COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La deuxième phase d’un programme réduira les obstacles au commerce et au transport en Afrique de l’Ouest

31 mai 2012




WASHINGTON, le 31 mai 2012 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui une subvention de 90 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA*) qui vise à réduire les obstacles au commerce et au transport dans le port et sur les routes le long de l’axe Abidjan-Lagos en Côte d’Ivoire.

Le Projet de facilitation du commerce et du transport du corridor Abidjan-Lagos en Côte d’Ivoire constitue la deuxième phase d’un projet régional qui porte sur le Ghana, le Togo et le Bénin. Il financera des activités de facilitation du commerce et du transport le long de l’axe de transport côtier de 130 kilomètres en Côte d’Ivoire ainsi que des réformes des douanes et du port d’Abidjan pour faciliter le commerce. Le corridor Abidjan–Lagos de 1 000 km constitue la principale voie d'accès aux pays côtiers et enclavés d'Afrique de l'Ouest, tous les pays dépourvus de littoral utilisant au moins un port dans ce corridor.

« Le corridor Abidjan-Lagos relie certaines des villes les plus importantes et les plus économiquement dynamiques d’Afrique, comme Lagos, Accra et Abidjan, qui abritent plus de 35 millions de personnes, » dit Madani M. Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Mauritanie, le Niger et le Togo.  « À long terme, le projet facilitera l’expansion des échanges commerciaux, tant des importations que des exportations, pour les économies locales. »

Le Projet de facilitation du commerce et du transport du corridor Abidjan-Lagos en Côte d’Ivoire est le deuxième programme d’une série qui va :

a)     améliorer les infrastructures routières et réduire les délais d’attente à la frontière et dans le port ;

b)    réduire les coûts autres que ceux de logistique, tels que les coûts d’inventaire et de stockage ;

c)     améliorer la sensibilisation aux moyens de prévention du VIH/SIDA des communautés

d)    vivant le long du corridor de transport.

« Le secteur du transport en [1]Afrique de l’Ouest joue un rôle important dans le développement de la sous-région et représente environ 6 % de son PIB, » souligne Anca C. Dumitrescu, Spécialiste des transports et gestionnaire de projet de la Banque mondiale pour cette initiative. « Le corridor côtier Abidjan-Lagos a été identifié comme un des corridors prioritaires en ce qui concerne le développement économique et social dans la sous-région en raison de son économie et de la vaste population qu’elle touche, » ajoute Madame Dumitrescu.

Pauvreté et équité

La principale contribution sociale du nouveau programme est d’améliorer l’accès de base à la région et la mobilité des biens, et de faciliter le commerce et le transit de base pour les personnes qui empruntent le corridor commercial Abidjan-Lagos. L’Afrique de l’Ouest affichait en 2007 un produit intérieur brut (PIB) d’environ 245 milliards de dollars et un revenu national brut (RNB) par habitant d’environ 744 dollars, ce qui en faisait une des sous-régions les plus pauvres de la planète.

Plus précisément, le projet va :

a) aider à créer de l’emploi et des opportunités de génération de revenu dans les zones rurales et urbaines ;

b) fournir un accès aux transports et aux services par tout temps ;

c) développer des infrastructures d’accès pour promouvoir la croissance des petites villes et des villages le long de l’axe routier ;

d) relier les importateurs et exportateurs de produits aux marchés ;

e) aider à réduire le coût et le prix des transports pour les marchandises et les personnes des pays enclavés.

1On estime actuellement la population de l’Afrique de l’Ouest à environ 260 millions d’habitants, le Nigeria abritant plus de la moitié de cette population totale. La population de cette sous-région augmente rapidement et devrait atteindre 320 millions d’habitants d’ici 2015.

Le coût total du Programme régional de facilitation du commerce et du transport du corridor Abidjan-Lagos est estimé à près de 405,5 millions de dollars et couvre quatre pays : la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin. La première phase du programme (APL 1) dont le coût avait été estimé à 257,5 millions de dollars est en cours d’exécution au Ghana, au Togo et au Bénin depuis mars 2010. Le coût de la deuxième phase du programme (APL 2) qui inclut la Côte d’Ivoire est estimé à près de 148 millions de dollars.

* Ce projet est financé par l’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960 et chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits ne portant pas intérêt pour la mise en œuvre de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est un des principaux bailleurs d’aide aux 81 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis 1960, l’IDA a soutenu des travaux de développement dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.


[1]L’Afrique de l’Ouest compte 16 pays (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo).

 

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À Washington
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Téléphone : (202) 473-8302
akonate@worldbank.org
À Abidjan
Taleb Ould Sid'Ahmed
Téléphone : 00 225 / 22 400 407
touldsidahmed@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/490/AFR

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