Défi
Le bassin du Hai s’étend sur six provinces et sur les municipalités de Pékin et de Tianjin, ce qui représente 15 % du produit intérieur brut de la Chine (PIB). Entre pollution, raréfaction de l’eau, diminution de l’approvisionnement en eau et inondations, la région a souffert de graves problèmes liés à l’eau, et l’eau disponible par habitant dans le bassin ne s’établissait qu’à 14 % de la moyenne nationale et environ 4 % de la moyenne mondiale.
La surexploitation des eaux souterraines, celle des eaux de surface (qui affecte les flux environnementaux), ainsi que leur pollution, ont conduit à la diminution et à la dégradation des ressources en eau et endommagé les milieux d’eau douce et les zones côtières du bassin du Hai.
Le bassin se déverse dans la mer de Bohai, une zone importante en termes d’écosystème et de ressources halieutiques. Or la forte pollution d’origine tellurique sévissant dans le bassin — venue des zones urbaines, industrielles, agricoles, etc. —, couplée à une surpêche, une réduction des apports d’eau douce et une destruction des habitats naturels, menaçait l’industrie de la pêche et affaiblissait toujours plus les nombreuses fonctions écologiques de la mer de Bohai.
Solution
Pour résoudre les problèmes rencontrés dans le bassin du Hai et l’écosystème connexe de la mer de Bohai, la Banque mondiale a aidé les autorités chinoises à développer et mettre en œuvre une approche intégrée de la gestion de l’eau et de l’environnement.
L’élaboration de plans de gestion intégrée de l’eau et de l’environnement a constitué une mesure de clé de ce projet. Elle a sous-tendu l’élaboration d’approches pragmatiques visant à mener à bien des opérations de coopération descendante, ascendante, verticale et horizontale au niveau du bassin, du sous-bassin et de la région, afin de réformer les activités terrestres qui dégradent les eaux marines.
Le projet a introduit une démarche novatrice de gestion de l’évapotranspiration qui vise à réaliser des économies d’eau réelles pour mettre un terme à la surexploitation des nappes phréatiques, fournir davantage d’eau de surface à des fins écologiques et alimenter la mer de Bohai. Des techniques de télédétection et des systèmes d’information géographique (SIG) ont été utilisés pour mettre au point des plans de réduction de l’évapotranspiration au niveau du bassin.