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Une nouvelle stratégie pour renforcer le Partenariat de la Banque mondiale avec le Royaume du Maroc

09 janvier 2010

Janvier 2010 – Une nouvelle Stratégie de partenariat avec le Maroc a été discutée par le Conseil d’Administration de la Banque mondiale. Dénommée Cadre de partenariat stratégique (CPS – Country Partnership Strategy), cette nouvelle stratégie définit les axes du programme de développement sur lesquels le gouvernement marocain et la Banque mondiale travailleront en partenariat. Elle identifie les domaines où la contribution de la Banque mondiale aura un meilleur impact et une valeur ajoutée dans le développement économique du Maroc.

Un Cadre de partenariat et non une Stratégie d’assistance (CAS)

Centré sur la notion de partenariat, le CPS se distingue toutefois de la précédente Stratégie d’ Assistance (Country assistance strategy, CAS 2005-2009) par:

  • Sa flexibilité. Il ne décline pas des scénarios de collaboration préétablis et rigides, ou un programme de prêts détaillé, mais présente les directions stratégiques et des programmes indicatifs de prêts et d’activités analytiques à court terme.
  • La collaboration étroite préside au choix des programmes, dans le cadre du dialogue avec le gouvernement. Le CPS propose un choix concerté de lignes d’action prioritaires convenues entre le gouvernement et le Groupe Banque mondiale.
  • Son ancrage dans la vision et du programme de développement du Maroc. Les diagnostics des défis de développement sont partagés et l’entente est préalable sur les résultats attendus des programmes retenus.

Le CPS assure la continuité de l’appui du Groupe de la Banque mondiale au Maroc et développe les opportunités de mise à échelle et d’expansion de son engagement dans de nouveaux domaines.

Outre la consolidation des objectifs stratégiques de la précédente Stratégie de Coopération (CAS 2005-2009), le CPS privilégie la sélectivité dans l’engagement de l’institution et focalise le programme de partenariat sur les activités pour lesquelles la Banque mondiale peut apporter une valeur ajoutée.

La Banque mondiale apportera principalement son soutien pour confronter les défis de long terme, en particulier en ce qui concerne la mise en œuvre des réformes.

Un programme sur 4 ans, autour de 3 axes stratégiques

Couvrant une période de quatre années (2010-2013), la nouvelle stratégie soutient trois axes thématiques qui embrassent les priorités de développement du pays:

1.Renforcer la compétitivité de la croissance et la création de l’emploi: La transformation structurelle de l’économie marocaine requiert un ensemble compréhensif et coordonné de politiques touchant de nombreux domaines.
Il s’agit, entre autres, d’un environnement macroéconomique stable ; d’un meilleur environnement des affaires ; une politique commerciale à l’appui de la compétitivité des produits marocains ; un secteur financier desservant mieux les petites entreprises ; une population active mieux formée et des institutions efficaces de protection sociale et du marché du travail. Bien que des progrès aient été réalisés dans tous ces domaines, il est nécessaire d’intensifier l’impact des réformes et la réponse du secteur privé. La Banque mondiale s’engage à appuyer le programme du gouvernement pour parvenir à améliorer la Croissance, la Compétitivité, et l’Emploi.

2.Améliorer l’accès des vulnérables aux services de base: Réduire les disparités sociales et combler le fossé entre efforts et résultats impliquent une attention plus étroite à l’efficacité de l’administration publique et aux résultats des politiques et investissements publics. Les activités au titre de cet axe visent à appuyer l’objectif du Gouvernement d’améliorer l’accès, et la qualité de la prestation des services à tous les citoyens.

3.Assurer un développement soutenable dans un contexte de changement climatique: Le développement économique futur du Maroc est vulnérable à des perturbations dans l’approvisionnement en énergie à la volatilité des prix, à la rareté de l’eau et à l’épuisement des ressources naturelles. Les impacts du changement climatique se ressentent déjà aujourd’hui. La Banque mondiale va appuyer l’intérêt actif du Gouvernement pour la question de la soutenabilité environnementale pour les défis futurs occasionnés par le changement climatique.

La gouvernance et la territorialité sont retenues par le CPS comme deux thèmes transversaux pour toute la stratégie.

Territorialité : La Banque appuiera l’objectif du Gouvernement d’encourager le développement spatialement inclusif et d’accroître le rôle des collectivités locales, leur performance, leur responsabilisation et leur compétence.

Gouvernance : Il s’agira d’appuyer l’approche et le programme de gouvernance du Gouvernement et de soutenir le développement institutionnel tant au niveau national que local. L’amélioration des dépenses publiques sera recherchée en augmentant la capacité à mesurer les résultats et à orienter la prestation des services vers l’obtention de résultats.

“Le CPS reflète le partenariat solide qui existe entre le gouvernement marocain et l’institution. La Banque mondiale est engagée à accompagner le Maroc dans le processus de réformes, à appuyer son agenda de développement et à mettre son savoir et son expérience internationale au service de tout le pays”, a déclaré M. Mats Karlsson, Directeur du Département Maghreb à la Banque mondiale, lors de la réunion du Conseil d’Administration.

Un engagement de 600 millions de dollars US par an

Le CPS propose un scénario de financement d’une moyenne de 600 millions de dollars des Etats-Unis par an. Ce niveau est confirmé pour l’Exercice Budgétaire (EB) 10, mais reste indicatif pour la période couvrant l’EB11-13.

Ce financement correspond à la part de financement extérieur que le gouvernement souhaite voir la Banque mondiale prendre. Il vient en appoint aux interventions de la Banque au Maroc, mues principalement par les travaux d’assistance technique et de transfert de connaissances.

Une stratégie préparée dans un cadre participatif

La préparation du CPS a intégré un processus participatif, à travers de larges consultations avec de nombreuses organisations de la société civile, des jeunes, des académiciens, des représentants du secteur privé, et d’autres bailleurs de fonds. Ces rencontres ont permis un échange riche et constructif de vues et l’engagement dans un dialogue libre et ouvert, relativement unique dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Les principaux messages issus des différentes consultations sont consolidés dans un rapport spécifique présenté dans l’appendice 4 de la stratégie.


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