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Maroc : vers une croissance plus inclusive et une amélioration de l’emploi des jeunes

15 mai 2017


Un nouveau rapport explique comment accélérer et pérenniser la croissance économique et rendre le développement humain et social plus inclusif

Rabat, 15 mai 2017 – Dans les années qui viennent, le Maroc pourra accélérer sa croissance économique et créer des emplois, en particulier pour les jeunes, et rattraper son retard sur les pays développés en investissant dans son capital humain, en modernisant son économie et en améliorant les performances de ses institutions publiques. Telle est la conclusion du dernier mémorandum économique de la Banque mondiale consacré au Maroc et intitulé Le Maroc à l’horizon 2040 : Investir dans le capital immatériel pour accélérer l’émergence économique. Ce rapport analyse les performances économiques, ainsi que les opportunités de développement à saisir et les obstacles à surmonter. Il propose en outre une feuille de route pour définir les réformes susceptibles d’améliorer les indicateurs économiques et sociaux en une génération.

« Le rapport publié aujourd’hui est l’aboutissement de deux années de recherches et d’analyses menées en étroite collaboration avec les autorités marocaines et des parties prenantes clés dans le pays. Il tombe à point nommé, à l’heure où le Maroc entre dans une nouvelle phase de son développement. Nous nous réjouissons de contribuer aux efforts que déploie ce pays en direction des objectifs de développement durable, souligne Marie-Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte. Nous sommes également très heureux de présenter les principales recommandations du rapport à une large palette d’acteurs : pouvoirs publics, société civile, monde universitaire, secteur privé et jeunes. Nous espérons que cette publication suscitera un débat fructueux entre tous les pans de la société et qu’elle ouvrira la voie à un plus grand soutien et à une meilleure compréhension des réformes qui s’imposent pour bâtir un avenir reposant sur une prospérité partagée. »

Le rapport souligne les avancées économiques et sociales importantes réalisées par le Maroc au cours des quinze dernières années. Le pays a engagé des réformes visant à accroître la productivité, à améliorer le niveau de vie, à créer des emplois et à renforcer les institutions. Ce processus a été appuyé par la Constitution de 2011 qui appelle à consolider les droits des citoyens marocains, à élargir leurs opportunités et à améliorer le cadre de gouvernance du Royaume. Le pays devra encore approfondir et intégrer ses réformes sectorielles et de la gouvernance s’il veut stimuler son développement et permettre à son économie de converger avec les pays d’Europe du Sud.

La publication met en évidence les voies à suivre pour y parvenir. Si le chômage des jeunes reste particulièrement préoccupant, le Maroc est à même de créer des emplois et de mener les réformes nécessaires pour améliorer la productivité de son économie et les conditions de vie de sa population, soulignent les auteurs. Et d’inviter en particulier le pays à revoir son modèle économique afin de devenir plus compétitif, d’accroître sa productivité et d’instaurer des conditions équitables pour les investisseurs, quelle que soit leur taille. Cela permettra au secteur privé de prospérer et de créer des emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes.

Pour parvenir à cet objectif stratégique, le Maroc devra investir davantage dans son capital humain, et notamment dans deux secteurs cruciaux sur le long terme : l’éducation et la santé. Afin que s’opère un « miracle éducatif » et que les élèves marocains acquièrent les compétences qui leur permettront de s’intégrer sur un marché du travail plus concurrentiel, le mémorandum préconise de moderniser l’ensemble du système éducatif, en se concentrant sur l’amélioration des performances, de la gouvernance et des résultats. Le secteur de la santé a lui aussi besoin d’efforts soutenus si le Maroc veut réduire l’écart entre riches et pauvres et disposer d’un système de santé publique efficient et transparent. Or, l’expérience internationale montre que l’intégration sociale ne peut être atteinte sans parvenir à l’égalité entre les hommes et les femmes. Le mémorandum souligne que la capacité du Maroc à renforcer la position des femmes et élargir les perspectives économiques contribue largement à améliorer de manière significative la croissance économique.

Enfin, le rapport considère que, pour faire en sorte que la règle de droit soit mieux appliquée et pour placer les citoyens au cœur du modèle de développement, il faut commencer par renforcer les institutions et le modèle de gouvernance du pays. Les services publics doivent gagner en efficience et rendre davantage de comptes, les citoyens doivent être associés à la prise de décisions, et le respect mutuel, la confiance interpersonnelle et le sens civique doivent être renforcés.

« Cette feuille de route tente de décrire la politique et les conditions économiques à même de doper le potentiel de croissance du Maroc. Mais le plus important, c’est que chaque citoyen ait le sentiment qu’il peut et qu’il doit contribuer au développement de son pays, à rendre les institutions inclusives et à promouvoir des opportunités économiques égales, ainsi que l’égalité entre hommes et femmes et la confiance interpersonnelle, et à bâtir avec confiance l’avenir du Maroc, explique Jean-Pierre Chauffour, économiste principal à la Banque mondiale et auteur principal du rapport. Il faut un processus consultatif et inclusif qui permette à tous les acteurs de discuter et de s’entendre sur ce qu’ils souhaitent pour leur pays d’ici 2040. Nous espérons que les analyses et les projections présentées dans ce rapport auront au moins contribué à lancer ce débat. »

Contacts médias
Au Maroc
Ibtissam Alaoui
Téléphone : + (212)-537-544-200
ialaoui@worldbank.org
À Washington
William Stebbins
Téléphone : 202-473-9887
wstebbins@worldbank.org



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