CONAKRY, 30 juin 2025 - Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé un crédit de 132,3 millions de dollars de l'Association internationale de développement (IDA) pour la phase 2 du Projet d’Amélioration de l’Accès à l’Électricité en Guinée (PAAEG).
Ce projet vise à accélérer l’accès à l’électricité, à améliorer la performance du secteur et à mobiliser des capitaux privés pour transformer durablement le paysage énergétique du pays.
Avec un financement total estimé à 271,8 millions de dollars, comprenant 100 millions de dollars en cofinancement parallèle de la Banque européenne d’investissement (BEI) et 11,7 millions de dollars en capitaux privés mobilisés, le PAAEG 2 s’inscrit pleinement dans le cadre de l’initiative Mission 300 (M300) menée conjointement avec la Banque africaine de développement (BAD) et qui vise à raccorder 300 millions de personnes à l’électricité en Afrique subsaharienne d’ici 2030. Il jette les bases d’un avenir énergétique plus inclusif, résilient et durable pour la Guinée en s’appuyant sur les acquis de la phase 1.
Le projet permettra d’étendre l’accès à l’électricité à environ 1,53 million de personnes, dont 960 022 bénéficieront d’un accès nouveau à l’électricité. Il couvrira des zones urbaines, périurbaines et rurales, contribuant directement au Programme national d'accès à moindre coût à l'électricité (NLCEAP) et soutenant les agendas de l’emploi et du genre du Groupe de la Banque mondiale.
Avec 91,3 % de co-bénéfices climatiques, le projet intègre des mesures d’adaptation et d’atténuation pour renforcer la résilience face aux changements climatiques. Il comprendra également des actions ciblées pour renforcer la participation des femmes dans le secteur de l’énergie, que ce soit en tant que professionnelles ou entrepreneures.
« L’élargissement de l’accès à l’électricité est essentiel pour libérer le potentiel économique et social de la Guinée. » a déclaré Issa Diaw, représentant résident du Groupe de la Banque mondiale pour la Guinée. « Nous sommes fiers d’appuyer l’ambition du gouvernement d’atteindre l’accès universel tout en posant les fondations d’un secteur énergétique plus efficace, résilient au climat et financièrement viable. Ce projet permettra aussi de mettre à l’échelle les expériences pilotes, de participation du secteur privé dans le financement et l’exploitation des mini-réseaux qui ont été initiées dans la phase 1. »
Le projet repose sur trois axes d’impact complémentaires : (i) élargir l’accès à l’électricité en connectant des ménages, des entreprises et des institutions publiques, tout en générant des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes et les femmes, à travers la chaîne de valeur énergétique ; (ii) soutenir également les réformes institutionnelles d’Electricité de Guinée (EDG) afin d’améliorer sa gouvernance, renforcer la transparence, réduire les pertes et accroître l’efficacité de la facturation, à travers un mécanisme d’incitations basé sur les résultats et (iii) mobiliser des capitaux privés pour l’électrification de localités rurales via des mini-réseaux confiés à des opérateurs privés, avec l’appui de la Société financière internationale (IFC), selon une approche intégrée de mobilisation des financements pour le développement (MFD).
« Ce projet marque une nouvelle ère pour le secteur de l’énergie en Guinée, » a déclaré Aboubacar Camara, ministre de l’Énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures. « Avec PAAEG 2, nous investissons non seulement dans des infrastructures, mais aussi dans les populations en apportant la lumière dans les foyers, l’énergie aux entreprises et de nouvelles opportunités aux communautés. Il renforce également notre engagement en faveur des réformes structurelles et de l’implication du secteur privé pour garantir une énergie fiable, abordable et durable pour tous. »
Le projet sera mis en œuvre par Électricité de Guinée et le ministère de l’Énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures, en partenariat avec l’Agence guinéenne d’électrification rurale (AGER), et en coordination étroite avec les partenaires techniques et financiers. Les études techniques et les évaluations environnementales et sociales sont déjà en cours pour permettre un démarrage rapide de la mise en œuvre.