COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale continue de soutenir le développement des communautés rurales au Burkina Faso

29 mars 2007



WASHINGTON, le 29 mars 2007 – La Banque mondiale va continuer à soutenir les efforts du Burkina Faso en vue de réduire plus directement et plus rapidement la pauvreté en accélérant le rythme des transferts de l’État vers les zones rurales et en renforçant la capacité des collectivités décentralisées à planifier et exécuter des activités de développement essentielles. L’appui de la Banque mondiale comprend un crédit* de 74 millions de dollars EU approuvé ce jour par son Conseil d’administration.
 
En se basant sur le succès du premier projet, le deuxième Projet de développement rural à base communautaire va continuer à soutenir les activités de renforcement des capacités et d’investissement au niveau local, bien que cet appui soit désormais fourni à travers les 302 communautés rurales nouvellement créées sur toute l’étendue du territoire. Les microprojets exécutés par des groupes de villages vont accroître la fourniture et améliorer la gestion de services de base tels que les écoles primaires, les centres de santé et les points d’eau.
 
La population du Burkina Faso est en majorité rurale, avec seulement 19% de citadins environ, et son économie dépend en grande partie de l’agriculture. L’utilisation non rationnelle des ressources et les effets du changement à long terme du régime des précipitations sont à l’origine de la baisse de la productivité des terres. Pour résoudre ces problèmes de développement, le Burkina Faso a élaboré un Programme national de développement rural décentralisé (PNDRD), un programme sur quinze ans dont le but est de réduire la pauvreté et de promouvoir le développement durable en milieu rural.
 
« Conformément à la stratégie nationale du Burkina Faso, le projet va renforcer la capacité des organisations à la base et des groupes d’intérêt en mettant à disposition les ressources financières nécessaires pour soutenir les activités génératrices de revenu, construire des infrastructures socioéconomiques et développer les activités qui contribuent à améliorer le potentiel productif et la gestion durable des ressources naturelles, » a déclaré Emmanuel Y. Nikiema, chef d’équipe de la Banque mondiale pour le projet.
 
Les activités de renforcement des capacités vont permettre de développer les compétences techniques et fiduciaires nécessaires à différents niveaux décentralisés pour la mise en œuvre des activités de développement local. Les communes rurales et les villages devraient encadrer ces activités en élaborant et actualisant des plans de développement et des programmes d’investissement tout en veillant à l’implication de tous les acteurs. Un appui sera aussi fourni à la cellule de coordination mise en place pour la gestion globale du projet.
 
Le développement rural est davantage compliqué par l’absence de définition de droits fonciers formellement reconnus et enregistrés, ce qui est directement lié à la pauvreté. Cette situation affecte d’autant plus la capacité des paysans à réaliser des investissements à long terme dans l’amélioration des sols et les intrants agricoles. En se fondant sur l’opération pilote de sécurité foncière du premier projet, ce deuxième projet va aussi créer le cadre institutionnel et juridique nécessaire pour une gestion efficace de la question foncière en milieu rural et pour créer les conditions propices à sa mise en œuvre.
 
« Le premier projet (2002-2006) a obtenu des résultats impressionnants, » a déclaré Mats Karlsson, Directeur des opérations pour le Burkina Faso, « y compris la création de comités villageois dans la moitié des villages du pays – quatre mille en tout – et le développement des capacités locales de planification, de mise en œuvre et de suivi des microprojets par la formation et l’expérience sur le tas ; et l’octroi de l’équivalent de 39 millions de dollars EU à 12.000 microprojets pour l’approvisionnement en eau et la fourniture d’autres infrastructures sociales, ainsi que la gestion de l’environnement. »
 
« Les communautés ont montré qu’elles étaient capables de produire des résultats si elles en avaient l’occasion, » a déclaré Mary A. Barton-Dock, Responsable sectoriel de la Banque mondiale pour ce projet. « Le coût des microprojets financés par le premier projet s’est révélé inférieur de 30% aux coûts de projets similaires, et les investissements réalisés sont pleinement opérationnels du fait de la forte adhésion des communautés. »
 
Le projet devrait profiter directement à plus de la moitié de la population du Burkina Faso – 6,5 millions d’habitants – soit la grande partie de la population rurale des pays d’Afrique de l’Ouest. Un financement supplémentaire sera fourni par l’État du Burkina Faso, les communes rurales bénéficiaires, le Fonds pour l’environnement mondial et le Fonds international de développement agricole.
 
* Ce crédit est accordé aux conditions standard de l’Association internationale de développement (IDA), dont une commission d’engagement de 0,35 pour cent et une commission de service de 0,75 pour cent pour une période de maturité de 40 ans comprenant un différé d’amortissement de 10 ans.

Contacts médias
À Washington
Tim Carrington
Téléphone : (202) 473 8133
tcarrington@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2007/311/AFR

Api
Api

Bienvenue