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NOTE16 avril 2024

Le Consortium chargé de la base de données sur les risques des marchés émergents (GEMs)

The World Bank

Le Groupe de la Banque mondiale et le Consortium GEMs (a) ont entrepris de publier des données exhaustives sur le risque de crédit afin de promouvoir la transparence et l’investissement privé dans les marchés émergents. Les séries de données qui viennent d’être rendues publiques fournissent des informations sans précédent sur le profil de risque de ces économies. Elles comprennent, du côté du Groupe de la Banque mondiale, des statistiques de la BIRD sur les taux de défaut et de recouvrement des emprunts souverains depuis 1985 et des statistiques d’IFC sur les taux de défaillance du secteur privé. Le Consortium GEMs a quant à lui élargi ses données en incluant les taux de recouvrement de la dette du secteur privé. Cette initiative inédite vient remettre en question des idées reçues et guider une évaluation nuancée des risques, permettant ainsi de mobiliser des capitaux privés en soutien à la croissance et au développement dans les marchés émergents. Elle s’inscrit dans les efforts menés par le Groupe de la Banque mondiale pour encourager l’investissement privé au service du développement durable et plus largement dans sa volonté de devenir « une Banque meilleure ».

Le Consortium GEMs est composé de 25 banques multilatérales de développement et institutions de financement du développement, qui mettent en commun et publient des données sur les défauts de remboursement des dettes souveraines et privées dans les économies émergentes, mettant ainsi à la disposition de tous un bien public important. La publication par le Groupe de la Banque mondiale de ses données exclusives vient compléter les travaux du Consortium, avec un niveau de détail accru et une plus grande couverture chronologique. Elle contribue ainsi à son évolution vers une « Banque meilleure », qui vise notamment à exploiter pleinement les connaissances et l’expertise institutionnelles.

Les statistiques de la BIRD sur les taux de défaut et de recouvrement des emprunts souverains remontent à 1985. Forte d’un portefeuille mondial et d’un vaste corpus de données historiques, la BIRD est en mesure de fournir une vue complète du risque de crédit souverain. Les statistiques d’IFC sur les défauts de remboursement dans le secteur privé sont ventilées selon un système de notation interne du risque de crédit. Cette compilation de données offre des informations précieuses sur la performance des investissements privés et couvre l’ensemble du spectre des risques dans les marchés émergents. La publication de ses statistiques illustre comment le Groupe de la Banque mondiale s'attache à devenir une « Banque meilleure » en mettant à profit la richesse de ses données et analyses pour obtenir de meilleurs résultats.

En mettant cette mine de données transparentes et désagrégées à la disposition des investisseurs et des agences de notation, le Groupe de la Banque mondiale et le Consortium GEMs souhaitent éclairer la prise de décisions et débloquer des investissements privés transformateurs dans les économies émergentes. Cette initiative fait partie de l’agenda du Groupe de la Banque mondiale pour une « Banque meilleure », qui vise à mobiliser davantage de capitaux privés pour s'adapter aux grands défis mondiaux et soutenir un développement durable dans ses pays clients.

La publication de ces données intervient dans le cadre plus large des efforts déployés par le Groupe de la Banque mondiale pour s’agrandir, s’améliorer et être plus réactif. En apportant plus de transparence et en renforçant la confiance des investisseurs, le Groupe de la Banque mondiale s’emploie à déployer des instruments financiers innovants et à mobiliser les milliers de milliards de dollars nécessaires pour répondre à des enjeux mondiaux aussi pressants que le changement climatique, la montée des fragilités et le problème des dettes publiques.

Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale : « Nous disposons de données jusqu’ici exclusives et confidentielles, qui selon nous, devraient être considérées comme un bien public : leur publication sera source de transparence et donnera confiance aux investisseurs. Le partage de ces données a pour unique objectif d’encourager l’investissement de capitaux du secteur privé dans les économies en développement de manière à produire un impact et à créer des emplois. »

Ce qu’il faut retenir des statistiques du Groupe de la Banque mondiale :

  • Le portefeuille d’investissements d’IFC dans le secteur privé se caractérise par un taux de défaut de remboursement peu élevé (4,1 %) de 1986 à 2023. Ce chiffre reflète la résilience et le potentiel inexploité de ces investissements sur les marchés émergents, ce qui renforce l’accent mis sur la mobilisation des capitaux privés dans l’agenda pour une « Banque meilleure ».
  • Le taux de défaut pour les investissements jugés « précaires » selon le système de notation interne d’IFC n’a été que de 2,6 % durant la période allant de 2017 à 2023. Cela signifie que même les investissements considérés comme présentant des risques plus élevés peuvent produire de meilleurs résultats que prévu, ce qui vient étayer un autre objectif de l’agenda pour une « Banque meilleure », qui est d’encourager l’investissement sur des marchés difficiles.
  • Les défauts de remboursement par des emprunteurs souverains sont rares : ils sont de l’ordre de 0,7 % par an en moyenne et la Banque mondiale recouvre généralement plus de 90 % des montants qui lui sont dus au titre du principal et des intérêts. Ce résultat rend compte du statut de créancier privilégié de la Banque mondiale et de sa capacité à gérer de manière satisfaisante le risque de crédit souverain, ce qui est en phase avec la priorité donnée à la viabilité financière et à la gestion des risques dans l’agenda pour une « Banque meilleure ».

Le taux de perte associé au défaut souverain est compris entre 0,01 % et 58,5 %, selon le niveau des taux d’intérêt et la durée du défaut de remboursement. Cet écart souligne toute l’importance d’un soutien rapide et ciblé aux pays en cas de crise, conformément à l’agenda pour une « Banque meilleure ».