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publication 02 avril 2021

Djibouti : rapport de suivi de la situation économique (avril 2021)

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L’économie djiboutienne a bien survécu à l’impact initial de la pandémie, en évitant une contraction. La production a enregistré une croissance de 0,5 % en 2020, tirée par des réexportations soutenues en zone franche et des exportations dynamiques de services de transport, de logistique et de télécommuni-cations en direction et en provenance de l’Éthiopie au second semestre. Le taux d’extrême pauvreté a néanmoins légèrement progressé, pour atteindre 14,7 % en 2020. Les perspectives de croissance de Djibouti, bien que favorables, sont largement tributaires de la situation politique et économique en Éthiopie. Le prix élevé des denrées alimentaires au niveau mondial suscite des inquiétudes pour la sécurité alimentaire dans le pays.

Djibouti a relativement bien survécu à la crise de la COVID-19. Malgré une baisse significa-tive, la croissance du PIB est demeurée positive à 0,5 % en 2020, alors que le redressement d’im-portants secteurs nationaux axés sur le marché (construction, commerce et énergie) et une forte activité économique en Éthiopie stimulaient les activités de réexportation ainsi que les services de transport et de logistique au deuxième semestre. L’inflation est restée faible à 1,8 % en 2020, contre 3,3 % en 2019.

Les perspectives à moyen terme sont favo-rables. La croissance de la production devrait atteindre 5,5 % en 2021 et 6,1 % en moyenne en 2022 et 2023, alors que la relance du commerce mondial devrait stimuler les réexportations et la demande de services djiboutiens de transbor-dement, de logistique et de télécommunica-tions. La reprise des projets d’infrastructure, tels que la construction d’un chantier de répara-tion navale, devrait également favoriser la croissance non commerciale et créer des emplois, tout en renforçant encore l’avantage concurrentiel de Djibouti en tant que plaque tournante commerciale et logistique régionale à moyen terme. Le compte des transactions courantes passera probablement en déficit en 2021-2022, en réaction à une hausse marquée des importations de biens d’équipement pour les projets d’infrastructure. Le retour à l’équili-brage budgétaire n’est pas prévu dans un futur proche, étant donné que les autorités ont récemment annoncé la prise de nouvelles mesures ciblées pour aider les entreprises et les ménages, dont la diminution de moitié du taux d’imposition forfaitaire minimum et des exoné-rations d’impôts pour les secteurs des TIC, des transports et du tourisme. Le déficit budgétaire devrait commencer à se réduire en 2023, pour autant que les mesures budgétaires liées à la COVID-19 soient arrivées à leur terme.