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La vice-présidente de la Banque mondiale fait valoir les opportunités de croissance durable en Afrique

07 février 2012


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Rachel Kyte en compagnie du président Mwai Kibaki dans le bureau présidentiel à Nairobi.


Confortée par les actions et les opportunités de croissance durable qu’elle a constatées en Afrique, Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque mondiale pour le développement durable, a achevé sa visite sur ce continent le week-end dernier.

À Nairobi, Mme Kyte, a convoqué, au Centre mondial d’agroforesterie, une assemblée locale, réunissant du personnel des différents centres du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI). Mme Kyte, présidente du Conseil du Fonds du GCRAI, a souligné l’importance d’une agriculture « climato-intelligente » et préconisé une vision paysagère plutôt qu’une approche fragmentée de la recherche agricole pour le développement. || Rachel Kyte, Vice-présidente de la Banque mondiale pour le développement durable

Depuis Nairobi, où elle achève son périple qui l’a également conduite au Rwanda et au Burundi, Mme Kyte a déclaré que le Kenya serait capable de parvenir à une croissance plus soutenue et plus durable à condition d’investir davantage dans l’infrastructure et dans des formes de développement qui fassent preuve de résilience face aux changements climatiques.

« C’est une année importante pour le Kenya et nous espérons que la dynamique de croissance et de réforme sera maintenue, a déclaré Mme Kyte. Ma visite me donne le sentiment que la concrétisation des projets d’infrastructure, notamment dans l’énergie, le transport et l’eau, offrent de multiples possibilités de transformer le Kenya. La transformation de ce pays est également essentielle à son intégration régionale. »

Pour Mme Kyte, des systèmes de transport plus efficients, des investissements dans l’énergie verte et des actions d’adaptation au changement climatique renforceront la compétitivité du Kenya en Afrique de l’Est et assureront des moyens de subsistance à des millions de Kenyans.

Lors de ses entretiens avec le président Mwai Kibaki, elle a réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à aider le Kenya à relever ses grands défis et, notamment, à apporter quelque 1,5 milliard de dollars de ressources supplémentaires afin de combler les déficits d’investissement dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et du transport.

L’éloge des réussites du développement au Rwanda

Le Rwanda constituait la première étape du périple de la Vice-présidente. À Kigali, elle a salué la vision et l’engagement de l’État dans la mise en œuvre de politiques de croissance qui portent leurs fruits.

« Au cours de la dernière décennie, le Rwanda a vraiment réussi son développement. Aujourd’hui, il s’appuie sur cette réussite pour passer de l’aide à davantage d’investissement et nous sommes prêts à l’épauler dans cette démarche. »

Lors de ses rencontres avec le Premier ministre, elle a souligné combien il était nécessaire que l’État continue d’encourager les investissements directs étrangers, de faciliter les partenariats public-privé afin de maximiser les opportunités des secteurs de croissance existants et d’orienter les dépenses publiques sur les principaux obstacles à la croissance économique, en particulier le transport et l’énergie.

Elle a également souligné que des investissements dans l’infrastructure efficients, réalistes et durables permettront au Rwanda d’atteindre ses cibles de croissance à moyen terme.

Mme Kyte a aussi rencontré des représentants du secteur privé et des donateurs, et elle a visité des projets financés par la Banque mondiale.

Transformer le paysage du Rwanda

Lors d’un déplacement sur le terrain dans le district de Gatsibo, Mme Kyte a été frappée de voir comment le soutien apporté par la Banque à des projets agricoles a permis de transformer un paysage autrefois désertique.

« J’ai vu du maïs cultivé en terrasse, des tas de compost, des buissons et des arbres qui maintenaient le sol en place et fournissaient du fourrage. C’était le plus riche, le plus luxuriant des paysages. C’était une véritable métamorphose. »

 « Alors que le Rwanda s’efforce de s’affranchir de sa dépendance vis-à-vis de l’aide pour passer à une croissance tirée par l’investissement et le secteur privé, c’est la fierté et la confiance de la population locale et de ses leaders qui m’ont le plus impressionnée. »

Réaffirmer le soutien au Burundi

Lors de sa visite au Burundi, Mme Kyte a réaffirmé l’engagement de la Banque à soutenir l’État dans la mise en œuvre de sa stratégie de réduction de la pauvreté.

« Je félicite le gouvernement pour son engagement envers la réforme et sa nouvelle stratégie », a-telle déclaré après avoir rencontré le président du Burundi, Pierre Nkurunziza.

« Il reste des obstacles considérables à surmonter avant que la population burundaise ait accès à l’énergie, aux financements et aux marchés, a-t-elle poursuivi. Nous exhortons nos partenaires au développement et les investisseurs à reconnaître les progrès du Burundi et les opportunités qu’il offre. »

Pendant sa visite, Mme Kyte a évoqué les priorités de développement du Burundi et l’incidence de l’intégration régionale, en particulier dans la Communauté de l’Afrique de l’Est, sur la croissance à venir du pays. Elle a également rencontré des partenaires au développement, des représentants de la société civile et du secteur privé.

Venue observer des projets financés par la Banque à Bubanza, Mme Kyte a souligné l’importance d’investir pour les femmes et de leur garantir l’égalité avec les hommes.


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