L’Asie du Sud (a) connaît, depuis plusieurs décennies, une croissance économique vigoureuse qui en fait l’une des régions du monde les plus dynamiques. Selon les prévisions, le PIB devrait progresser à un rythme régulier, pour passer de 7 % en 2015 à 7,6 % d’ici 2017, grâce au maintien d’une forte consommation et à une hausse des investissements.
Cette forte croissance s’est accompagnée d’un recul de la pauvreté et de progrès impressionnants sur le plan du développement humain. La pauvreté reste néanmoins importante dans la région. Environ 399 millions de personnes y vivent encore avec moins de 1,25 dollar par jour (soit environ 40 % du nombre total de pauvres dans le monde). Plus de 200 millions de personnes habitent dans des bidonvilles, et 500 millions n’ont pas l’électricité. De nombreux pays souffrent de formes extrêmes d’exclusion sociale et présentent des besoins immenses d’infrastructures ; les grands pays de la région accusent en particulier une aggravation des inégalités. Le développement de l’Asie du Sud sera essentiel pour parvenir à atteindre les objectifs mondiaux de lutte contre la pauvreté et de prospérité.
À l’heure du « siècle de l’Asie », l’Asie du Sud jouera un rôle de premier plan dans le développement mondial. Cette région du monde compte en effet la plus vaste population en âge de travailler et un quart des consommateurs de la planète qui font partie de la classe moyenne, ainsi qu’une main-d’œuvre croissante et des villes en expansion ; elle compte aussi le plus grand nombre de pauvres et de malnutris, ainsi que plusieurs États fragiles revêtant une importance géopolitique. Si elle parvient à mettre en place une croissance inclusive, l’Asie du Sud pourrait changer le visage de la pauvreté dans le monde.