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Vue d'ensemble

Les catastrophes, d’origine naturelle ou humaine, n’épargnent ni les vies ni les moyens de subsistance. Elles provoquent des dépenses immédiates indispensables aux interventions et à la reconstruction, mais aussi une contraction de l’économie, des dommages aux infrastructures, des destructions d’entreprises, une baisse des rentrées fiscales et une hausse des niveaux de pauvreté.

Plus une communauté est pauvre, plus elle est vulnérable aux aléas naturels et au changement climatique. Les catastrophes naturelles touchent inégalement les populations : elles affectent de manière disproportionnée les enfants, les femmes, les filles, les plus âgés, les personnes en situation de handicap, les populations autochtones ou marginalisées, notamment dans les pays à plus faible revenu.

  • Dans les pays où le statut socio-économique des femmes est plus faible, on observe qu’après la survenue d’une catastrophe naturelle le taux de mortalité est plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Par ailleurs, les plans de redressement post-catastrophe négligent (a) souvent les personnes en situation de handicap, ce qui s’explique principalement par leur non-recensement lors des enquêtes auprès des ménages. La GFDRR a récemment financé la réalisation de notes d’orientation sur les bonnes pratiques pour l’inclusion du handicap (a) dans la gestion des risques de catastrophe, ainsi que sur les angles d’attaque permettant de prendre en compte l’inclusion sociale et des femmes (a) dans les efforts visant à renforcer la résilience aux catastrophes et aux changements climatiques. 
  • Les catastrophes naturelles et les conflits se renforcent mutuellement. Les pays en situation de fragilité, de conflit et de violence sont souvent confrontés à des risques accrus de catastrophes en raison d’un affaiblissement des capacités gouvernementales ; par ailleurs, les risques de catastrophe peuvent exacerber des tensions déjà présentes, intensifiant le risque de violence. À cette vulnérabilité s’ajoutent les effets du changement climatique.
  • La plupart de ces populations vulnérables vivent dans les 75 pays les plus pauvres du monde, qui bénéficient de l’aide de l’Association internationale de développement (IDA), l’institution de la Banque mondiale dédiée aux pays les plus démunis.
  • Le coût des catastrophes grève les pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure, souvent tributaires de solutions ad hoc, comme des prêts d’urgence ou la réaffectation de ressources financières limitées. L’absence de mécanismes de résilience financière en cas de catastrophe retarde souvent la reprise économique et fait perdurer les difficultés tant pour les autorités, les ménages, les entreprises et les communautés vulnérables.

Certains pays ont réalisé d’importants progrès dans la gestion des risques de catastrophe, en mettant davantage l'accent sur la prévention et la préparation, ce qui a permis de réduire le nombre de victimes et d’atténuer certaines répercussions sur l’économie. Une évaluation récente du Groupe indépendant d’évaluation (IEG) a confirmé le rôle majeur joué par la Banque mondiale et la GFDRR dans ces avancées, comme l’illustrent les exemples récents suivants.

  • À la suite des séismes dévastateurs qui ont frappé en février 2023 la Türkiye et la Syrie, le recours à la méthode GRADE (a), qui consiste en une évaluation préliminaire rapide des dommages matériels directs d’une catastrophe, a permis de dresser un état des lieux indispensable pour l'adoption de plans d’action appropriés, opportuns et efficaces et la priorisation des ressources en fonction des besoins les plus importants. 
  • En Sierra Leone, les autorités sont à la pointe des efforts d'évaluation des risques multi-aléas (a) dans les villes de Freetown, Makeni et Bo. Ces évaluations examinent tout un éventail de mesures de gestion des risques de catastrophe et de prévention qui peuvent sauver des vies et réduire les pertes économiques causées par les inondations et autres aléas.
  • Aux Philippines, près d’un millier de responsables locaux des 17 régions du pays ont reçu une formation et une assistance technique axées sur des connaissances et compétences (a) qui aideront leurs administrations et administrés à faire face et se relever plus vite et dans de meilleures conditions à la suite d’une catastrophe. Ce programme a été plus particulièrement conçu à l’intention des gouverneurs, maires, chargés de la gestion des risques de catastrophe, aménageurs du territoire et responsables budgétaires.
  • À la suite de l’invasion russe, le gouvernement ukrainien a initié la réalisation d’une évaluation rapide des dommages et des besoins (a), qui a permis de dresser un premier bilan complet des conséquences de la guerre dans vingt secteurs. Ce rapport a également servi de base pour établir les besoins de financement pour une relance et une reconstruction résilientes, inclusives et durables du pays.

En dépit de progrès significatifs, l’amélioration conjointe du degré de préparation aux catastrophes, de leur prévention et de l’adaptation aux changements climatique reste un enjeu majeur du développement durable. Le Groupe de la Banque mondiale continuera d'accompagner les pays dans leurs efforts pour prioriser l’adaptation et la résilience. Aux côtés de nos partenaires, nous chercherons des solutions adaptées et innovantes pour protéger les plus pauvres, favoriser un développement résilient et accélérer le relèvement des pays.

  • Au cours de l’exercice 2022 (a), le Groupe de la Banque mondiale a aidé 98 pays à faire de la réduction des risques de catastrophe une priorité, et fourni 31,7 milliards de dollars de financements en faveur du climat. Entre 2018 et 2020, ses opérations ont représenté environ 50 % de la totalité des financements climatiques (a) alloués par les banques multilatérales de développement. Cependant, l’objectif des 140 à 300 milliards de dollars dont les pays en développement pourraient avoir besoin en 2030 pour s’adapter concrètement aux changements climatiques demeure lointain.
  • Face à la hausse des conséquences des catastrophes, il est possible d’inverser la tendance en intégrant la gestion des risques dans la planification du développement. En outre, les pays qui, après une catastrophe naturelle, reconstruisent plus solidement, plus vite et avec un souci d’inclusion, peuvent diminuer de 31 % l’impact sur les moyens de subsistance et le bien-être des populations, avec, à la clé, des pertes moyennes mondiales réduites. Financé par la GFDRR, le rapport Frontline (2021) préconise des mesures pour mieux préparer les systèmes de santé aux chocs, depuis les flambées d'infections saisonnières jusqu'aux pandémies et aux catastrophes climatiques.
  • La transition vers un monde post-COVID et le défi du changement climatique doivent être l’occasion de réfléchir collectivement à la manière de reconstruire des sociétés mieux armées pour répondre à des risques multiples, en promouvant un développement vert, résilient et inclusif qui donne voix au chapitre à toutes les parties prenantes, tant pour le diagnostic du problème que pour la recherche de solutions.

Dernière mise à jour: mars 27,2023

Coordonnées du bureau-pays

Washington, États-Unis
Yoko Kobayashi