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Fiche d’information19 septembre 2022

Le Groupe de la Banque mondiale est à la pointe des efforts de réduction des émissions de méthane grâce à des projets et des initiatives efficaces

The World Bank

Photo : Curt Carnemark / Banque mondiale

Compte tenu de la dangerosité à court terme du méthane, les interventions de réduction de ces émissions devraient être une priorité absolue pour les secteurs qui en génèrent le plus. Les secteurs de l'agriculture, de l'énergie, de l'assainissement et des déchets sont collectivement responsables de 90 à 95 % des sources anthropiques de méthane dans le monde (a) :

  • l'agriculture produit environ 41 % des émissions de méthane liées à l'activité humaine, causées notamment par la culture du riz et le brûlage des déchets agricoles, la gestion du fumier et les gaz des ruminants ;
  • l'énergie en génère environ 35 %, provenant entre autres de l'extraction du pétrole et du gaz, d'activités de pompage, du transport et des mines de charbon ;
  • l'assainissement et les déchets représentent environ 20 % des émissions, issues des décharges et du traitement des eaux usées.

Le Groupe de la Banque mondiale est depuis longtemps engagé dans la réduction du méthane dans les secteurs clés de l'agriculture, de l'énergie, de l'assainissement et des déchets. Le tableau ci-dessous présente des exemples de son action résolue dans ce domaine, avec une sélection de diverses activités qui permettront de diminuer les émissions de méthane.

Agriculture

  • L'IDA a apporté 200 millions de dollars pour financer un projet d'amélioration des systèmes d'irrigation et de drainage ainsi que de la production agricole dans la vallée du fleuve Logone, au Cameroun (a). Il permettra de limiter les émissions de méthane des rizières et de former les agriculteurs à des méthodes climato-intelligentes.
  • L'IDA a alloué 387 millions de dollars à un projet dans le delta du Mékong, au Viet Nam, afin de soutenir la transition vers d'autres pratiques que les récoltes annuelles multiples qui appauvrissent les sols et perturbent les équilibres hydrologiques.
  • La BIRD a fourni 250 millions de dollars pour un projet d'irrigation en Indonésie (a). Son objectif est de moderniser les systèmes d'irrigation et d'améliorer l'efficacité de l'approvisionnement en eau des exploitations rizicoles, dans le but de réduire les émissions de méthane dues à la riziculture.
  • Le Groupe des solutions mondiales pour l'eau dans l'agriculture (a) fournit des conseils techniques à ses membres et à d'autres parties prenantes sur la manière d'améliorer l'utilisation de l'eau dans l'agriculture en termes de durabilité, de productivité et d'équité.

Énergie

  • Par l'intermédiaire du Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (a), la Banque travaille avec les gouvernements et les entreprises pour mettre fin au torchage et à l'évacuation du gaz, qui rejettent du méthane sur les sites de production pétrolière. Elle s'efforce de lever les obstacles techniques, réglementaires et financiers à la réduction des gaz torchés et rejetés dans l’atmosphère, élabore des programmes de limitation de ces pratiques dans chaque pays, et produit divers rapports et recherches pour aider les pouvoirs publics. Depuis 2003, le Partenariat s'attache à soutenir la diminution des émissions de méthane dans le monde entier.
  • IFC, la branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a appuyé l'un des plus grands projets de réduction du torchage de gaz au monde en Iraq (a), en mettant en place un prêt de 360 millions de dollars qui contribue à éviter le torchage inutile tout en soutenant la transition énergétique du pays et en élargissant l'accès à l'énergie des populations pauvres.
  • La diminution des gaz torchés et rejetés fait également partie des réformes politiques accompagnant les opérations d'appui budgétaire de la Banque mondiale dans plusieurs pays.
  • La MIGA, qui fournit des assurances contre les risques politiques et des services de rehaussement du crédit pour les investisseurs et les prêteurs privés internationaux, a apporté une garantie de 67 millions de dollars pour une installation de production d'électricité utilisant le méthane extrait du lac Kivu, au Rwanda (a).

Assainissement et déchets

  • L'IDA a apporté 170 millions de dollars pour améliorer les conditions de logement grâce à des services d'assainissement gérés en toute sécurité et pour réduire les émissions de méthane à Dhaka, au Bangladesh (a), en traitant les eaux usées et les boues de fosses septiques, limitant ainsi les inondations et la pollution de l'eau.
  • L'IDA a alloué 700 millions de dollars à un projet au Nigéria (a), destiné à réhabiliter les infrastructures d'approvisionnement en eau et à diminuer les émissions grâce au traitement des boues de fosses septiques, à la modernisation des latrines et à l'utilisation des boues traitées comme engrais de remplacement.
  • La Banque mondiale a publié le rapport Financing Landfill Gas Projects in Developing Countries (a), qui décrit comment les municipalités, les propriétaires de décharges privées ou d'autres promoteurs de projets peuvent financer la gestion des gaz d'enfouissement pour réduire les émissions.
  • La BIRD a financé à hauteur de 200 millions de dollars un projet au Caire, en Égypte (a), qui vise à lutter contre la pollution de l'air, notamment en modernisant les infrastructures de gestion intégrée des déchets afin d'abaisser le niveau des émissions de méthane.
  • L'IDA a fourni 115 millions de dollars dans le cadre d'un projet d'assainissement urbain au Mozambique (a), dont l'objectif est de renforcer l'accès à des installations sanitaires gérées en toute sécurité et de limiter les émissions de méthane grâce à l'amélioration de la collecte et du traitement des eaux usées.
  • La BIRD a octroyé 250 millions de dollars à un projet mené à São Paulo, au Brésil (a), pour améliorer l'accès à l'eau des personnes vulnérables et réduire les émissions provenant des eaux usées.

 

Le Groupe de la Banque mondiale intensifie son soutien à ses clients pour diminuer les émissions de méthane. Son aide peut se traduire par un large éventail d'interventions, notamment des travaux analytiques, le renforcement des capacités, le soutien aux réformes réglementaires, la détection et la surveillance des rejets, des études de préfaisabilité des investissements, ainsi que des prêts ou des investissements directs. La réduction des émissions de méthane est également un axe important des rapports nationaux sur le climat et le développement, en cours d'élaboration (a). Ce sont de nouveaux outils de diagnostic essentiels mis au point par la Banque mondiale pour prendre en compte à la fois les enjeux du changement climatique et ceux du développement, et aider les pays à prioriser les mesures susceptibles d’avoir le plus fort impact sur le plan de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et du renforcement de l’adaptation. Par exemple, le rapport sur le Viet Nam (a) constate que le secteur agricole est le deuxième plus grand contributeur aux émissions de GES du pays (principalement du méthane et de l'oxyde nitreux), et il recense de possibles mesures rentables telles que l'investissement dans des technologies à faible teneur en carbone pour la production de riz (par exemple l'alternance d'humidification et d'assèchement), susceptibles de réduire les émissions, diminuer les coûts de production et assurer un revenu plus élevé aux agriculteurs. Le Groupe de la Banque mondiale continuera à jouer un rôle de premier plan dans l'action en faveur de la réduction du méthane et s'engagera avec d'autres institutions et acteurs du développement pour approfondir les collaborations et obtenir le plus grand impact possible.