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ARTICLE28 mai 2025

À Bamako, l’accès à l’eau potable améliore le quotidien des habitants

The World Bank

Les branchements sociaux mettent permettent désormais aux ménages d’accéder facilement à l’eau potable. Crédit : Edmond Badge / Banque mondiale.

LES POINTS MARQUANTS

  • Après avoir bénéficié de 288 millions de litres d’eau potable, Bamako étend l’accès aux services d’eau potable à sa rive gauche.
  • Des travaux de branchements sociaux ainsi que la construction d’une station de pompage et de châteaux sont attendus dans la capitale et les villes secondaires.
  • Ces investissements amélioreront et impacteront la vie de plus de 3 millions de personnes au Mali.

Dans le quartier de Sabalibougou, situé sur la rive droite de Bamako, un robinet a été installé au pied du mur de la cuisine dans la maison de Coulibaly Lamine. Depuis 2021, cette installation a permis à toute la famille de bénéficier d'un accès permanent à l'eau potable à domicile. « Avant l’installation de ce robinet, nous devions parcourir plusieurs kilomètres pour aller chercher de l’eau », se rappelle-t-elle. Au coin du mur, on peut encore apercevoir quelques anciens bidons d’eau rouillés et un amas de ferrailles provenant des pousse-pousse qui servaient autrefois de moyen de transport.

Le quartier de Kalaban Coura, voisin immédiat de Sabalibougou, bénéficie également de l'accès à l'eau potable. Mme Djanaba Touré, bénéficiaire des branchements sociaux, témoigne des avantages de cette installation. « Depuis l'installation du robinet, nos enfants ne tombent plus fréquemment malades », se réjouit-elle, en soulignant également les économies réalisées grâce à la disponibilité de l'eau dans le domicile. « Auparavant, nous pouvions dépenser jusqu'à 20 000 FCFA par mois pour acheter de l'eau loin de notre quartier ; maintenant, notre facture d'eau s'élève à environ 3 500 FCFA », explique-t-elle.

Imaginer Bamako aujourd’hui sans l’intervention de ce projet est impensable. Auparavant Bamako n’était qu’à 220 millions de litres ; c’est Kabala qui a porté la production d’eau potable à plus de 500 millions de litres de nos jours.
Idrissa Sadou Diallo,
directeur général de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable

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Grâce à ce réservoir de 6000m3 les banlieues de la rive gauche de Bamako sont ravitaillés en permanence. Crédit : Somapep.

Augmentation de la capacité d'eau potable : de 220 millions à 500 millions de litres  

Sur la rive droite du fleuve Niger, l’accès à l’eau potable est devenu réalité grâce aux installations de châteaux d’eau et d’un vaste réseau de distribution réalisés par le Projet d'alimentation en eau potable de Bamako à partir de la localité de Kabala. « Imaginer Bamako aujourd’hui sans l’intervention de ce projet est impensable » dit Idrissa Sadou Diallo, directeur général de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP.SA). « Auparavant Bamako n’était qu’à 220 millions de litres ; c’est Kabala qui a porté la production d’eau potable à plus de 500 millions de litres de nos jours », a-t-il ajouté.

Le projet Kabala a permis de subventionner plus de 106 000 branchements sociaux. La population a ainsi pu bénéficier de ces branchements à un tarif de 20 000 F CFA, au lieu des 150 000 F CFA habituellement facturés. Par ailleurs, le projet a permis la mise en place de plus de 2 000 km de réseau de canalisations d'eau, renforçant les infrastructures existantes et étendant le réseau de distribution. En moyenne, ce projet a permis à plus de 1,3 million de personnes d'accéder à l'eau potable, tout en améliorant les services d'eau pour plus de 2 millions d'autres.

Afin de renforcer les réalisations du projet Kabala, considérées comme positives par les populations bénéficiaires, le gouvernement du Mali et la Banque mondiale ont signé, le 7 février 2025, un nouvel accord de financement d'un montant de 92,2 millions d’euros, soit environ 60,4 milliards de FCFA. Le Projet d'appui à la sécurité de l'eau au Mali (PASEMa) poursuit les objectifs des Phases I et II du Programme d'approvisionnement en eau potable à partir de Kabala.

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Cette station de 288m3 approvisionne les populations des deux rives en eau. Crédit : Somapep.

Distribution d'eau en cours sur la rive gauche 

Les travaux d'amélioration de l'accès aux services d'eau potable visent cette fois-ci à établir des branchements sociaux sur la rive gauche de Bamako ainsi que dans cinq villes secondaires du Mali. Pour Bamako, il est prévu de construire une station de pompage à Missira et un château d'eau de 2 000 m³ à Kati Sud, ainsi que de transférer l'eau de Djikoroni-Para vers la station de Missira, puis de Missira à Kati-Sud. En ce qui concerne les villes secondaires, le projet soutiendra la construction de systèmes d'alimentation en eau incluant des infrastructures de production pour un volume de 24 400 m³/jour, des stations de pompage, trois châteaux d'eau de 2 000 m³ chacun, un réservoir semi-enterré de 1 000 m³, un réseau de distribution d'eau, des branchements sociaux et des bornes fontaines publiques dans les périphéries. Il appuiera également l'aménagement de périmètres de protection des sources d'eau situées dans les bassins des fleuves Niger et Sénégal qui alimentent les villes sélectionnées.

De quoi rassurer le ministre de l’Économie et des finances du Mali. « Ce nouveau projet traduit la volonté du gouvernement de mettre le citoyen au centre des préoccupations et de lui permettre de prendre son avenir en main, en facilitant l’accès à une ressource aussi vitale que l’eau », a déclaré Alousséni Sanou. 

Le PASEMa vise à améliorer le rendement du réseau de distribution, entraînant une économie d'environ 24 millions de litres d'eau, ce qui équivaut à la construction d'une usine de production de même capacité. Le projet prévoit de remplacer 25 000 anciens branchements responsables de pertes d'eau importantes et le inclut également un volet de protection des ressources en eau.

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