COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Égalité des sexes au Moyen-Orient et Afrique du Nord : un rapport de la Banque mondiale fait état de progrès mais aussi d’entraves graves et tenaces

09 septembre 2015


WASHINGTON, 9 septembre 2015 – L’édition 2016 du rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit, publié aujourd’hui par le Groupe de la Banque mondiale, révèle qu’en dépit de l’adoption de réformes par l’Arabie saoudite, l’Égypte et le Liban facilitant la participation des femmes à la vie économique, c’est dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord que celles-ci rencontrent le plus de difficultés pour créer une entreprise ou accéder à l’emploi.

Avec les récentes adoptions de lois par l’Arabie saoudite et le Liban contre la violence domestique, quatre économies de la région – dont la Jordanie et Malte – possèdent désormais des lois protégeant les femmes victimes de violence domestique.

En Égypte, le harcèlement sexuel dans les lieux publics est désormais pénalement réprimé. Et une nouvelle loi a introduit des quotas de 25% de femmes dans les assemblées locales et de 10 % au parlement. L’Arabie saoudite a également fixé un quota de 20 % de femmes au sein du conseil de la Choura, et la nouvelle loi électorale tunisienne exige que 50 % des candidats sur les listes soient des femmes. Parmi les réformes notables introduites dans la région, figure également l’allongement du congé de paternité au Liban.

Publié tous les deux ans, ce rapport examine les réglementations défavorables aux femmes entrepreneuses et salariées dans 173 économies à travers le monde. L’édition 2016 couvre 19 économies de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, et pour la première fois cette année, le Bahreïn, Djibouti, l’Iraq, Malte et le Qatar.

La région Moyen-Orient et Afrique du Nord est la région possédant le plus de lois limitant l’activité économique des femmes. Les dispositions juridiques qui interdisent aux femmes mariées de devenir chef de famille, faire une demande de passeport ou être embauchées sans l’autorisation de leur mari limitent leur  capacité à participer pleinement à la vie économique. Parmi les économies de la région, seuls l’Algérie, Djibouti et Malte autorisent la femme — au même titre que l’homme — à transmettre sa nationalité à ses enfants et à son conjoint. Par ailleurs, 18 pays imposent des restrictions sur le type d’emplois que les femmes peuvent occuper, cette situation entraînant de forts écarts de salaire avec les hommes.

La région abrite 11 des 15 économies les plus restrictives au monde en matière de réglementations des femmes salariées et entrepreneurs, à savoir l’Arabie saoudite, la Jordanie, l’Iran, le Yémen, l’Iraq, Bahreïn, les Émirats arabes unis, Oman, la Syrie, le Qatar et le Koweït. L’Afghanistan, le Soudan, la Mauritanie et Brunei font également partis de la liste selon les données du rapport.

Le statut d’infériorité des femmes sur le plan juridique entraîne un taux de scolarisation des filles plus faible dans le secondaire, un nombre moins important de femmes chefs d’entreprise ou salariées et un écart salarial plus grand entre les hommes et les femmes. Et dans les pays où aucune loi ne les protège contre les violences conjugales, les femmes ont tendance à avoir une espérance de vie plus courte.

Toutes les économies de la région octroient un congé maternité aux femmes. Mais seules huit d’entre elles proposent  un congé de paternité dont la durée peut varier de un à trois jours. Seul l’Iran fait exception, sa législation accorde aux pères un congé de paternité de 14 jours. Le congé parental, que l’homme et la femme peuvent se partager, est encore rare et n’existe qu’à Malte.

L’intégralité du rapport et les données qui l’accompagnent sont disponibles sur wbl.worldbank.org.

À propos du rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit

Le rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit examine dans quelle mesure les lois, les réglementations et les institutions établissent entre les hommes et les femmes des distinctions qui peuvent affecter la motivation ou la capacité des femmes à travailler ou à créer et diriger une entreprise. Il étudie les différences juridiques fondées sur le sexe dans 173 pays, selon sept catégories : accès aux institutions, jouissance de la propriété, obtention d’un emploi, incitations au travail, formation du crédit, actions en justice et protection des femmes contre les violences. Ce rapport est publié tous les deux ans.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2016/065/DEC

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