En Sierra Leone, les jeunes étaient déjà pénalisés par un système éducatif largement sous-doté. Puis la pandémie de COVID-19 s’est abattue sur le pays en mars 2020 et les écoles ont fermé leurs portes.
Elle a réveillé les sinistres souvenirs de l’épidémie d’Ebola de 2014, qui avait entraîné huit mois de fermeture des établissements scolaires. Avec des conséquences très vite patentes : selon la Banque mondiale, les filles âgées de 12 à 17 ans avaient 16 % de chances de moins de retrouver le chemin de l’école après la crise Ebola. Et le travail des filles a augmenté de 19 points de pourcentage.
Mais l’expérience d’Ebola a également permis de mieux réagir face à la pandémie et d’éviter de lourdes pertes d’apprentissage. Le projet Free Education, soutenu par l’IDA, appuie ces efforts à travers plusieurs interventions ciblées. Il s’agissait avant tout de permettre aux élèves de reprendre rapidement leurs études en toute sécurité grâce à l’enseignement à distance. Mis en place une semaine après la fermeture des écoles, le programme d’enseignement radiophonique a connu un immense succès. Il a touché environ 1,4 million d’enfants (dont 700 000 filles) pendant la fermeture des écoles, de fin mars à début octobre 2020.