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NOTE 27 octobre 2021

Suivi de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les ménages à Djibouti par des enquêtes téléphoniques à haute fréquence

 Djibouti - Vue sur les toits

Le premier cas confirmé de COVID-19 à Djibouti remonte au 18 mars 2020. En réaction, le gouvernement a suspendu le même jour tous les vols internationaux de passagers entrants et sortants, fermé les écoles et les universités et ordonné un confinement général à partir du 27 mars. Le gouvernement a commencé à lever progressivement ces restrictions le 11 mai 2020. 

Comme ailleurs dans le monde, les mesures d'endiguement sont susceptibles d'avoir affecté le bien-être des ménages par la perte d’emplois, une baisse des revenus non liés au travail, des chocs de prix, l’indisponibilité des articles de base et l’interruption des services. Il est essentiel d'atténuer les effets de la crise de la COVID-19 pour empêcher une augmentation de la pauvreté à Djibouti, alors qu’environ 2 Djiboutiens sur 10 vivaient en dessous du seuil de pauvreté extrême en 2017. En outre, cette pandémie risque d'exposer plus fortement les personnes classées comme vulnérables, les rendant plus susceptibles de sombrer – ou retomber – dans la pauvreté en raison.

Afin de suivre l'impact socio-économique de la pandémie et des mesures d'endiguement du gouvernement, et pour fournir aux décideurs politiques et à la Banque mondiale des données les plus récentes, une nouvelle enquête à haute fréquence intitulée « Enquête téléphonique COVID-19 par panel national, Djibouti 2020 » (ECV 2020) a été lancée à Djibouti en juillet 2020 et devrait être se dérouler en 4 phases jusqu’à février 2021.  Les données de l'enquête sont collectées par l'Institut national des statistiques de Djibouti (INSD) avec l'assistance technique de la Banque mondiale.

Enquête de suivi de la COVID-19 auprès des ménages

L’ECV 2020 recueille des informations auprès des ménages des zones urbaines uniquement, car ceux-ci représentent environ 85% de la population du pays. Le premier échantillon a été tiré d’une liste de ménages dont les numéros de téléphone étaient déjà enregistrés dans le registre social. Le registre social établi par le Ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité surreprésente les pauvres et couvre de manière incomplète les ménages appartenant à la tranche supérieure de la distribution des revenus. 

Afin de corriger ces biais, nous nous sommes appuyés sur une approche post-calibrage, en utilisant l'enquête sur le budget des ménages de 2017 (EDAM 2017) comme source de données de référence. Les poids d'échantillonnage ont été ajustés pour la conception du sondage et la non-réponse afin s’assurer que les résultats sont représentatifs de la population urbaine du pays, à l'exception des 20 % les plus riches. 

L'enquête a une structure de panel de sorte qu'elle suit un échantillon de ménages djiboutiens afin d’évaluer l’évolution des indicateurs clés pouvant appuyer la réponse politique au fil du temps. L’enquête couvre des sujets importants, notamment les connaissances et les préoccupations de la population concernant la pandémie, l’accès à la nourriture et aux autres besoins fondamentaux, l’accès à l’éducation et aux soins de santé, la perte d’emploi et de revenus, et les filets de sécurité. Sa conception est flexible afin que les sujets puissent être modifiés en fonction des besoins, des priorités et des informations générées par les données émergentes. L'enquête utilise le logiciel CsPro (« Computer Assisted Telephone Interviewing » en anglais) pour l'interview téléphonique assistée par ordinateur, ce qui permet un accès plus rapide aux données et à la diffusion des résultats.