WASHINGTON, 12 juin 2020 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 54.5 millions de dollars de l’Association Internationale pour le Développement (IDA)* et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM)** pour améliorer la gestion des ressources naturelles et les moyens de subsistance des populations dans les zones vulnérables au climat de la réserve de Ouadi Rime et Ouadi Achim (OROA) située dans le centre-nord de la zone Sahélo-Saharienne du Tchad.
Le Projet ALBIÄ – qui signifie Environnement en arabe local – vise à améliorer les moyens d'existence des communautés tout en conservant la biodiversité et en réduisant les impacts des changements climatiques. Le projet cherchera à trouver des solutions aux contraintes et problèmes suivants : l’absence de bonnes pratiques en matière d'utilisation durable des ressources naturelles, les options limitées de moyens d’existence des communautés les plus vulnérables, la vulnérabilité des communautés aux chocs climatiques, la gestion inadéquate des aires protégées, et la mauvaise qualité de l’accès à l'eau et à l'assainissement.
« Ce projet se concentre sur les zones rurales reculées qui affichent des taux de pauvreté élevés et une grande vulnérabilité au changement climatique », indique Soukeyna Kane, Directrice des Opérations pour le Tchad. « Ce faisant, il contribue directement aux objectifs de la Banque mondiale en matière de lutte contre l'extrême pauvreté et de promotion d'une prospérité partagée de manière durable ».
Le projet va aussi améliorer la gestion des ressources naturelles dans les zones vulnérables au changement climatique, situées à l’intérieur et autour de la Réserve de OROA qui abrite des espèces clés (dama, oryx, gazelles addax, hyènes rayées). Il s’agit de soutenir l’amélioration de la gestion d’OROA ainsi que les efforts nationaux de lutte contre le braconnage et de promouvoir la conservation de la biodiversité conformément à l’engagement du Tchad dans le septième cycle du Fonds pour l’Environnement Mondial.
« La résilience et l’adaptation aux changements climatiques constituent un enjeu majeur de développement du Tchad. Une des façons d’y répondre efficacement est de renforcer la résilience des communautés locales en les responsabilisant dans le choix et la gestion des actions de développement touchant à leur cadre de vie », a déclaré Francois Nankobogo, Représentant Résident de la Banque mondiale au Tchad.
Près de 70 000 hommes, femmes et éleveurs nomades vivants dans les cinq zones prioritaires autour de la réserve bénéficieront du projet.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
** Le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) réunit 176 pays membres au sein d’un mécanisme financier international dont l’objectif est de s’attaquer aux problèmes environnementaux à l’échelle mondiale tout en encourageant un développement durable au niveau national. Le FEM apporte son soutien à des projets dans les pays en développement dans les domaines de la biodiversité, du changement de climat, des eaux internationales, de la dégradation des sols, de la couche d’ozone et des polluants organiques persistants. Le FEM est, depuis 1991, un élément moteur de l’amélioration du sort de millions de personnes, aidant à créer les conditions d’un développement durable. Son portefeuille est diversifié et, comme pour tout portefeuille d’investissements, les profits à en attendre s’échelonnent dans le temps. Le FEM fait office d’entreprise à vocation sociale, fournissant par exemple plus de 10 000 microfinancements directement à des groupes de proximité et autres organisations de la société civile dans 120 pays.