects clés de l’intégration de la Tunisie dans l’économie mondiale qui pourraient contribuer à l’innovation et à la croissance de la productivité
  • Le chapitre 5 analyse la principale amélioration à apporter pour créer un environnement favorable à l’innovation et à la croissance de la productivité (réglementations économiques, réformes du secteur de l’éducation et du secteur financier et marché du travail)
  • Le chapitre 6 est consacré aux questions de transformation structurelle dans les secteurs dépendant fortement des ressources naturelles ; il examine les réformes sectorielles spécifiques nécessaires pour arriver à un consensus sur plusieurs objectifs, y compris la croissance et la préservation des ressources naturelles.

Données

  • Le pays connaît un taux de croissance soutenu de 5 % par an au cours des 20 dernières années.
  • En 2007, le système éducatif a produit 60 000 diplômés de l’enseignement supérieur et près de 60 % des nouveaux arrivants sur le marché du travail détenaient un diplôme universitaire. La même année, seule une petite portion des 70 000 nouveaux emplois créés concernait les secteurs employant de la main d’œuvre qualifiée.
  • Le secteur de l’éducation absorbe 20 % du budget de la Tunisie (7 % du PIB).
  • Plus de 860 000 nouveaux emplois devront être créés dans les 10 prochaines années pour éviter une détérioration de la situation de l’emploi.
  • En Tunisie, la croissance de la productivité (1,40 % par an entre 2000 et 2006) se trouve derrière celle de la Malaisie (1,47 %) et de la Corée (1,90 %).
  • Le flux annuel des Investissement directs étrangers (IED) se situait en moyenne à 2,2 % du PIB entre 1996 et 2000, 2,6 % du PIB entre 2002 et 2005 et à 5 % du PIB entre 2006 et 2008.

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