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La Banque mondiale tient une réunion de haut niveau pour discuter les besoins urgents d'Haïti

14 septembre 2010


MIAMI,  le 14 septembre 2010 - Lors d'une réunion entre des fonctionnaires de haut niveau de la Banque mondiale et des responsables du gouvernement d'Haïti, la Banque mondiale a examiné les moyens de faire avancer la reconstruction d'Haïti pour répondre à ses besoins urgents en termes de déblayage des débris et construction de logements.

Mme. Pamela Cox, vice-présidente de la région Amérique latine et Caraïbes a rencontré S.E. Jean-Max Bellerive, Premier Ministre d'Haïti lors de la Conférence des Amériques qui a eu lieu à Miami (Floride) et qui avait pour but de discuter toute innovation possible pour la région.

Mme. Cox a affirmé qu'aucun progrès de la région ne peut être considéré complet sans la reconstruction et le développement d'Haïti.

« Nous avons examiné les moyens d'accélérer le rythme des progrès, huit mois après la terrible catastrophe d'Haïti qui continue à se faire sentir à travers le pays et dans la région », a déclaré Cox.

Dans un discours émouvant adressé aux dirigeants régionaux présents à la conférence, le Premier ministre Bellerive a noté que, malgré les progrès réalisés, la reprise à la normale et les défis de reconstruction en Haïti demeurent écrasants.

A titre d'exemple, Bellerive a affirmé que plus de 50 pour cent des débris résultant du tremblement de terre n'ont pas encore été déblayés et que les besoins en logements pour plus de 1,5 millions d'Haïtiens déplacés sont énormes.

« Cela représente 400,000 familles à loger à un prix hors de nos moyens, » a déclaré Bellerive.

Bellerive a également mis l'accent sur le sort de la majorité des Haïtiens qui demeurent sans emploi.

« Tout plan d'action et toute évaluation des progrès doivent prendre en compte le fait que de nombreux emplois ont été perdus et que des entreprises ont été complètement décimées, » a annoncé Bellerive. « En ce moment même alors les entreprises essaient de reprendre leur équilibre, plus de 70% des Haïtiens sont au chômage », dit-il.

Cox a expliqué que les priorités à court terme de la Banque en Haïti sont comme suit: le logement, le déblayage des débris et la mise en place de plus d'écoles afin de lancer cette année académique. A long terme, l'épine dorsale du redressement d'Haïti sera la création d'emplois. Pour mieux y réussir, il faudrait attirer plus d'investisseurs dans le secteur privé, en particulier dans l'industrie de confection de vêtements, et assurer des progrès durables dans les systèmes fiscaux et financiers, dit-elle.

Cependant, elle a également noté qu'alors que l'accélération dans la reconstruction d'Haïti s'avère très importante, obtenir des résultats concrets demeure d'une importance primordiale.

« Après une tragédie de cette envergure, tout le monde veut voir les choses bouger à un rythme très rapide, » signale-t-elle, « mais l'ampleur de la catastrophe signifie qu'il faudra beaucoup plus que des « mois » pour reconstruire Haïti. Nous devons également veiller à ce que les fonds fournis produisent des résultats. »

Cox a affirmé que « la Banque continuera à soutenir le gouvernement d'Haïti et le processus de reconstruction sous la direction de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (IHRC) dirigée par l'ancien président Bill Clinton et le Premier ministre Bellerive. »

 

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