COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Éthiopie : la Banque mondiale accorde un financement supplémentaire de 215 millions de dollars en appui aux services de base

20 décembre 2007



WASHINGTON, le 20 décembre 2007 – Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui une enveloppe de 215 millions de dollars de don accordé par l’Association internationale de développement (IDA) au Gouvernement éthiopien en vue de poursuivre ses efforts de protection et de promotion des services de base fournis par les collectivités infranationales tout en assurant plus de transparence et de responsabilité au niveau local dans la fourniture de ces services. Ce financement vient compléter les 215 millions de dollars déjà engagés durant les 18 derniers mois de mise en œuvre du Projet de protection des services de base en Éthiopie, portant le financement de l’IDA au titre de ce programme à un total de 430 millions de dollars.

Le projet comprend les composantes ci-après :

Composante 1 – Le volet services de base comprend deux sous-composantes :

Sous-composante 1(a) — Promotion de la prestation de services de base par les administrations infranationales — Les services de base (santé, éducation, agriculture et ressources naturelles, y compris l’eau) fournis par les administrations régionales et locales seront poursuivies.

Sous-composante 1(b) — Projet pilote de don pour l’investissement local — Appui au renforcement de l’impact du projet sur la prestation de services au niveau local. Cette nouvelle sous-composante viendra appuyer le lancement d’un projet pilote de don à but spécifique accordé par le gouvernement fédéral aux régions et destiné exclusivement aux dépenses d’investissement entreprises par les collectivités locales pour soutenir la prestation de services de base.

Composante 2 — Promotion de l’objectif de développement pour le Millénaire relatif à la santé — Cette composante visera à poursuivre les actions entreprises dans le cadre du Projet de protection des services de base dans le but d’accélérer et de pérenniser les efforts de lutte contre le paludisme, de réduire la mortalité infantile au moyen de la vaccination, d’améliorer la prestation de services de soins de santé primaires, de consolider les initiatives de planification familiale, d’assurer le renforcement des capacités et du système de santé.

Composante 3 — Renforcement des systèmes de gouvernance liés à la transparence et à la responsabilité financières — Cette composante continuera d’appuyer les activités menées aux niveaux des administrations régionales/urbaines, locales et communautaires en vue de renforcer la transparence dans les procédures budgétaires et de susciter la participation élargie des groupes représentant les administrés et les citoyens en général dans la formulation du budget et la prestation de services publics. Elle continuera aussi à soutenir diverses activités de renforcement des capacités, l’amélioration du système de gestion des finances publiques, les activités de suivi et d’évaluation, ainsi que la vérification de la qualité technique de l’infrastructure se rapportant à la nouvelle sous-composante relative à l’investissement local.

Composante 4 — Responsabilité sociale — Cette composante vient appuyer le renforcement de capacités liées à un certain nombre de méthodes d’approche et leur mise à l’essai dans le but de mieux faire entendre la voix des citoyens et leur donner plus de pouvoir en tant que clients, dans le contexte de la prestation de services décentralisés ; cette composante vise aussi à renforcer les capacités des citoyens à participer à la formulation du budget. Elle est financée au moyen d’un fonds fiduciaire multi-donateur administré par la Banque mondiale et fournit un financement direct aux organisations de la société civile en agissant par le truchement d’une entité de gestion non étatique.

Les 215 millions de dollars de financement supplémentaire devraient permettre de couvrir les besoins de financement nécessaires pour achever les principales activités prévues au titre de l’actuelle composante 1 — Promotion de la prestation de services de base par les administrations infranationales, et de la composante 2 — Promotion de l’objectif de développement pour le Millénaire relatif à la santé.

Dans sa décision d’approuver le financement supplémentaire, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a reconnu et apprécié à sa juste valeur l’impressionnant impact du Projet de protection des services de base en Éthiopie, l’engagement ferme de l’État à élargir la portée de ses services publics en faveur des pauvres, ainsi que le bon exemple que cela représente en termes d’harmonisation de l’action des bailleurs de fonds dans l’optique d’obtenir des résultats dans un domaine particulièrement important pour la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire.

« Le Projet de protection des services de base en Éthiopie fait reculer les frontières de l’amélioration de la fourniture des services de base à grande échelle et rend cette prestation davantage comptable au regard de la population », affirme Kenichi Ohashi, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour l’Éthiopie et le Soudan. « Les défis sont certes considérables, mais tels sont les éléments de base qui permettront de donner aux populations locales les moyens d’action voulus. La communauté internationale souhaite voir prendre corps un effort national qui permettra de réaliser les objectifs de développement pour le Millénaire et, ce faisant, de tirer parti des moyens dont disposent les populations locales pour prendre des décisions affectant leurs vies et celles de leur progéniture».

Le Projet de protection des services de base en Éthiopie qui a pour objectif d’accorder des dons aux administrations locales en vue de la prestation de services dans les secteurs de la santé, l’éducation, l’agriculture et l’eau exige que soit établi un rapport rigoureux de l’affectation des fonds et des dépenses effectuées. À cet égard, quatre conditions doivent être remplies : l’équité - elle vise à assurer que la prestation des services se fasse indépendamment des partis pris et des affiliations politiques ; la bonne gestion fiduciaire — elle a pour but d’assurer que les ressources soient utilisées aux fins prévues ; l’« additionnalité» — elle vise à assurer que l’actuel niveau de financement des services de base par l’État éthiopien ne baisse pas ; et enfin, la responsabilité implique que les citoyens soient pleinement informés et autorisés à participer à la prise de décisions affectant leur accès à des services dont l’importance n’est plus à démontrer. En cas de défaillances substantielles dans le respect de ces quatre conditions, les décaissements au titre du projet peuvent être interrompus.

Le Projet de protection des services de base en Éthiopie est soutenu par une large coalition de partenaires de développement au nombre desquels figurent la Banque africaine de développement, l’Agence canadienne de développement international, le Département du développement international du Royaume-Uni, la Commission européenne, l’agence Irish Aid, l’agence KfW d’Allemagne, les Pays-Bas et la Banque mondiale. À ce jour, la contribution des partenaires de développement aux ressources initiales du projet se monte à plus de 800 millions de dollars, environ 375 millions de dollars de financement supplémentaire étant attendus dont les 215 millions de dollars de la Banque mondiale. Les autorités nationales et la communauté internationale ont convenu que ces fonds seraient utilisés au titre de l’année prochaine, période au cours de laquelle seront lancés les préparatifs en vue de mettre sur pied le projet qui succèdera au Projet de protection des services de base dans l’optique de soutenir la fourniture de services décentralisés à moyen terme.

Contacts médias
À Washington
Timothy Carrrington
Téléphone : (202) 473 8133
tcarrington@worldbank.org
À Addis Ababa
Gelila Woodeneh
Téléphone : (251-1) 517 60 00
gwoodeneh@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2008/169/AFR

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