COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La communauté internationale se mobilise autour d’un plan d’action en quatre points à l’appui du Liban

12 octobre 2013



WASHINGTON, 12 octobre 2013 – Institutions internationales, partenaires et bailleurs de fonds du monde entier ont convenu aujourd’hui d’aider le Liban à faire face à l’impact du conflit syrien sur son économie et ses secteurs sociaux. Selon une récente évaluation conduite par la Banque mondiale, la baisse de l’activité économique imputable au conflit se traduit par plusieurs milliards de dollars de pertes, tandis que l’afflux massif de réfugiés submerge les services publics et risque d’entraîner une hausse des taux de chômage et de pauvreté. 

« Tous les participants à la réunion d’aujourd’hui sont d’accord que le Liban ne doit et ne peut pas supporter seul les coûts associés à la crise syrienne », a dit Inger Andersen, la Vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. « Le moment est venu pour la communauté internationale de mobiliser l’aide dont le Liban a besoin pour éviter une nouvelle dégradation de la qualité et la couverture des services publics, et une érosion des résultats au plan du développement par la suite ».

L’évaluation de l’impact économique et social constitue pour les autorités et les partenaires du Liban un guide pour élaborer un ensemble de recommandations hiérarchisées à court, moyen et long termes dans le but d’atténuer l’impact du conflit syrien. Le plan d’action en quatre points vise avant tout à atténuer l’impact du conflit sur les finances publiques libanaises et à répondre aux besoins à plus long terme des populations vulnérables.

« Le Liban a besoin de l’aide internationale », a commenté Mohammad Safadi, le ministre des Finances du Liban. « Nous ne pouvons pas nous endetter davantage pour faire face à une crise accablante qui n’est pas de notre fait. »

Le premier point vise à financer des projets existants qu’il est possible de transposer à une échelle plus grande et/ou d’exécuter plus rapidement et auxquels les bailleurs peuvent apporter des ressources sous forme de dons. Ces projets auront un impact immédiat sur les familles et les collectivités libanaises touchées par la crise syrienne. Le second point est axé sur les projets d’envergure moyenne qui nécessitent des délais de préparation et d’exécution plus longs. Ils pourraient être financés dans le cadre d’un Fonds fiduciaire multidonateur. Le troisième point concerne des projets ayant un impact durable sur le développement et susceptibles de porter des réformes dans des domaines comme l’infrastructure et l’investissement privé. Ils pourraient être financés à travers le Groupe de la Banque mondiale et/ou d’autres mécanismes internationaux de financement et, peut-être, des combinaisons de financement incluant des ressources fournies à titre gracieux par les bailleurs. Le quatrième point consiste à accroître la participation du secteur privé à l’économie libanaise au moyen de financements ciblés, dont des garanties partielles de risques, pour soutenir la prestation de services comme l’énergie, l’électricité, l’eau et le transport.

À ce jour, près d’un million de réfugiés ont gagné le Liban, et ce chiffre devrait atteindre 1,3 million d’ici fin 2013. La hausse des dépenses publiques, conjuguée à la baisse des recettes de l’État, contribuera à creuser davantage un déficit budgétaire déjà conséquent, l’impact du montant cumulatif total étant estimé à 2,6 milliards de dollars sur la période couverte par l’évaluation. Au-delà du volet économique, l’essor rapide de la population aura aussi des conséquences négatives sur le plan social. L’accès de plus en plus limité à des services sociaux dont la qualité se détériore en raison d’une demande grandissante pourrait faire basculer 170 000 Libanais de plus dans la pauvreté d’ici 2014. Et la concurrence accrue sur le marché de l’emploi pourrait doubler le taux de chômage pour le porter au-dessus de la barre des 20 %. La saturation du système de santé face aux besoins urgents de la population réfugiée risque de compromettre l’accès aux soins et de conduire à une élévation des niveaux de morbidité.

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