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Vue d'ensemble

La pandémie, la guerre en Ukraine, le ralentissement structurel en Chine et le resserrement des conditions financières aux États-Unis sont autant de facteurs qui contribuent à freiner la reprise économique des pays en développement d’Asie de l’Est et du Pacifique. Les projections de croissance pour 2022 s’établissent désormais à 5 % (a), contre une prévision de 5,4 % au mois d’octobre dernier. Si les conditions mondiales se détériorent et que les mesures politiques prises à l’échelon national sont insuffisantes, la croissance pourrait tomber à 4 %. La Chine devrait enregistrer une croissance de 5 % en 2022 (soit 0,4 point de pourcentage en dessous des prévisions d’octobre), et de 4 % seulement dans un scénario pessimiste. Dans le reste de la région, la croissance devrait atteindre 4,8 % en 2022 (soit 0,4 point de pourcentage de moins par rapport aux prévisions précédentes) ou 4,2 % dans l’hypothèse pessimiste. 

Les entreprises en difficulté, dont plus de 50 % ont déclaré des arriérés de paiement en 2021, seront frappées par de nouveaux chocs sur l'offre et la demande. Les ménages, dont un certain nombre ont à nouveau basculé dans la pauvreté pendant la pandémie, verront leurs revenus réels se contracter encore plus, sous l’effet de la montée des prix. Alors que la dette en pourcentage du PIB a augmenté de 10 points depuis 2019, certains gouvernements peineront à apporter un soutien à l’économie. La hausse de l'inflation, supérieure d'au moins 1 point de pourcentage aux prévisions antérieures du seul fait de la flambée des prix du pétrole, réduira la marge de manœuvre disponible pour un assouplissement monétaire. 

En dépit de ces difficultés et après un démarrage poussif des campagnes de vaccination contre la COVID-19, la région a rapidement étendu la couverture vaccinale, ce qui a permis à la plupart des pays de rouvrir leur économie. Les économies d’Asie de l’Est et du Pacifique ont globalement fait preuve de résilience face à la pandémie et à d’autres chocs plus récents.

La région, qui compte plus de 2,1 milliards d’habitants, doit encore mener à terme son programme de développement et de croissance. L'urbanisation rapide et les demandes des entreprises font naître des besoins massifs d'investissement dans les infrastructures, l'accès à l’internet haut débit, l’assainissement, ainsi que la réduction et la gestion de la pollution marine par le plastique. Répondre aux besoins croissants en électricité à un prix raisonnable, sans pour autant augmenter massivement son empreinte carbone, est un défi majeur pour la région. S’y ajoute la nécessité de réduire l’exposition aux risques climatiques alors que l’Asie de l’Est et Pacifique comprend 13 des 30 pays les plus vulnérables du monde aux dérèglements du climat. La région subit 70 % des catastrophes naturelles qui frappent la planète et qui ont affecté plus de 1,6 milliard de ses habitants depuis 2000. Les pays les plus durement touchés sont les îles du Pacifique, où l’élévation du niveau de la mer fait peser une menace sur les zones côtières et les atolls. 

Contact

Washington,
États-Unis
Marilene Montemayor