DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS

Déclaration de M. Robert B. Zoellick Groupe Banque mondiale (GBM) Président

11 mars 2010


Robert B. Zoellick, Groupe Banque mondiale, Président. Roseau, Dominique

Transcription

ROSEAU (Dominique), le 11 mars 2010 — J’apprécie l’occasion qui m’a été donnée aujourd’hui de rencontrer les chefs de gouvernement des pays de la CARICOM. Alors que le monde attend de voir, en cette année 2010, l’étau de la crise économique mondiale se relâcher et la reprise se raffermir, il importe de réaliser que des dangers continuent de peser sur la croissance économique.

La CARICOM a été vulnérable face à la crise mondiale, et les petits États insulaires font en outre face à des défis très particuliers en termes de croissance économique, sur le plan commercial ou du point de vue du changement climatique, du problème de l’eau et des catastrophes naturelles. Le Groupe de la Banque mondiale est résolu à faire équipe avec la CARICOM pour aider ses pays à parvenir à une croissance qui soit à la fois solidaire et durable.

La réunion d’aujourd’hui nous a permis de discuter d’un certain nombre des questions clés qui se posent à cette région : l’impact de la crise économique, le changement climatique, la dette et les problèmes de juridiction financière. Je me félicite au plus haut point des fructueux échanges de vues que nous avons eus à cette occasion, et de l’approche pratique qui est celle des responsables de la CARICOM pour la résolution des problèmes. J’ai tiré d’importants enseignements de ces échanges entre dirigeants.

Nous avons aussi eu l’occasion de discuter du terrible séisme qui a frappé Haïti et de la voie qu’il convient de suivre à présent. Mardi dernier, j’avais rencontré à Washington le président René Préval pour discuter avec lui de ce que peut faire le Groupe de la Banque afin d’aider au mieux Haïti dans les mois à venir.

La Banque mondiale a déjà apporté un financement additionnel de 100 millions de dollars sous forme de dons en réponse au séisme, et notre institution sœur spécialisée dans le secteur privé, l’IFC, a également réalisé un investissement supplémentaire de 35 millions de dollars pour aider à soutenir la création d’emplois. Le Groupe de la Banque s’est en outre associé à d’autres donateurs en 2009 pour accorder à Haïti un allégement de dette de 1,2 milliard de dollars au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés et de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale.

Lors de nos échanges d’aujourd’hui au sujet de la dette, nous avons examiné les moyens que peut mettre en œuvre la Banque mondiale pour aider les pays à identifier les options et à concevoir un cadre sur mesure en vue d’assurer la viabilité de la dette et la croissance économique.

La CARICOM est particulièrement active au sujet du changement climatique, et le monde prend lui-même de plus en plus conscience des besoins des petits États insulaires. La Banque mondiale peut aider les pays de la CARICOM à accroître leur capacité d’adaptation au changement climatique, à trouver des modalités de financement novatrices et à concevoir des stratégies de croissance à faible intensité de carbone qui s’attachent notamment à réduire les coûts de l’énergie dans la région — et à en accroître le rendement.

Quant à notre homologue axée sur le secteur privé, la Société financière internationale, elle étudie des possibilités d’appui pour les options faisant appel aux énergies renouvelables — géothermique, hydroélectrique, éolienne ou solaire — ainsi qu’un programme de financement de solutions à haut rendement énergétique.

Pour ce qui est des problèmes de juridiction financière, nous avons examiné l’ensemble des questions qui se posent aux pays de la région pour se conformer aux normes internationales énoncées sous l’égide de l’OCDE et du G-20. Le Groupe de la Banque continuera de leur apporter un appui sous forme de conseils et d’assistance pour la mise en place des traités et cadres juridiques nécessaires. Il est certes de leur intérêt de mener à bien ces étapes aussi rapidement que possible, mais nous sommes conscients de la singularité de leur situation et serons heureux de travailler avec eux en fonction des besoins sur le processus de mise en œuvre.

Pour finir, permettez-moi de remercier notre hôte, Monsieur le premier ministre Roosevelt Skerritt, et toute la population de la Dominique, pour leur généreuse hospitalité, ainsi que le secrétaire général de la CARICOM, Edwin W. Carrington. Je tiens aussi à vous adresser à tous mes meilleurs vœux de réussite pour la suite de ces réunions.

Contacts médias
Sergio Jellinek
Téléphone : (202) 294-6232
sjellinek@worldbank.org

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