COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale approuve un financement destiné à renforcer l'adaptation au changement climatique et aux catastrophes naturelles au Niger

11 décembre 2013



WASHINGTON, le 11 décembre 2013 - Les Administrateurs de la Banque mondiale ont approuvé ce jour un financement de 106,65 millions de dollars au Niger à l'appui du renforcement de la résilience au changement climatique et aux catastrophes naturelles telles que la sécheresse et les inondations dans les régions administratives de Tillabéri, Niamey, Dosso et Diffa le long des fleuves Niger et Komadougou.

« Le Gouvernement du Niger n’a ménagé aucun effort pour s’attaquer aux problèmes de la sécheresse et de l’insécurité alimentaire, deux risques majeurs auxquels les Nigériens sont confrontés, » indique le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Niger M. Ousmane Diagana. « Je suis heureux d’apporter mon appui à ce projet qui s'appuiera sur ces acquis pour contribuer à renforcer les capacités institutionnelles, stimuler la mise en œuvre des initiatives de gestion des risques de catastrophe lancées par le Gouvernement nigérien et à intégrer l'adaptation au changement climatique dans les stratégies de développement du pays. »

Ce financement vient appuyer le Projet de gestion des risques de catastrophe et de développement urbain, qui s'inscrit en droite ligne du Plan de développement économique et social (PDES, 2012 - 2015) du Niger. Son coût total est estimé à 106,65 millions de dollars dont un crédit de 100 millions de dollars de l'Association internationale de développement (IDA)* et un don de 6,65 millions de dollars du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) au titre du Fonds pour les pays les moins avancés (Fonds pour les PMA).

« Les actions envisagées dans le cadre de ce projet permettront d'améliorer le plan d'atténuation des risques dans les zones urbaines et les bassins versants situés en amont, et de renforcer les capacités d'aide d'urgence à l'échelle nationale, » déclare M. Christoph Pusch, Responsable du pôle des Pratiques mondiales pour la gestion des risques de catastrophe dans la région Afrique à la Banque mondiale. « Ces activités contribueront à promouvoir la prise en compte de l'adaptation au changement climatique par les stratégies de développement nationales en entraînant des retombées pour tous les Nigériens, notamment les nombreuses familles de paysans pauvres qui sont tout particulièrement vulnérables aux catastrophes naturelles. »

Le financement est destiné à soutenir la réhabilitation des infrastructures et la réalisation de travaux liés à la gestion des risques de catastrophe, l'objectif visé étant d'assurer la viabilité à long terme par rapport aux épisodes d’inondation futurs dans les zones urbaines et rurales des quatre régions cibles. L'investissement physique comprend, entre autres : de nouveaux canaux de drainage et collecteurs à Niamey, Dosso, Kollo, Say, Tera etTillabéri ; le rétablissement des services de base et la remise en état d'infrastructures au service des populations réinstallées à la suite des inondations passées ; des mesures intégrées d'atténuation des risques d'inondation des bassins versants d'amont faisant appel à des techniques de gestion durable des sols et de l'eau ; et la protection des berges du fleuve au moyen de plantes et de mesures de protection mécanique contre l'inondation. 

Le projet comprend des activités destinées à renforcer le développement urbain et les capacités de gestion des risques de catastrophe des collectivités locales et des organismes nationaux. Il s'agit notamment de l'assistance technique aux collectivités locales, de l'appui à l'acquisition de compétences en gestion des risques de catastrophe telles que la planification en fonction des risques encourus, l'alerte précoce, les capacités de préparation et de riposte, et l'adaptation au changement climatique en tenant compte des questions d'égalité des sexes. 

Le projet a été conçu de façon à avoir la souplesse voulue et permettre au gouvernement de demander une réaffectation des ressources susceptible de faciliter le déploiement rapide pour répondre aux grandes situations d'urgence. Cet élément de flexibilité vient renforcer la préparation du pays au plan financier et de la protection contre les catastrophes naturelles.

Selon M. Richard James, Chef d'équipe de projet à la Banque mondiale, « L'inondation de 2012 au Niger a entraîné la destruction de plus de 115 000 hectares de productions agricoles et la perte de 30 000 animaux. Il ne fait pas de doute que la fréquence et l'intensité des inondations au Niger augmenteront, ce à cause du changement climatique, de l'accroissement de la population, du manque de planification et de la dégradation de l'environnement. » « Les actions envisagées au titre de ce projet contribueront à renforcer la résilience du Niger et auront un effet positif sur la croissance agricole, qui est la principale source de revenu et de production alimentaire pour plus de 80 % de la population nigérienne, notamment les habitants des zones rurales et urbaines. »

*L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960 et chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits ne portant pas intérêt pour la mise en œuvre de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 81 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l'IDA apportent des changements positifs pour 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis 1960, l'IDA a financé des activités dans 108 pays. Le montant de ses engagements annuels a augmenté régulièrement et s'établit à une moyenne d'environ 15 milliards de dollars sur les trois dernières années, dont quelque 50 % pour l'Afrique.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2014/242/AFR

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