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NOTE 11 septembre 2017

Les services hydrométéorologiques en Afrique

L’objectif de l’hydrométéorologie : fournir des informations de meilleure qualité sur les conditions météorologiques, hydrologiques et climatiques aux pays pour leur permettre d’anticiper et de se préparer aux catastrophes naturelles. Un enjeu qui mobilise les gouvernements des pays africains et les organisations internationales, mais aussi les chercheurs et les opérateurs privés. Concrètement, il s’agit de permettre aux populations locales d’avoir accès en temps réel à des prévisions météorologiques, à des outils permettant d’anticiper les sécheresses à long terme et à des systèmes sophistiqués de surveillance hydrologique.

L’hydrométéorologie en bref: Au carrefour de l’hydrologie et de la météorologie, l’hydrométéorologie est une discipline scientifique qui s’intéresse aux phénomènes atmosphériques, météorologiques, hydrologiques et climatiques. Les services hydrométéorologiques fournissent des informations et des données en temps réel sur les conditions météorologiques, hydrologiques et climatiques ainsi que des signaux d’alerte, autant d’éléments cruciaux pour assurer la croissance économique et un développement durable et à l’épreuve du climat en Afrique.African governments, academia, private sector leaders, and international organizations are committing themselves to provide improved weather, climate, and hydrological information, known collectively as hydromet. Put in real world terms, communities can access real-time weather forecasting, long-term drought prediction tools, and advanced water monitoring systems among other useful hydromet services.

Ces services permettront aux communautés, alertées suffisamment tôt, d’évacuer les zones menacées avant la survenue d’une catastrophe ; aux entreprises de prendre des décisions de gestion des ressources en eau, compatibles avec leur activité ; et aux organismes publics de s’atteler efficacement au changement climatique en exploitant les données les plus récentes.

L’amélioration des services hydrométéorologiques permet d’accroître la productivité et de favoriser une croissance économique plus équitable dans un large éventail de secteurs, notamment l’agriculture, les transports, l’énergie, l’urbanisme et la santé. Les informations hydrométéorologiques optimisent par ailleurs les conditions d’investissements publics et privés au service du développement. Selon les statistiques disponibles, les investissements dans ces services auraient un taux de rendement de 7 pour 1.

Mais les services hydrométéorologiques permettent aussi de sauver des vies : s’ils disposent de données hydrométéorologiques fiables, les pouvoirs publics peuvent mettre en place des dispositifs d’alerte précoce qui permettront par exemple aux pêcheurs de reporter une sortie en mer avant un cyclone ou aux responsables municipaux de faire évacuer les populations avant une inondation.

Le défi

L’Afrique se trouve à un tournant critique. Alors que ces dernières décennies, le continent a accompli des progrès considérables sur le plan du développement, les aléas climatiques et les risques de catastrophe naturelle viennent mettre en péril les gains obtenus et menacer les avancées à venir. Chaque année, 10 millions d’individus sont ainsi touchés. Pourtant, les services hydrométéorologiques ne sont pas de taille à répondre aux besoins de la société. Les catastrophes climatiques réduisent à néant les progrès de développement, ramenant les pays dix à vingt ans en arrière.

L’Afrique possède le réseau d’observation météorologique, hydrologique et climatologique le moins sophistiqué du monde, avec seulement 1/8e de la densité requise et moins de 300 stations répondant aux normes d’observation de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Avec l’aggravation des conditions météorologiques actuelles découlant du changement climatique, les villes situées sur le littoral vont se retrouver submergées par l’élévation du niveau de la mer, les côtes vont être touchées par des cyclones et des tempêtes, et des vagues de chaleur et des sécheresses vont gravement nuire à l’activité agricole, faisant basculer des millions d’individus dans l’insécurité alimentaire et paralysant des économies entières. On le voit, les pays africains sont confrontés à une conjonction de risques. Mais des services hydrométéorologiques efficaces peuvent les aider à y faire face.

La réponse

La situation des services hydrométéorologiques en Afrique exige des financements et des engagements. C’est pourquoi la Banque africaine de développement, le Groupe de la Banque mondiale, l’Organisation météorologique mondiale, l’Agence française de développement, le Programme alimentaire mondial et le Programme des Nations Unies pour le développement ont uni leurs forces dans le cadre d’un programme de modernisation des services hydrométéorologiques à l’échelle nationale, infrarégionale et régionale. Ce programme est soutenu par l’Union européenne, le CREWS (une initiative multilatérale axée sur le développement de systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques), et le gouvernement du Japon. Le Fonds vert pour le climat, qui a prodigué des conseils et des orientations cruciales lors de la conception du programme, a commencé à financer sa mise en œuvre sur le terrain.

De leur côté, les responsables africains se sont aussi engagés à moderniser leurs services hydrométéorologiques, bien conscients que, grâce aux systèmes mondiaux et régionaux de prévision et de suivi des événements météorologiques et climatiques, et pour un investissement relativement modeste, ils peuvent considérablement améliorer leur situation.

Le prochain Forum Hydromet en Afrique de la Conférence ministérielle africaine sur la météorologie (AMCOMET) témoigne un peu plus de l’engagement de la région à optimiser les services hydrométéorologiques pour promouvoir une prospérité partagée.


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