Défi
Pays enclavé, frontalier de la Chine et de la Fédération de Russie, la Mongolie se trouvait confrontée aux risques d’épidémie liés à l’existence de cas de grippe aviaire fortement pathogènes, avec risque de transmission à l’homme, dans ses pays voisins.
Du fait de sa position géographique, la Mongolie joue par ailleurs un rôle très spécifique et unique dans l’action mondiale contre la grippe aviaire : chaque année, des millions d’oiseaux migrent, à travers la Mongolie, entre leur lieu de reproduction, dans l’Arctique, et leur zone d’hivernage, dans le Sud. Leur suivi est donc une tâche essentielle pour ce pays.
Devant la menace de maladie, la Mongolie a défini une stratégie et un plan d’action nationaux sur trois ans contre la pandémie de grippe aviaire et humaine, et demandé leur évaluation à la Banque mondiale. Cette évaluation, réalisée en 2007, note que le pays a progressé dans sa capacité de réaction, mais met aussi en évidence des carences, telles que le manque de ressources techniques et financières, ainsi que la faible capacité du personnel local à lutter contre les maladies.
Solution
Le projet était axé sur le renforcement de la capacité des principaux organismes participant à la préparation et à l’intervention en cas de grippe aviaire et humaine : l’agence nationale de gestion des situations d’urgence, le département des services vétérinaires du ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de l’Industrie légère, le ministère de la Santé et leurs représentations à l’échelle des provinces (aimags). Le projet a pour objectif de sensibiliser davantage les instances décisionnaires et hauts fonctionnaires, à examiner et à améliorer le cadre actuel de politique publique et de réglementation concernant la maladie, à étayer les structures de pilotage et de supervision en place, grâce à l’adoption des meilleures pratiques internationales, et à élaborer des procédures opérationnelles standard.
En outre, ce projet a permis d’instaurer des systèmes informatisés de surveillance et d’alerte précoce, dans tout le pays, d’accroître les compétences techniques des équipes d’intervention, dans différents secteurs, et de moderniser les installations de lutte contre les infections et les unités de soins intensifs des hôpitaux provinciaux qui pourraient être les plus exposés à ces maladies.